L'explosion du divertissement, moteur de la transformation de l'Arabie saoudite

Les événements sportifs, les projections de films, les expositions d'art et les concerts pop sont de plus en plus répandus dans le Royaume, et les Saoudiens en raffolent (Photo fournie).
Les événements sportifs, les projections de films, les expositions d'art et les concerts pop sont de plus en plus répandus dans le Royaume, et les Saoudiens en raffolent (Photo fournie).
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Publié le Samedi 27 août 2022

L'explosion du divertissement, moteur de la transformation de l'Arabie saoudite

  • Le Royaume s'est rapidement imposé comme pôle d'attraction pour les événements culturels, les expositions d'art et les projections de films
  • La Vision 2030 prévoit et soutient l'expansion du marché du divertissement à 30 milliards de riyals saoudiens

DUBAÏ: Il y a encore cinq ans, la plupart des formes de divertissement de masse étaient mal vues en Arabie saoudite. Aucun concert public ne diffusait de musique, aucun cinéma n'offrait aux spectateurs la magie des films, et la séparation des sexes était la norme dans les lieux publics.

Aujourd'hui, l'Arabie saoudite, qui ne disposait pratiquement d'aucun lieu de divertissement, est devenue un pôle au Moyen-Orient pour les événements culturels, les expositions d'art et les projections de films.

Tout cela résulte de la Vision 2030, le plan de réforme du prince héritier Mohammed ben Salmane lancé en 2016 pour transformer le Royaume sur le plan social et économique. Cette stratégie prévoit une croissance annuelle des dépenses des ménages saoudiens en matière de divertissement d'environ 2 %.

Entre-temps, l'industrie saoudienne du divertissement a connu une croissance explosive. Des salles de cinéma ont ouvert dans toutes les villes, et les hommes et les femmes peuvent se réunir et se fréquenter librement.

Des fans saoudiens assistent au MDL Beast Fest, un festival de musique électronique, qui se tient à Banban, dans la banlieue de la capitale saoudienne Riyad (Photo, AFP).

Les grands concerts de musique comme le MDL Beast attirent des centaines de milliers de personnes. Des festivals internationaux de cinéma et des expositions d'art contemporain sont régulièrement organisés, et des célébrités et des artistes se rendent fréquemment en Arabie saoudite.

«Nous voulons que les Saoudiens profitent de leur pays, nous voulons leur apporter du divertissement et devenir comme le reste du monde», a déclaré à Arab News Kaswara Alkhatib, responsable des médias au National Events Center du Royaume.

«Les Saoudiens n'ont plus besoin de voyager pour se divertir, et les étrangers peuvent venir se divertir dans le Royaume. Dans le monde d'aujourd'hui, vous ne pouvez pas être un pays fermé qui ne propose pas de divertissement et permettre à votre population de voyager à l'étranger. Cela a été le facteur de changement le plus important qui a influencé la mentalité des Saoudiens.»

Le secteur du divertissement est l'une des nombreuses forces à l'origine des changements sociaux et économiques qui ouvrent l'Arabie saoudite au monde. La Vision 2030 prévoit et soutient l'expansion du marché du divertissement pour atteindre 30 milliards de riyals saoudiens (8 milliards de dollars).

Une photographie publiée par l'Autorité générale de la culture saoudienne, le 26 avril 2018, montre l'Ensemble national de musique arabe (AME) de l'Opéra du Caire se produisant au Centre culturel King Fahd à Riyad (Photo, AFP/Autorité générale de la culture saoudienne).

L'Arabie saoudite abrite l'une des plus grandes populations du Moyen-Orient. Avec environ la moitié de ses habitants âgés de moins de 30 ans, l'appétit pour le divertissement est important et croît fortement. Des centaines de nouveaux cinémas, de projets de parcs à thème, de villes de loisirs et de centres de divertissement familial devraient être construits d'ici 2030.

Selon une étude réalisée en 2021 par la société américaine Research and Markets, le marché saoudien du divertissement devrait passer de sa taille actuelle (23,77 millions de dollars en 2020) à 1,17 milliard de dollars d'ici la fin de 2030, soit un taux de croissance annuel de 47,65 %.

«L'industrie saoudienne du divertissement est passée de zéro jusqu'à devenir un véritable phénomène en l'espace de quelques années», a déclaré Alkhatib. «Avant Saudi Seasons, le divertissement n'existait pas en Arabie saoudite. Avant, se divertir signifiait aller au centre commercial, dîner ou se réunir en famille ou entre amis. Avant, il y avait très peu d'endroits où une famille ou des amis pouvaient se rendre, avec très peu d'occasions de faire la fête ou d'assister à des concerts.»

«Il n'y avait pas de cinémas, de pièces de théâtre ou de concerts internationaux. Les Saoudiens avaient l'habitude de se rendre à l'extérieur de l'Arabie saoudite pour assister à un concert et voir certains des chanteurs saoudiens les plus populaires comme Mohammed Abdu. Les concerts ne se faisaient pas en Arabie saoudite, mais à l'extérieur du pays.»

Aujourd'hui, les Saoudiens sortent en masse pour assister à des spectacles musicaux. Hommes, femmes et enfants assistent à ces événements, appréciant les concerts mettant en vedette non seulement des artistes nationaux mais aussi des artistes étrangers.

Des femmes saoudiennes se rassemblent devant un cinéma du Riyadh Park Mall après son ouverture au grand public, le 30 avril 2018 (Photo, AFP).

«Aujourd'hui, nous sommes fiers de proposer ces concerts chez nous. Non seulement pour les artistes saoudiens, mais aussi parce que nous avons réussi à attirer de nombreux artistes internationaux et des célébrités de la région et de l'Occident», a affirmé Alkhatib. «Cela a certainement été l'une des principales transformations.»

Saudi Seasons, une initiative lancée par la Commission saoudienne pour le tourisme et le patrimoine national en 2019, planifie et organise des festivals dans différentes régions pour mettre en lumière la culture et le patrimoine saoudiens et proposer du divertissement à davantage de Saoudiens.

La première édition de Saudi Seasons a organisé 11 festivals dans tout le Royaume, une pratique qui se poursuit. Des «saisons» ont été organisées pour Riyad, Djeddah, la province orientale, Taif, Al-Soudah, la fête nationale, Diriyah, AlUla, Hail, le Ramadan et l'Aïd Al-Fitr.

L'initiative est menée par diverses autorités saoudiennes, dont le ministère de la Culture, l'Autorité générale du divertissement, le ministère des Sports et le Bureau saoudien des expositions et des congrès, sous la direction d'un comité dirigé par le prince héritier.

Les principaux objectifs de Saudi Seasons sont d'augmenter les dépenses en matière de tourisme en Arabie saoudite, de fournir davantage d'opportunités d'emploi, de stimuler les initiatives commerciales et le tourisme en Arabie saoudite, et d'améliorer la qualité de vie.

EN CHIFFRES

* 50% des habitants ont moins de 30 ans.

* 6% des dépenses des ménages pour le divertissement dans le cadre de la Vision 2030.

* 80% du budget actuel des ménages pour le divertissement est dépensé à l'étranger.

* La taille du marché du divertissement devrait atteindre 30 milliards de riyals saoudiens dans le cadre de la Vision 2030.

L'initiative a également créé un grand nombre d'opportunités d'emploi pour la jeunesse saoudienne. La saison 2019 de Djeddah a créé à elle seule 5 000 opportunités d'emploi pour les jeunes hommes et femmes.

L'industrie cinématographique saoudienne s'est développée en même temps que les progrès rapides du Royaume en matière de divertissement. Ces dernières années, de jeunes cinéastes sont revenus dans le pays après avoir travaillé des années à l'étranger, pour profiter des investissements du Royaume dans le domaine du divertissement.

En février 2020, le ministère de la Culture a créé la Commission du film, un organe gouvernemental chargé de «développer et organiser le secteur cinématographique, d'élever son niveau de production, de commercialiser les films saoudiens, d'encourager le financement et l'investissement et de développer du contenu. La commission soutient également les jeunes talents créatifs, définit les lois et règlements, et représente le Royaume dans les forums régionaux et internationaux liés au cinéma».

Parmi les autres organismes qui soutiennent le cinéma dans le Royaume, figurent Film AlUla et la fondation Misk, créée par le prince héritier, pour donner aux jeunes Saoudiens les moyens d'agir et soutenir la transformation sociale de l'Arabie saoudite. Misk gère, entre autres, un programme d'écriture de scénarios pour venir en aide aux cinéastes.

L'Arabie saoudite abrite l'une des plus grandes populations du Moyen-Orient. Avec environ la moitié de ses habitants âgés de moins de 30 ans, l'appétit pour le divertissement est important et croît fortement (Photo fournie).

Saad Abutaily, un jeune Saoudien de 29 ans, qui travaille pour l'entreprise basée à Riyad Nebras Films, est né et a grandi à Londres, où il a vécu la majeure partie de sa vie jusqu'à son retour au Royaume en 2019.

Abutaily a mis l'accent sur la quantité de fonds disponibles pour soutenir les cinéastes saoudiens. «Tout revient à la vie maintenant», a-t-il lancé à Arab News.

À Nebras, Abutaily a déclaré voir régulièrement des jeunes diplômés recevoir une aide du gouvernement pour produire leurs films et faire avancer leur carrière.

En mai, il a été annoncé que les studios saoudiens Telfaz 11, en pleine expansion, avaient conclu un accord avec la société française Easy Riders Films pour produire conjointement quatre films saoudiens. Selon Abutaily, Nebras produit actuellement un autre film de manière indépendante.

Le septuple champion du monde de Formule 1 Lewis Hamilton lors du Grand Prix d'Arabie saoudite, l'un des nombreux événements sportifs organisés dans le Royaume dans le cadre de la Vision 2030 (Photo, AFP).

En novembre dernier, les autorités saoudiennes ont annoncé des investissements totalisant 64 milliards de dollars dans l'industrie du divertissement naissante, dans le cadre d'un effort plus large pour sevrer l'économie du pétrole et, en temps voulu, devenir la première destination de la région pour le cinéma.

«En 2019, les choses ont commencé à changer. En 2021-2022, le pays est complètement différent», a déclaré Abutaily depuis Riyad, où il réside. «Je profite désormais davantage de mes week-ends ici qu'à Cannes ou à Londres. Il y a tellement de choses à faire ici maintenant. Il y a des artistes, des scénaristes, des producteurs de films et des cinéastes. La liste est longue.»

«C'est ce qui fait qu'il est sain pour nous de vivre à nouveau en Arabie saoudite. Nous sommes enfin acceptés par notre gouvernement et par les services de sécurité, et tous les quelques mois, il y a encore plus de changements et de nouvelles annonces.»

Les Saoudiens n'ont plus besoin de voyager pour se divertir, et les étrangers peuvent venir se divertir dans le Royaume, selon Kaswara Alkhatib, responsable des médias du National Events Center d'Arabie saoudite (Photo, AFP).

M. Abutaily a déclaré que c'était une époque formidable pour l'Arabie saoudite, non seulement pour les Saoudiens mais aussi pour les étrangers. «Les producteurs de musique produisent désormais de la musique en Arabie saoudite. Des artistes, des cinéastes et bien d'autres sont revenus dans le pays depuis les États-Unis, le Royaume-Uni et les Émirats arabes unis. Ils sont revenus lorsqu'ils ont réalisé combien de nouvelles opportunités s'offraient à eux.»

«La Covid-19 nous a ralenti, mais les choses ont repris leur cours et battent leur plein. La culture a toujours été présente en Arabie saoudite, mais elle était très limitée. Il n'y avait que des restaurants, des centres commerciaux et des cafés. Maintenant, je vois des Saoudiens qui reviennent de l'étranger pour assister à de grands rassemblements publics et à des spectacles ici.»

Les cinéastes saoudiens voyagent également davantage dans le Royaume, visitant Abha, AlUla, NEOM, Taif, Djeddah et la province orientale, s'inspirant de leur propre pays et tournant des films sur place dans diverses régions.

«Le monde entier est curieux de l'histoire saoudienne», a affirmé à Arab News Mujtaba Saeed, un cinéaste de 35 ans qui partage son temps entre l'Arabie saoudite et l'Allemagne.

«Nous avons beaucoup d'histoires jamais racontées, et nous voulons partager notre expérience humaine avec le monde. En tant que cinéaste, nous recevons désormais le soutien précieux de la Commission du film créée par le ministère de la Culture, qui nous a aidés à raconter notre histoire au reste du monde.»

Son récent court-métrage Zawal, qui décrit la pandémie du point de vue d'un réfugié, a remporté la Palme d'or au Festival du film saoudien 2022 et a récemment reçu la Voile d'or au Festival des stations de radiodiffusion et de télévision du Golfe, à Bahreïn.

«Nous vivons actuellement un moment historique en Arabie saoudite», a déclaré Saeed. «Nous voulons nous exprimer, raconter nos histoires et montrer au monde que nous sommes semblables, que nos besoins et nos objectifs sont universels.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.