Update: Ethiopie: l'ONU dénonce la frappe sur un «jardin d'enfants» au Tigré, poursuite des combats

Un homme s'accroupit pour inspecter un jardin d'enfants endommagé à Mekelle, la capitale de la région du nord du Tigré en Éthiopie, le 26 août 2022. (Photo, Reuters)
Un homme s'accroupit pour inspecter un jardin d'enfants endommagé à Mekelle, la capitale de la région du nord du Tigré en Éthiopie, le 26 août 2022. (Photo, Reuters)
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Publié le Dimanche 28 août 2022

Update: Ethiopie: l'ONU dénonce la frappe sur un «jardin d'enfants» au Tigré, poursuite des combats

Un homme s'accroupit pour inspecter un jardin d'enfants endommagé à Mekelle, la capitale de la région du nord du Tigré en Éthiopie, le 26 août 2022. (Photo, Reuters)
  • Il s’agit de la première confirmation internationale qu'un jardin d'enfants a été touché, comme l'affirment les autorités rebelles du Tigré, le gouvernement éthiopien assurant lui ne viser que des «cibles militaires»
  • Un responsable de l'hôpital Ayder, le principal de la ville, a affirmé vendredi dans un message que son établissement avait reçu quatre morts, dont deux enfants, et neuf blessés

ADDIS ABEBA: Le Fonds de l'ONU pour l'enfance (Unicef) a condamné samedi la frappe aérienne ayant la veille "touché un jardin d'enfants" dans la région éthiopienne du Tigré, à la frontière sud-est de laquelle les combats semblent s'être intensifiés.

Il s'agit de la première confirmation internationale qu'un jardin d'enfants a été touché, comme l'affirment les autorités rebelles du Tigré, alors que le gouvernement éthiopien a assuré de son côté ne viser que des "cibles militaires".

Samedi, trois jours après la reprise des combats qui ont mis fin à cinq mois de trêve, le gouvernement a accusé les rebelles "d'intensifier leurs attaques" et annoncé se retirer de Kobo, ville de 50.000 habitants située à une quinzaine de km du Tigré et à une centaine de km du site touristique de Lalibella.

Les rebelles ont affirmé "être passés à la contre-offensive" depuis vendredi soir et avoir pris plusieurs localités - dont Kobo - situées dans les régions de l'Amhara et de l'Afar et bordant la pointe sud-est du Tigré, autour de laquelle les combats se sont concentrés jusqu'ici.

Au lendemain d'un raid sur Mekele, capitale du Tigré, l'Unicef a "condamné vigoureusement la frappe aérienne" qui "a touché un jardin d'enfants, tuant plusieurs enfants et en blessant plusieurs", a tweeté la directrice exécutive de l'organisation, Catherine Russell.

"Encore une fois, des enfants ont payé au prix fort une escalade de la violence dans le nord de l'Ethiopie", a-t-elle ajouté, affirmant que le conflit "doit cesser".

Le gouvernement éthiopien n'a pas réagi à ces déclarations onusiennes.

«Positions défensives»

Le commissaire européen chargé de la gestion des crises, Janez Lenarcic, a "condamné" cette frappe "ayant entraîné la mort de civils" et "appelé au respect du droit international humanitaire", ajoutant: "les civils ne sont pas une cible".

La ministre britannique pour l'Afrique, Vicky Ford a rappelé que "toutes les parties doivent respecter le droit international humanitaire et faire de la protection des civils leur priorité".

Un responsable de l'hôpital Ayder, le principal de la ville de Mekele, a affirmé vendredi à l'AFP que son établissement avait reçu quatre morts, dont deux enfants, et neuf blessés.

La télévision officielle du Tigré a fait état de "sept civils dont trois enfants" tués et diffusé des images de ce qui semble être une aire de jeux dévastée et un bâtiment aux murs peints de dessins de couleurs vives endommagé.

Les rebelles affirment qu'un avion a bombardé "une zone résidentielle et un jardin d'enfants", mais le gouvernement éthiopien les a accusés de mise en scène "pour affirmer que l'aviation a attaqué des civils".

Les journalistes n'ont pas accès au nord de l'Ethiopie, rendant impossible toute vérification indépendante. Le réseau mobile et internet y est également aléatoire.

La situation sur le terrain est difficile à apprécier, les zones théâtres de combats étant injoignables samedi.

Le gouvernement a accusé samedi soir les rebelles d'attaquer Kobo de "plusieurs directions". "Afin d'éviter des pertes massives à l'intérieur de la ville lors d'échanges de tirs, les forces de défense ont été contraintes de quitter la ville de Kobo et de prendre des positions défensives à sa périphérie", a-t-il annoncé.

Escalade redoutée 

Il a également assuré que si son "offre de paix (...) reste valable, les héroïques forces nationales de défense se coordonnent et répondent avec leur pleine efficacité et la totalité de leurs capacités".

Les rebelles ont eux affirmé samedi soir avoir "repoussé plusieurs attaques ennemies au cours des trois derniers jours et être passés à la contre-offensive (vendredi) soir", assurant "avoir transpercé les défenses de l'ennemi".

La frappe de vendredi a marqué une escalade redoutée par la communauté internationale qui s'inquiète d'une reprise du conflit à grande échelle et de voir annihilés les maigres espoirs de négociations de paix entrevus depuis juin, mais jamais concrétisés.

Dès mercredi, de nombreux pays et organisations internationales, ONU, Etats-Unis et Union européenne en tête, avaient appelé à une cessation des hostilités et à une résolution pacifique du conflit.

Celui-ci a éclaté en novembre 2020 quand le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé l'armée éthiopienne au Tigré pour en déloger l'exécutif de la région, l'accusant d'avoir attaqué des bases militaires sur place après avoir contesté durant des mois l'autorité du gouvernement fédéral.

Après avoir initialement battu en retraite, les rebelles ont reconquis lors d'une contre-offensive mi-2021 l'essentiel du Tigré.

Le bilan de cette guerre meurtrière, marquée par de nombreuses exactions commises par chaque camp, est largement inconnu. Mais elle a déplacé plus de deux millions de personnes et plongé des centaines de milliers d’Ethiopiens dans des conditions proches de la famine, selon l'ONU.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.