Angola: hommages à l'ex-président dos Santos, en pleine contestation électorale

Des groupes se sont rassemblés sur le bord des routes, certains pleurant, d'autres chantant (Photo, AFP).
Des groupes se sont rassemblés sur le bord des routes, certains pleurant, d'autres chantant (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 27 août 2022

Angola: hommages à l'ex-président dos Santos, en pleine contestation électorale

  • L'opposition, avec jusqu'ici 44,05% des voix, conteste ces résultats
  • Leur chef de file Adalberto Costa Junior a appelé à la création d'une commission de vérification

LUANDA: L'Angola a entamé samedi un week-end d'hommages à l'ex-président José Eduardo dos Santos, qui a régné sans partage pendant 38 ans et laissé un héritage controversé, quelques jours après des élections dont les résultats préliminaires sont contestés par l'opposition.

L'ancien chef d'Etat (1979-2017), jamais directement élu, est mort le mois dernier à 79 ans dans une clinique de Barcelone. Il est accusé d'avoir détourné des milliards au profit de sa famille et de ses proches.

Avant des funérailles nationales dimanche, son cercueil a été exposé dans la matinée sur une place de la capitale Luanda pour permettre au public de se recueillir. Une douzaine de chefs d'État et de gouvernement sont attendus pour la cérémonie officielle.

Le cortège funèbre transportant le cerceuil, couvert d'un drapeau angolais, est entré sur la place de la République encadré par des motards et la police montée, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Des groupes se sont rassemblés sur le bord des routes, certains pleurant, d'autres chantant.

Des drapeaux noirs ont été déployés sur l'immense esplanade, proche de l'océan, tandis que des haut-parleurs diffusaient de la musique religieuse.

De grandes affichent rendent hommage à celui surnommé "Zedu" dans le pays: "Adieu Président aimé", "Pour toujours notre commandant", ou encore "Zedu, homme du peuple".

Sur la pelouse, des dizaines de rangées de chaises ont été installées mais restent vides pour la plupart. Des proches et des membres du gouvernement sont venus mais ces derniers ont rapidement quitté les lieux.

Ces hommages interviennent quelques jours après le vote des Angolais pour choisir leurs députés, dans un scrutin qui décidera du prochain président.

Dans l'ancienne colonie portugaise, indépendante depuis 1975, la tête de liste du parti vainqueur aux législatives est investie aux fonctions de chef de l'Etat.

Scrutin serré 

Le parti de l'ancien chef d'Etat, le MPLA, au pouvoir depuis 47 ans, est en tête, selon les résultats préliminaires de la commission électorale. Le président sortant, Joao Lourenço, 68 ans, est proche d'un second mandat.

Mais avec 51,07% sur la quasi totalité des suffrages exprimés (97,03%) l'ancien parti unique enregistre son plus mauvais score, si ces résultats sont confirmés.

L'opposition, avec jusqu'ici 44,05% des voix, conteste ces résultats. Leur chef de file Adalberto Costa Junior a appelé à la création d'une commission de vérification.

Les observateurs étrangers ont exprimé vendredi des "préoccupations" notamment à propos des listes électorales.

Les résultats définitifs du scrutin n'ont pas encore été divulgués. Il s'agit des élections les plus serrées de l'histoire du pays.

Sur des promesses de réformes, d'enrayer pauvreté et corruption, l'opposition a gagné du terrain. Inflation galopante, sécheresse sévère et chômage nourrissent un désir croissant de changement.

M. Costa Junior, 60 ans, séduit la jeunesse, une part grandissante de l'électorat, qui rejette l'héritage de dos Santos, symbole de corruption et népotisme.

Ce dernier a fait de l'Angola, riche en ressources naturelles, l'un des premiers producteurs de pétrole du continent avec le Nigeria. Mais il s'est servi de cette manne pour s'enrichir avec ses proches, tandis que son pays restait l'un des plus pauvres de la planète.

Successeur désigné, Joao Lourenço s'est affranchi du système en menant une vigoureuse campagne anticorruption et des réformes, saluées à l'étranger, pour sortir l'économie de sa dépendance au pétrole.

Mais beaucoup jugent que cette campagne anticorruption visait à régler des comptes avec le clan dos Santos. Et plus de la moitié des 33 millions d'Angolais vivaient encore sous le seuil de pauvreté en 2020, selon la Banque mondiale.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.