Macron en Algérie: visite «excellente et réussie» sous le signe de la réconciliation

Le président français Emmanuel Macron aux côtés du président algérien Abdelmadjid Tebboune à l'aéroport d'Alger, à Alger, le 27 août 2022. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron aux côtés du président algérien Abdelmadjid Tebboune à l'aéroport d'Alger, à Alger, le 27 août 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 28 août 2022

Macron en Algérie: visite «excellente et réussie» sous le signe de la réconciliation

  • Cette visite, qui s’est déroulée du 25 au 27 août, a coïncidé avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962
  • Le président Tebboune a salué une « visite excellente et réussie » de son homologue français en Algérie

ALGER : Visite historique, partenariat renouvelé, dynamique de progression irréversible, réconciliation, autant de superlatifs qui ont accompagné la visite de trois jours du président français Emmanuel Macron en Algérie.

Destinée à « refonder » les relations bilatérales avec Alger, cette visite, qui s’est déroulée du 25 au 27 août, a coïncidé avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre et la proclamation de l'indépendance de l'Algérie en 1962. Un symbole fort visant à dissiper les tensions entre deux nations dont les histoires s'entremêlent profondément.

La question mémorielle autour de la colonisation française (1830-1962) avait en effet provoqué une grave brouille entre les deux pays à l'automne dernier.

L’objectif semble bel et bien atteint. Les présidents algérien Abdelmadjid Tebboune et français Emmanuel Macron ont en effet scellé ce samedi la réconciliation entre Paris et Alger en signant la Déclaration d’Alger, qui « renouvelle leur engagement à inscrire leurs relations dans une dynamique de progression irréversible ».

Le président Tebboune a salué une « visite excellente et réussie » de son homologue français en Algérie, assurant qu'elle « a permis un rapprochement qui n'aurait pas été possible sans la personnalité même du président Macron ». Selon le président algérien, qui s'est exprimé en français, les deux pays vont également « agir ensemble dans beaucoup de domaines en dehors de l'Algérie et la France ». « Ce rapprochement va nous permettre d'aller très très loin » a-t-il assuré.

Tebboune a dans ce sens, mentionné la réunion de très haut niveau qui a réuni à Alger vendredi les présidents et les services de sécurité des deux côtés, y compris l'armée, « pour la première fois depuis l'indépendance » de l'Algérie en 1962. Car cette visite au-delà de la portée symbolique qu’elle renvoie a été également l’occasion pour les deux pays de renforcer leurs liens dans tous les domaines.

Outre le dossier mémoriel autour de la colonisation française, la question des visas avait empoisonné la relation bilatérale quand Paris a décidé à l'automne 2021 de diviser par deux le nombre octroyé à l’Algérie, jugée pas assez prompte à réadmettre ses ressortissants expulsés de France.

Il s'agira de lutter contre l'immigration clandestine tout en assouplissant les procédures pour « les familles de binationaux, les artistes, les sportifs, les entrepreneurs et les politiques qui nourrissent la relation bilatérale ».

Une commission mixte d'historiens français et algériens va aussi être créée pour « regarder » en face l'ensemble de la période de la colonisation, « sans tabou ».

À Alger, la visite du président français ne faisait pas l'unanimité, beaucoup d'Algériens attendant des excuses en bonne et due forme de la part de M. Macron pour la colonisation et pour ses propos de l'automne 2021, quand il doutait de l'existence d'une nation algérienne avant le débarquement de l'armée française en juin 1830.

Une visite réussie donc selon le président Tebboune, mais dont les retombées devront se confirmer dans les mois à venir.

(Avec AFP)


Périmètre de sécurité autour du consulat d'Iran à Paris, intervention policière imminente

La BRI a été mobilisée. (Photo d'illustration, AFP)
La BRI a été mobilisée. (Photo d'illustration, AFP)
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  • "Un témoin a aperçu un homme y entrant porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", a-t-on appris auprès de la préfecture de police
  • Le préfet de police, Laurent Nuñez, a mobilisé la BRI, une unité d'élite de la police

PARIS : Un périmètre de sécurité a été mis en place vendredi autour du consulat d'Iran à Paris et une intervention policière était imminente après qu'"un témoin a aperçu un homme y entrant porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", a-t-on appris auprès de la préfecture de police.

"Le préfet de police, Laurent Nuñez, a mobilisé la BRI", une unité d'élite de la police, a-t-on ajouté de même source, en précisant que le consulat avait fait une "demande d'intervention".

 

 

 


France: décès d'une adolescente en marge d'une attaque au couteau devant une école

Des élèves et des parents se rassemblent devant une école parmi les forces de police de la ville de Souffelweyersheim, dans l'est de la France, après que deux filles ont été blessées lors d'une attaque au couteau devant l'école le 18 avril 2024. (Photo, AFP)
Des élèves et des parents se rassemblent devant une école parmi les forces de police de la ville de Souffelweyersheim, dans l'est de la France, après que deux filles ont été blessées lors d'une attaque au couteau devant l'école le 18 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • Jeudi après-midi, une alerte avait été lancée par le directeur de l'école primaire de la commune après que deux écolières eurent été attaquées au couteau à l'extérieur de l'établissement
  • Vendredi matin, plusieurs policiers étaient en faction devant l'établissement, où les surveillants faisaient entrer les collégiens

SOUFFELWEYERSHEIM: Une adolescente de 14 ans a été victime d'un arrêt cardiaque lors du confinement de son collège consécutif à une attaque au couteau jeudi dans une école attenante dans un village au nord de Strasbourg (est de la France).

La jeune fille "avait été secourue par des enseignants qui très vite ont appelé les services de pompiers" dans la commune de Souffelweyersheim, en Alsace, mais "elle est décédée en fin d'après-midi", a expliqué vendredi à l'AFP le recteur d'académie, Olivier Faron.

"C'est avec une infinie tristesse que j'ai appris le décès d'une jeune collégienne, victime d'un arrêt cardiaque lors de la mise en sûreté en marge de l'attaque au couteau à proximité de son établissement", a réagi auprès de l'AFP la ministre française de l'Education nationale, Nicole Belloubet.

"La perte d'une jeune vie, pleine de promesses et d'avenir, est une tragédie qui me bouleverse, qui nous bouleverse. Dans la douleur, toute l'Education nationale est auprès des siens".

Jeudi après-midi, une alerte avait été lancée par le directeur de l'école primaire de la commune après que deux écolières eurent été attaquées au couteau à l'extérieur de l'établissement par un individu présentant des antécédents psychiatriques.

Outre l'école, le collège, distant de quelques dizaines de mètres, a également été confiné.

"Nous avons mis en place la procédure de confinement. Les enseignants l'ont fait de manière extrêmement précise et rigoureuse et malheureusement cette collégienne a connu un épisode de stress très fort qui a abouti à cet arrêt cardiaque", a indiqué le recteur.

Vendredi matin, plusieurs policiers étaient en faction devant l'établissement, où les surveillants faisaient entrer les collégiens.

"Aucune solution parfaite" 

"(Mon fils) est autonome, il fait le trajet tout seul à vélo normalement, mais là, faire le trajet ce matin lui faisait peur. On est juste venu récupérer ses affaires et je vais le garder avec moi aujourd'hui. Il a eu du mal à s'endormir hier soir", a expliqué à l'AFP Deborah Wendling, mère d'un élève du collège.

"Le confinement a été mené presque plus sous forme de jeu à l'école primaire, mais ici ça a été peut être un peu trop direct", a-t-elle ajouté. "Lui pensait qu'il y avait une personne armée dans le collège. Ils entendaient des portes claquer, mais en fait c'était juste les autres classes qui se confinaient aussi".

Lorsque l'alerte a été donnée, les classes ont fermé leurs portes et les élèves se sont dissimulés sous les tables. L'auteur de l'attaque au couteau n'est entré dans aucun établissement.

"Des investigations devront être menées afin de déterminer dans quelles conditions cet arrêt (cardiaque) est intervenu", a déclaré jeudi la procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi.

"Il n'y a aucune solution parfaite et nous analyserons en profondeur ce qui s'est passé. S'il y a des enseignements à tirer, nous les tirerons. Mais les enseignants ont vraiment fait le nécessaire", a commenté le recteur.

Motivation de l'assaillant inconnue 

"Nous sommes atterrés, sans voix", a déclaré Georges Schuler, maire de Reichstett, commune de résidence de la collégienne. "Je ne peux pas vous dire si cette jeune fille présentait une pathologie cardiaque ou pas".

La présence de la gendarmerie aux abords des établissements scolaires a été renforcée, selon la préfecture du Bas-Rhin.

Les deux fillettes visées lors de l'attaque présentent des "blessures physiques légères" et ont rapidement quitté l'hôpital, selon le parquet de Strasbourg.

L'assaillant, âgé de 30 ans, a été interpellé.

Une enquête pour "tentatives d'homicides volontaires sur mineures de 15 ans (et rébellion)" a été ouverte.

"Les motivations du principal suspect demeurent inconnues à ce stade", a précisé le parquet, évoquant des "fragilités psychiatriques".

 

 


Darmanin empoigné vivement en Guadeloupe par un homme placé en garde à vue

Le ministre français de l'intérieur et de l'outre-mer, Gérald Darmanin, arrive pour parler à la presse lors d'une visite consacrée aux mesures de sécurité avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques avec la Brigade fluviale de la police française à Paris le 9 avril 2024. (Photo de Miguel MEDINA / AFP)
Le ministre français de l'intérieur et de l'outre-mer, Gérald Darmanin, arrive pour parler à la presse lors d'une visite consacrée aux mesures de sécurité avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques avec la Brigade fluviale de la police française à Paris le 9 avril 2024. (Photo de Miguel MEDINA / AFP)
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  • Les faits se sont déroulés alors que le ministre de l'Intérieur venait enregistrer une interview dans les locaux la chaîne Guadeloupe 1ère
  • Un homme «d'une vingtaine d'années» selon la source proche de l'enquête, s'est approché du ministre demandant à lui parler

POINTE-A-PITRE: Gérald Darmanin a été empoigné vivement mais pas blessé jeudi près de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) dans les locaux de la chaîne Guadeloupe 1ère par un jeune homme, aussitôt interpellé et placé en garde à vue, a-t-on appris d'une source proche de l'enquête et de deux témoins de la scène.

Les faits se sont déroulés alors que le ministre de l'Intérieur venait enregistrer une interview dans les locaux de cette télévision, à Baie-Mahault, au terme de son déplacement en Guadeloupe au cours duquel il a annoncé l'instauration d'un couvre-feu à partir de 20H00 pour les mineurs à Pointe-à-Pitre, ville qualifiée de "coupe-gorge" par son maire.

Un homme "d'une vingtaine d'années" selon la source proche de l'enquête, s'est approché du ministre demandant à lui parler, ont relaté à l'AFP deux témoins qui ont souhaité garder l'anonymat.

Le ministre lui a alors tendu la main et c'est alors que l'homme l'a empoigné vivement par le bras et les épaules avant d'être maitrisé par les hommes de la sécurité du ministre, a décrit un des deux témoins.

L'homme a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Baie-Mahault, a déclaré à l'AFP la source proche du dossier, ajoutant qu'une enquête avait été ouverte pour "violence sur personne dépositaire de l'autorité publique et rébellion".

"Il a voulu s’échapper et ne s'est pas laissé faire" et s'est montré "non coopératif" lors de sa garde à vue. Les tests habituels n'ont pas pu être effectués et le jeune homme a été "hospitalisé aux urgences psychiatriques" du CHU de Pointe-à-Pitre, vendredi soir, selon la même source.

Le ministre n'a pas été blessé. Il a ensuite enregistré comme prévu son interview.

"J'en ai discuté avec le ministre qui m'a dit que ce n'était pas trop grave et j'espère que ça finira bien pour le jeune", a dit à l'AFP Ary Chalus, le président de la région Guadeloupe.

Interrogé sur cet épisode, le député socialiste Christian Baptiste a pour sa part répondu: "Je ne sais pas les conditions dans lesquelles cela s'est passé, mais on ne peut pas accepter l'inacceptable, qu'un ministre puisse se faire agresser, et on peut s'interroger sur le service de sécurité".

M. Darmanin, lui, n'a pas souhaité s'exprimer sur cet incident.