L’album «Jours de gloire», pour la République et l’éducation en hommage à Samuel Paty

En France, élèves et professeurs des établissements scolaires ont rendu hommage à Samuel Paty en observant une minute de silence le 2 novembre (Photo, Lionel BONAVENTURE/AFP).
En France, élèves et professeurs des établissements scolaires ont rendu hommage à Samuel Paty en observant une minute de silence le 2 novembre (Photo, Lionel BONAVENTURE/AFP).
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Publié le Mardi 03 novembre 2020

L’album «Jours de gloire», pour la République et l’éducation en hommage à Samuel Paty

  • Cet ambitieux projet est né en 2014 sous l'impulsion de Sébastien Boudria, un professeur de musique en région parisienne
  • L'album, accompagné d'un livret, qui sort vendredi (chez Pias), prend tout son relief avec l'actualité récente et dramatique

PARIS: L'album « Jours de gloire » résonne puissamment après la mort de Samuel Paty :  une vingtaine d'artistes - Michel Bouquet, Reda Kateb, Sophie Marceau, ou encore M - lisent des textes fondateurs, mis en musique, autour de la République ou de l'éducation.

Cet ambitieux projet est né en 2014 sous l'impulsion de Sébastien Boudria, un professeur de musique en région parisienne qui a pris son « bâton de pèlerin » pour réunir un casting incroyable de musiciens, chanteuses, acteurs, et actrices sans avoir, au départ, un seul contact dans le milieu du showbiz.

L'album, accompagné d'un livret, qui sort vendredi (chez Pias), prend tout son relief avec l'actualité récente et dramatique. 

« D'un bout de la France à l'autre, il faut que chacun aide la République et la sauve de ses ennemis », déclame Muriel Robin, qui lit une lettre de George Sand, sur une musique de Sébastien Boudria, à la baguette sur tout le disque.

Akhenaton, leader d'IAM, assène : « Que l'intelligence de tous se développe par la liberté, la liberté de la presse (...) la liberté de l'éducation ». Des propos tirés du discours pour l'abolition de l'esclavage de Victor Schoelcher.

Les enseignants, ces « héros »

Et c'est à Oxmo Puccino, autre rappeur majeur, que revient la « Lettre aux instituteurs et institutrices » de Jean Jaurès. Un texte lu lors des hommages pour Samuel Paty à la Sorbonne puis lundi lors de la rentrée scolaire.

« J'ai toujours vu les enseignants comme des héros (...) ils ont dans les mains le futur des enfants », commente Oxmo Puccino dans une vidéo du making-of de « Jours de gloire ». Son parcours « ne serait pas le même sans la rencontre de quelques professeurs, qui étaient des gens extraordinaires », poursuit-il. Et de rappeler son histoire « personnelle » : « Je ne suis pas né ici (il est franco-malien) je me suis retrouvé à l'école, j'ai pu faire de la musique, c'est ce que m'a permis la République ».

« Pour savoir de quoi on parle, où on se tient, pour pouvoir échanger, poser les bonnes questions, ça commence par la connaissance », conclut-il.

Sébastien Boudria se définit lui aussi comme un « enfant de la République ». Né à Montreuil, « dans les quartiers populaires », il a eu « une enfance positive », avec accès « à l'enseignement, aux colonies de vacances, au ski, à la musique classique ». « Cette musique qui est devenue mon métier », insiste-t-il.

« Pas un truc élitiste »

Tout part d'un projet autour de « Aux armes et caetera » (« La Marseillaise » version Serge Gainsbourg) avec ses élèves au conservatoire de Colombes en mai 2014. Lorsqu'un élève slamme le texte devant le public, Sébastien Boudria sent « un frisson et une cohésion énormes ». 

Il a alors l'idée folle de mettre en valeur d'autres textes incontournables, lus par des « ambassadeurs connus », de les mettre en musique « pour ne pas faire un truc élitiste, pour que ça s'adresse à tout le monde ». « Jours de gloire » alterne en effet les arrangements dépouillés, épiques, voire même électriques comme quand Camélia Jordana lit un texte sur les droits des femmes.

« J'ai mis cinq ans, j'ai attendu la fin d'une représentation pour aller voir Michel Bouquet et lui présenter mon idée, par exemple. Ça s'est fait petit à petit », raconte Sébastien Boudria. Il avoue avoir été « un peu bleu (de peur) la veille d'enregistrements » quand il devait diriger des artistes connus et reconnus. « Mais ça s'est passé merveilleusement, après tout c'est mon projet, je suis enseignant et puis devant ces grands textes, la responsabilité de les lire, certains furent au départ impressionnés à leur tour », déroule-t-il.

Un des derniers textes de l'album est un discours de François Hollande après les attentats contre Charlie Hebdo en 2015, lu par l'actrice Sabrina Ouazani (récemment vue dans la série « Validé ») : « La liberté sera toujours plus forte que la barbarie ».


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.