Le préquel du «Seigneur des Anneaux», grand défi à un milliard de dollars d'Amazon

La série est considérée comme la plus chère de l'histoire de la télévision (Photo, AFP).
La série est considérée comme la plus chère de l'histoire de la télévision (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 01 septembre 2022

Le préquel du «Seigneur des Anneaux», grand défi à un milliard de dollars d'Amazon

  • La série est cruciale pour Amazon, qui veut exister dans les «guerres du streaming» que se livrent Netflix, Disney+ et HBO Max
  • La dernière-née d'Amazon est financée par le milliardaire Jeff Bezos, fondateur du géant du commerce en ligne et grand fan de Tolkien

LOS ANGELES: Stanley Kubrick avait dit que la trilogie culte de J.R.R. Tolkien, "Le Seigneur des Anneaux", était impossible à adapter au cinéma. Difficile d'imaginer ce que le grand réalisateur aurait pensé de la nouvelle série événement à un milliard de dollars d'Amazon, basée sur d'arides notes de bas de page publiées à la fin du troisième livre.

"Le Seigneur des Anneaux: Les Anneaux de Pouvoir" sort vendredi partout dans le monde sur Prime Video, la plateforme de streaming d'Amazon. La série compte capitaliser sur l'attrait toujours très fort des livres, régulièrement élus parmi les romans les plus appréciés de tous les temps, et des films oscarisés qu'en a tiré Peter Jackson.

La série est cruciale pour Amazon, qui veut exister dans les "guerres du streaming" que se livrent Netflix, Disney+ et HBO Max - cette dernière vient de lancer "House of the Dragon", le préquel de "Game of Thrones".

La dernière-née d'Amazon est financée par le milliardaire Jeff Bezos, fondateur du géant du commerce en ligne et grand fan de Tolkien.

Le défi est de taille: la série met en scène des héros et leurs ennemis qui ne sont qu'à peine (voire pas du tout) ébauchés dans la trilogie et ses annexes et appendices, tandis que les acteurs et les créateurs sont largement inconnus.

Installer les personnages

"C'est assez stressant, nous sommes en train de monter à partir de pas grand-chose quelque chose qui n'a jamais été vu avant", a reconnu Sophia Nomvete, qui joue la princesse Disa, la première naine noire représentée à l'écran dans le monde de Tolkien.

"Il y a clairement du stress. On veut que ce soit bien fait", a-t-elle dit à l'AFP le mois dernier.

"Les Anneaux de pouvoir" se déroule pendant le "Deuxième Âge" de Tolkien, en Terre du Milieu, des milliers d'années avant les événements du "Hobbit" et du "Seigneur des Anneaux".

Bien que quelques personnages présents dans les films de Peter Jackson apparaissent dans la nouvelle série (principalement des versions jeunes d'elfes comme Galadriel et Elrond), on n'y verra pas Frodon, Gollum ou Aragorn.

Certains personnages ont même été créés de toutes pièces pour la série.

"La saison 1, c'est vraiment pour installer les personnages et présenter de nouveaux personnages (...), donner vie à un monde assez squelettique que Tolkien a juste créé dans le Deuxième Age", explique Maxim Baldry, dont le personnage, Isildur, a été brièvement mis en scène en train de combattre Sauron dans un flash-back au début de la trilogie de Peter Jackson.

Dans la série, Maxim Baldry joue la version jeune de ce tragique héros, en deuil de sa mère, peinant à gérer la pression exercée par son père autoritaire et animé par un désir ardent d'aventure.

"Quel cadeau d'explorer les débuts de quelqu'un, découvrir de quoi cette personne est faite, comprendre qui elle est vraiment", s'est-il enthousiasmé.

Coûts mirobolants

Les créateurs de la série, Patrick McKay et J.D. Payne, avaient présenté leur concept à Amazon en 2017, avec seulement quelques projets sur leur CV.

"On voulait trouver une énorme saga tolkienienne. Et Amazon a été assez fou, de la meilleure manière qui soit, pour dire +OK, on y va+", a dit Patrick McKay lors du Comic-Con.

À la première de la série à Londres mardi, Jeff Bezos a admis que "certaines personnes ont interrogé notre choix" de faire appel à "cette équipe relativement inconnue".

"Mais nous y avons vu quelque chose de spécial", a-t-il dit selon le magazine Variety.

Les critiques sont pour l'instant généralement positives. Les riches costumes, les décors, les effets spéciaux et le jeu de Morfydd Clark (Galadriel) ont récolté de nombreuses louanges, même si le magazine Time a lui égratigné un spectacle "rempli de belles images et de clichés éculés".

La série est considérée comme la plus chère de l'histoire de la télévision.

Amazon a déboursé 250 millions de dollars pour acheter les droits, et quelque 465 millions ont été consacrés à la seule première saison. Et le groupe s'étant engagé à cinq saisons, la somme finale devrait dépasser de loin le milliard.

Ces coûts mirobolants vont de pair avec une discrétion extrême.

Les détails de l'intrigue et les critiques étaient sous strict embargo jusqu'à mercredi, soit deux jours avant le lancement de la série, et même les acteurs ne connaissaient pas le destin de leurs personnages.

"Pas la moindre idée! Je ne sais même pas ce qui se passe la saison d'après", assure ainsi Megan Richards, qui incarne Poppy Proudfellow, une Harfoot, race ancêtre des Hobbits.


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.