Amazon dévoile sa série tirée du «Seigneur des Anneaux» au festival Comic-Con

Une grosse partie du budget de la série a été consacrée à la construction de décors et de costumes hors du commun (Photo, AFP).
Une grosse partie du budget de la série a été consacrée à la construction de décors et de costumes hors du commun (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 23 juillet 2022

Amazon dévoile sa série tirée du «Seigneur des Anneaux» au festival Comic-Con

  • L’adaptation de l'univers créé par J.R.R. Tolkien a débuté lorsque Amazon a fait l'achat des droits pour 250 millions de dollars
  • Amazon est réputé avoir prévu un budget de plus d'un milliard de dollars pour les cinq saisons

SAN DIEGO: Des hobbits nomades, des elfes réduits en esclavage, une naine barbue et un Balrog: Amazon a enfin levé le voile sur la très attendue série tirée du "Seigneur des Anneaux", présentée aux fans vendredi au festival Comic-Con de San Diego.

L'ambitieuse adaptation de l'univers créé par J.R.R. Tolkien dans ses romans a débuté lorsque Amazon Prime a fait l'achat des droits pour 250 millions de dollars, voici environ cinq ans.

Les passionnés présents au Comic-Con, dont beaucoup ont fait la queue toute la nuit pour s'assurer une place dans la salle, ont pu voir en exclusivité des extraits de la première saison de "Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir", ainsi que des interviews avec les créateurs de la série et une vingtaine d'acteurs.

"En tant que fans, spectateurs et amoureux de la Terre du Milieu et de Tolkien, on ne voulait pas faire un truc parallèle ou une série dérivée", a dit le cocréateur de la série, Patrick McKay.

"Nous voulions créer un énorme truc tolkiénien épique. Et Amazon a été suffisamment génial et fou pour dire +oui, allons-y+", a-t-il ajouté.

Amazon est réputé avoir prévu un budget de plus d'un milliard de dollars pour les cinq saisons programmées des "Anneaux de Pouvoir", devant durer chacune dix heures. La première saison, qui sera diffusée à partir du 2 septembre, "réintroduit" le monde de la Terre du Milieu, souligne Patrick McKay.

On y retrouve notamment des versions très rajeunies de Galadriel et Elrond (Morfydd Clark et Robert Aramayo) puisque, même si les Elfes sont censés être éternels, la série se déroule 4.000 ans avant la trilogie de films tournée par Peter Jackson.

Plus précisément, "Les Anneaux de Pouvoir" a pour toile de fond le "Deuxième Age", période historique fictive de l'univers inventé par Tolkien et sur laquelle il a livré relativement peu de détails.

Les créateurs de la série avaient donc davantage de possibilités pour donner libre cours à leur imagination. "La voie était grande ouverte", selon le cocréateur J.D. Payne. "Amazon a acquis les droits d'environ 10.000 ans d'histoire de la Terre du Milieu et a dit +OK les gars, on est preneurs de toutes les idées+".

"Nous pensons que le Deuxième Age est vraiment génial. C'est une histoire incroyable et inédite de Tolkien, tellement emblématique avec la création des Anneaux de Pouvoir", dit le scénariste.

«Une ville entière»

Cette série est supposée être une obsession personnelle du fondateur d'Amazon, le fondateur multimilliardaire d'Amazon. C'est surtout le coup le plus spectaculaire jamais joué par le groupe dans la "guerre du streaming" qui l'oppose à ses grands concurrents Netflix et Disney+.

Une grosse partie du budget de la série a été consacrée à la construction de décors et de costumes hors du commun, qui ont ébahi les fans rassemblés à San Diego.

Même si l'intrigue reste confidentielle, les extraits diffusés vendredi représentaient notamment l'île de Numenor, dont les détails projetés sur un écran géant englobant les trois-quarts de la salle ont arraché des cris admiratifs aux spectateurs.

"Nous avons construit autant que des humains pouvaient le faire", a assuré la productrice exécutive Lindsey Weber.

"Nous avons bâti une ville entière avec plusieurs pâtés de maisons et un quai tout entier, c'est dingue et gigantesque", a renchéri Patrick McKay.

Un extrait montre également un groupe de Harfoots ("pieds velus" dans la traduction française des romans), ancêtres nomades des hobbits qui vivent dans des roulottes et non pas dans des trous comme leurs descendants du "Seigneur des Anneaux".

D'autres images révèlent un royaume nain et la première apparition d'une naine - barbue comme ses congénères - dans l'histoire de la saga, ou encore un groupe d'elfes enchaînés et réduits aux travaux forcés par d'horribles orques.

La série devra se mesurer, en termes de popularité et d'audience, à la série dérivée de "Game of Thrones", "House of the Dragon", qui sera présentée samedi au Comic-Con par HBO.

C'est la première fois en trois ans que le festival consacré au fantastique sous toutes ses formes se déroule en chair et en os, après deux éditions virtuelles pour cause de pandémie.

Disney clôturera l'événement samedi en présentant ses futures productions et de nombreux fans espèrent pouvoir découvrir des images du prochain film Marvel consacré au super-héros Black Panther, "Wakanda Forever".


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.