Le Comic-Con de retour avec les elfes de Tolkien et les dragons de Game of Thrones

Un train Universal s'arrête sur l'ensemble Jupiter's Claim lors de l'avant-première médiatique du Studio Tour à Universal Studios, à Universal City, Californie, le 19 juillet 2022 (Photo, AFP).
Un train Universal s'arrête sur l'ensemble Jupiter's Claim lors de l'avant-première médiatique du Studio Tour à Universal Studios, à Universal City, Californie, le 19 juillet 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 21 juillet 2022

Le Comic-Con de retour avec les elfes de Tolkien et les dragons de Game of Thrones

  • Les deux dernières éditions du festival se sont déroulées via internet à cause de la pandémie de coronavirus et les passionnés sont en manque
  • Plus de 130 000 d'entre eux au total sont attendus à San Diego

SAN DIEGO: Des dizaines de milliers de fans, pour beaucoup costumés comme leurs héros préférés, ont afflué jeudi à San Diego pour le grand retour du Comic-Con, le plus célèbre festival consacré au fantastique où seront dévoilées des séries dérivées de "Game of Thrones" et du "Seigneur des Anneaux".

Les studios de cinéma d'Hollywood, comme Disney et Warner Bros, sont eux aussi présents en force dans la ville du sud de la Californie, et n'ont pas démenti les rumeurs courant sur une présentation exclusive des premières images de "Black Panther: Wakanda Forever" ou l'annonce d'un nouveau film consacré à Superman.

Les deux dernières éditions du festival se sont déroulées via internet à cause de la pandémie de coronavirus et les passionnés sont en manque. Plus de 130 000 d'entre eux au total sont attendus à San Diego.

"Je pense que ça ressemblera au Comic-Con de 2019", dit David Glanzer, le responsable de la communication du festival. A une différence près: les visiteurs devront ajouter un masque sanitaire à leur déguisement de hobbit, de princesse ou d'extra-terrestre.

"Nous avons traversé la tempête. Et maintenant que nous sommes de retour, on va peut-être verser des larmes de joie... c'est très émouvant", assure M. Glanzer à l'AFP.

Cette année, le Comic-Con s'ouvre avec "Donjons & Dragons: L'Honneur des Voleurs", un film Paramount avec Chris Pine, Hugh Grant et la star de la série "Bridgerton" Regé-Jean Page.

Ce long-métrage est la première adaptation à gros budget de l'univers médiéval-fantastique de Donjons & Dragons, le plus populaire des jeux de rôles mis ces dernières années sur le devant de la scène par les adolescents de "Stranger Things".

Mais ce sont deux séries qui devraient faire sensation à San Diego: "Le Seigneur des Anneaux: Les Anneaux de Pouvoir" d'Amazon Prime et "House of the Dragon", issue du succès planétaire "Game of Thrones".

Anneaux & Dragons 

"Les Anneaux de Pouvoir" est un ambitieux projet se déroulant dans l'univers créé par J.R.R. Tolkien, bien avant les événements décrits par Peter Jackson dans sa trilogie.

La série - prévue pour cinq saisons et dont la première sera diffusée à partir du 2 septembre - aurait coûté plus d'un milliard de dollars. Il s'agirait d'une obsession personnelle de Jeff Bezos, le multimilliardaire fondateur d'Amazon.

Une grande partie de cet argent a été consacrée à l'achat des droits de l'univers de Tolkien, mais un gros budget a aussi été prévu pour organiser des événements promotionnels à destination des fans, notamment ceux du Comic-Con.

Amazon devrait ainsi venir en force vendredi avec hobbits, elfes et nains dans le gigantesque Hall H du Centre des congrès de San Diego où les passionnés vont faire la queue des heures, sinon des jours, pour voir les premiers détails exclusifs de cette série.

Le lendemain, le Comic-Con verra débarquer les dragons de la première série dérivée de Game of Thrones, "House of the Dragon", qui sort à compter du 21 août sur HBO.

Le créateur de cet univers, George R.R. Martin, a démenti toute idée de rivalité entre les deux séries fantastiques.

"Plus nous avons de succès dans des univers fantastiques, plus nous avons de chances d'avoir de grandes œuvres fantastiques", a écrit l'auteur sur son blog.

Vues dans le monde entier, les huit saisons de cette série ont remporté au total 59 Emmy Awards, un record pour l'équivalent des Oscars de la télévision américaine, et ouvert la voie à de nombreuses séries similaires.

Avec en vedettes Matt Smith, Rhys Ifans et Emma D'Arcy, "House of the Dragon" conte l'histoire violente et troublée de la famille Targaryen, quelque 300 ans avant les événements dépeints dans "Game of Thrones".

Warner Bros présentera de son côté le film de super-héros "Black Adam", tiré des comics DC, un rôle taillé sur mesure pour l'imposant Dwayne Johnson.

Le festival californien fera ses adieux à la fameuse série AMC "The Walking Dead", dont les derniers épisodes seront prochainement diffusés, mais marquera aussi le lancement d'une série dérivée, "Tales of the Walking Dead".


Le savoir-faire des artisans du Qassim mis à l’honneur

La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
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  • Un art transmis de génération en génération continue de prospérer, alors que les artisans mêlent patrimoine culturel et créativité au Festival des dattes de Buraidah
  • Le tressage de palmes remonte à l’Antiquité, servant à l’origine aux besoins essentiels du foyer

RIYAD : La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, en particulier dans le domaine du tressage de palmes. Cet art ancestral, transmis de génération en génération, continue de prospérer grâce aux artisans qui allient patrimoine culturel et créativité lors du Festival des dattes de Buraidah.

L'artisane Umm Abdullah a démontré le processus minutieux du tressage de palmes : les feuilles sont d’abord trempées et séchées, puis habilement transformées en divers objets comme des paniers, des nattes ou des sets de table.

Elle a expliqué que l’abondance de palmiers dans la région a fait de cet artisanat une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles travaillant dans l’industrie artisanale locale, selon l’Agence de presse saoudienne.

Umm Abdullah a ajouté que les objets en feuilles de palmier sont très recherchés pour leur valeur culturelle et leur lien précieux avec le patrimoine.

Remontant à l’Antiquité, le tressage de palmes répondait aux besoins domestiques du quotidien. Avec le temps, l’innovation a permis de diversifier les produits et les designs, affirmant cet artisanat comme un véritable pilier du patrimoine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


De Cannes au Casino du Liban, le flûtiste Daniel Alhaiby revient au Liban

Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
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  • "Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré
  • "Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison

DUBAI : Flûte en main, Daniel Alhaiby, profondément attaché à l'Orient et à l'Occident, se prépare à donner son premier concert solo au Casino du Liban le 10 septembre.

Ce concert fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international.
"Cannes, c'est de la magie à l'état pur. Chaque fois que je joue, j'ai l'impression de représenter non seulement moi-même, mais aussi toute une culture, toute une histoire", a déclaré M. Alhaiby à Arab News.

Le retour au Liban pour son concert solo est un moment profondément personnel pour Alhaiby.

"Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré.


"Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison.

"Le Casino du Liban a toujours été un lieu de rêve pour moi... Le public peut s'attendre à une expérience vraiment spéciale. J'ai soigneusement élaboré la liste des morceaux pour les emmener dans un voyage musical qui mêle mes compositions originales à des classiques revisités."

Les influences musicales d'Alhaiby sont diverses, allant de Piazzolla et Rimsky-Korsakov à Fairuz, Hans Zimmer, Pink Floyd et Bach.

"Je suis plus influencé par l'émotion que par le genre. Tout ce qui me touche, qu'il s'agisse d'une partita de Bach ou d'une improvisation orientale, se retrouve dans ma musique", a-t-il déclaré.

Le musicien a expliqué qu'il avait été attiré par la flûte dès son "plus jeune âge" : "Sa sonorité a toujours été proche de mon âme, il y a quelque chose dans son souffle, dans sa tonalité expressive, qui se connecte profondément à mes émotions. Au fil du temps, elle est devenue plus qu'un simple instrument ; elle est devenue ma voix, ma façon d'exprimer tout ce que les mots ne peuvent pas exprimer".


Essence de grands parfums, le jasmin égyptien se fane sous le réchauffement

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  • Dans cette région fertile, le jasmin fait vivre des milliers de familles depuis des générations
  • De juin à octobre, elles se rendent dans les champs entre minuit et l'aube, quand les fleurs exhalent leur parfum le plus intense

CHOBRA BELOULA: Depuis des années, Wael al-Sayed sillonne les champs du delta du Nil pour récolter les fleurs de jasmin qui finiront dans les flacons des grandes maisons de parfum. Mais ces derniers étés, les pétales se raréfient et leur parfum s'évanouit.

"C'est la chaleur", soupire M. al-Sayed, 45 ans, qui cultive depuis près de dix ans le jasmin à Chobra Beloula, village du delta du Nil à une centaine de kilomètres au nord du Caire et haut lieu de cette production en Egypte.

A mesure que les températures grimpent, explique-t-il, les floraisons se raréfient. En deux ans, sa récolte quotidienne est passée de six kilos à seulement deux ou trois.

Dans cette région fertile, le jasmin fait vivre des milliers de familles depuis des générations. De juin à octobre, elles se rendent dans les champs entre minuit et l'aube, quand les fleurs exhalent leur parfum le plus intense.

Mais les vagues de chaleur, les sécheresses prolongées et la prolifération de parasites liés au dérèglement climatique menacent cet héritage. Confrontés à des récoltes de plus en plus maigres, certains finissent par renoncer.

D'autres, comme M. al-Sayed, s'accrochent. Cette année, il a dû faire appel à sa femme et deux de ses enfants – âgés de neuf et dix ans – pour l'aider sur leur parcelle de 350 m². "On n’a pas le choix", explique-t-il, résigné.

Trop chaud pour fleurir 

Selon A. Fakhry & Co, principal transformateur du pays, l'Egypte fournit près de la moitié de la concrète de jasmin produite dans le monde, cette pâte cireuse qui entre dans la composition des plus grands parfums de luxe.

Dans les années 1970, le pays en produisait 11 tonnes par an, selon la Fédération Internationale des Huiles Essentielles. Aujourd’hui, la production plafonne à 6,5 tonnes, affirme A. Fakhry & Co.

Ali Emara, 78 ans, cueille le jasmin depuis l’âge de 12 ans. "Les étés étaient chauds, mais pas comme maintenant", dit-il.

Mohamed Bassiouny, 56 ans, et ses quatre fils ont vu leur récolte fondre de 15 à 7 kilos, malgré des journées de plus de huit heures.

Le jasmin de la région est particulièrement sensible à la chaleur et à l’humidité, explique Karim Elgendy, du Carboun Institute, un think tank néerlandais spécialisé dans le climat et l’énergie. "Les températures élevées peuvent perturber la floraison, altérer la concentration en huile essentielle  (...) et diminuer le rendement", explique-t-il.

Un rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie, publié en 2023, révèle que la température moyenne en Égypte a augmenté de 0,38°C par décennie entre 2000 et 2020 – soit plus vite que la moyenne mondiale.

La chaleur émousse la puissance olfactive du jasmin, dépréciant l'huile précieuse qui en est extraite, explique Badr Atef, directeur chez A. Fakhry & Co. Dans le même temps, les nuisibles – acariens et vers des feuilles – prolifèrent sous ces températures extrêmes, aggravant encore la situation.

A Grasse (France), capitale mondiale du parfum, Alexandre Levet, PDG de la French Fragrance House, constate lui aussi l'ampleur des dégâts: "Des dizaines d'ingrédients naturels souffrent déjà du dérèglement climatique", explique-t-il à l'AFP, ajoutant que de nouveaux terroirs émergent à mesure que les anciens deviennent incertains.

Revenus dérisoires 

Le delta du Nil se révèle particulièrement exposé: la montée de la Méditerranée modifie la salinité des sols, plaçant les cultivateurs de jasmin en première ligne.

Ces derniers sont "complètement livrés à eux-mêmes", dénonce le sociologue Saker El Nour. Ils n’ont "aucun pouvoir" dans une industrie qui dépend pourtant entièrement de leur travail.

Alors que les grandes maisons de parfum écoulent le kilo d’absolue de jasmin – une huile essentielle pure – à plus de 5.000 euros, les cueilleurs égyptiens, eux, ne reçoivent que 105 livres égyptiennes, soit à peine deux euros, pour chaque kilo de fleurs récoltées. Or il faut près d’une tonne de pétales pour extraire seulement 2 à 3 kilos de concrète, et une quantité plus infime encore d’huile essentielle.

"Que valent 100 livres aujourd’hui ? Rien", tranche M. al-Sayed.

Depuis 2022, la livre égyptienne a perdu plus des deux tiers de sa valeur, entraînant une flambée des prix et plongeant plusieurs familles dans une précarité extrême.

En juin, les cueilleurs ont mené une grève inédite pour exiger que leur rémunération soit portée à 150 livres égyptiennes par kilo. Mais face à des prix verrouillés par une poignée de transformateurs privés, ils n’ont arraché qu'une maigre augmentation de 10 livres.

D'année en année, les revenus s'érodent, tandis que le réchauffement climatique menace l'existence même de cette communauté. "Des villages entiers pourraient devenir invivables", prévient M. Elgendy.