Irak: affrontements entre factions chiites à Bassora, des victimes

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Publié le Vendredi 02 septembre 2022

Irak: affrontements entre factions chiites à Bassora, des victimes

  • Ces combats de rue, qui ont pris fin dans la nuit après le déploiement de forces de sécurité, font suite aux violents combats qui ont secoué la Zone Verte de Bagdad lundi et mardi et fait 30 morts
  • Deux membres des Brigades de la paix, une faction armée aux ordres de Moqtada Sadr, ont été tués dans la soirée par des rivaux de Asaïb Ahl al-Haq, une milice chiite pro-Iran

BAGDAD: Quatre militants de deux factions chiites rivales ont été tués dans des affrontements dans la nuit de mercredi à jeudi dans la ville irakienne de Bassora (sud), au lendemain de combats sanglants à Bagdad, a-t-on appris auprès d'une source sécuritaire.

Ces combats de rue, qui ont pris fin dans la nuit après le déploiement de forces de sécurité, font suite aux violents combats qui ont secoué la Zone Verte de Bagdad lundi et mardi et fait 30 morts parmi les troupes du leader chiite Moqtada Sadr.

Deux membres des Brigades de la paix, une faction armée aux ordres de Moqtada Sadr, ont été tués dans la soirée par des rivaux de Asaïb Ahl al-Haq, une milice chiite pro-Iran, a indiqué une source sécuritaire sous le couvert de l'anonymat.

Le véhicule dans lequel les militants pro-Sadr se trouvaient a été pris pour cible alors qu'il circulait à proximité de bureaux de Asaïb Ahl al-Haq, faction qui fait partie du Hachd al-Chaabi, d'anciens paramilitaires intégrés aux troupes régulières.

Des affrontements armés ont alors éclaté entre les deux groupes et deux combattants de Asaïb Ahl al-Haq a été tué, a poursuivi la source sécuritaire.

Dans la matinée de jeudi, la situation s'était "stabilisée grâce au déploiement des forces de sécurité", a déclaré le gouverneur de la province de Bassora, Assaad al-Aïdani.

Mohammed Saleh al-Iraki, un très proche de Moqtada Sadr, a fermement condamné le meurtre des deux combattants des Brigades de la paix et s'en est pris au chef de Asaïb Ahl al-Haq, Qaïs al-Khazali.

"Je te préviens, Qaïs! Si tu ne maîtrises pas tes milices et si tu ne désavoues pas les meurtriers et criminels qui sont affiliés à toi, tu seras toi aussi un insolent", a-t-il écrit dans un communiqué sur Twitter.

Qaïs al-Khazali a réagi sur la même plateforme en demandant à ses partisans de fermer les bureaux de Asaïb Ahl al-Haq et d'ignorer les "insultes" à son encontre afin d'éviter une escalade des violences.

L'Irak est embourbé dans une impasse politique depuis les élections législatives d'octobre 2021, les barons chiites de la politique n'arrivant pas à se mettre d'accord sur un nouveau Premier ministre, ni un nouveau gouvernement.

La crise a culminé en début de semaine avec les combats dans la Zone Verte entre partisans de Moqtada Sadr, d'un côté, et des hommes du Hachd al-Chaabi et l'armée, de l'autre.

Les partisans de Moqtada Sadr ont envahi le périmètre ultra-sécurisé au coeur de Bagdad après que leur chef a annoncé son "retrait définitif" de la politique.


Gaza: la Défense civile annonce au moins 20 morts dont des enfants dans deux frappes aériennes à Khan Younès

Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal. (AFP)
Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal. (AFP)
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  • L'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza et a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire où, selon elle, les combattants du Hamas se regroupent
  • Selon la Défense civile, plus de 770 personnes sont mortes dans le nord depuis le début de cette offensive le 6 octobre

TERRITOIRES PALESTINIENS: Au moins 20 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans deux frappes aériennes israéliennes nocturnes sur Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé vendredi la Défense civile du territoire palestinien.

Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal.

Une autre a visé une seconde maison à proximité, tuant six personnes, a-t-il précisé.

Les victimes ont été transportées à l'hôpital européen de la ville, où les corps de plusieurs enfants ont été enveloppés d'un linceul par leurs proches, selon des photographes de l'AFP.

L'armée israélienne a seulement indiqué dans un communiqué avoir "éliminé plusieurs terroristes depuis les airs et le sol et démantelé de nombreuses infrastructures terroristes".

L'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza et a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire où, selon elle, les combattants du Hamas se regroupent.

Selon la Défense civile, plus de 770 personnes sont mortes dans le nord depuis le début de cette offensive le 6 octobre.

La guerre a Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

L'attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une offensive dans laquelle au moins 42.847 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils, d'après les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


Trois journalistes tués au Liban, qui dénonce un «crime de guerre » israélien

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BEYROUTH: Trois journalistes ont été tués dans une frappe israélienne vendredi au Liban, le gouvernement dénonçant un "crime de guerre" au moment où Israël intensifie ses bombardements contre le Hezbollah tout en menant une offensive terrestre dans le sud du pays.

L'armée israélienne poursuit parallèlement son offensive dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, allié du Hezbollah et lui aussi soutenu par l'Iran, où des frappes aériennes ont fait au moins vingt morts, selon la Défense civile.

Au Liban, la chaîne pro-iranienne Al Mayadeen a annoncé la mort d'un cameraman, Ghassan Najjar, et d'un ingénieur de radiodiffusion, Mohammad Reda, dans une frappe qu'elle a qualifiée de "délibérée contre une résidence de journalistes".

 


Blinken estime « vraiment urgent » de parvenir à une «solution diplomatique » au Liban

"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a dit M. Blinken. (AFP)
"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a dit M. Blinken. (AFP)
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  • "Nous avons le sentiment qu'il est vraiment urgent de parvenir à une solution diplomatique et à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, afin qu'il puisse y avoir une véritable sécurité le long de la front
  • M. Blinken a déclaré qu'il était essentiel d'"obtenir les ententes nécessaires à la mise en œuvre complète" de cette résolution

LONDRES: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a estimé vendredi à Londres qu'il était "vraiment urgent" de parvenir à une "solution diplomatique" au Liban.

"Nous avons le sentiment qu'il est vraiment urgent de parvenir à une solution diplomatique et à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, afin qu'il puisse y avoir une véritable sécurité le long de la frontière entre Israël et le Liban", a déclaré M. Blinken après avoir rencontré le Premier ministre libanais Najib Mikati dans la capitale britannique.

La résolution 1701 adoptée en 2006 a mis fin à une guerre précédente entre le Hezbollah et Israël. Elle prévoit la cessation des hostilités entre les deux parties et stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus doivent être déployés dans le sud du Liban, frontalier d'Israël.

M. Blinken a déclaré qu'il était essentiel d'"obtenir les ententes nécessaires à la mise en œuvre complète" de cette résolution.

Il a également plaidé en faveur de la protection des civils, sans appeler à un cessez-le-feu.

"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a-t-il ajouté.

M. Mikati n'a fait aucune remarque à la presse à l'occasion de sa rencontre avec M. Blinken.

La veille, au cours de la conférence sur le Liban à Paris, il avait déclaré que seuls l'État et l'armée libanaise devraient porter des armes.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, qui s'est entretenu séparément avec M. Blinken à Londres, a déclaré que le gouvernement libanais avait clairement fait savoir qu'il mettrait en œuvre la résolution 1701. "L'agression contre le Liban doit immédiatement cesser. Rien ne justifie sa poursuite", a dit M. Safadi.

Au moins 1.552 personnes ont été tuées au Liban depuis le début de la campagne de frappes aériennes israéliennes le 23 septembre, d'après un comptage de l'AFP reposant sur des données officielles.