Soixante ans après sa mort, Marilyn Monroe en vedette à Venise

L'actrice américaine Marilyn Monroe pose en 1959 pour les photographes à l'aéroport de La Guardia avant de s'envoler pour Chicago. (Photo AFP)
L'actrice américaine Marilyn Monroe pose en 1959 pour les photographes à l'aéroport de La Guardia avant de s'envoler pour Chicago. (Photo AFP)
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Publié le Dimanche 04 septembre 2022

Soixante ans après sa mort, Marilyn Monroe en vedette à Venise

  • Marilyn Monroe, morte à seulement 36 ans, fait l'objet d'un biopic produit par Netflix et présenté en avant-première à la Mostra de Venise
  • Produit par Netflix, le film d'Andrew Dominik, présenté en avant-première mondiale et en compétition pour le Lion d'Or, sera mis en ligne le 28 septembre, sans passer par la case des salles de cinéma

VENISE: Soixante ans après sa mort, elle n'aurait pas encore dit toute sa vérité ? Marilyn Monroe est au cœur du film le plus attendu de la Mostra de Venise, "Blonde", qui retrace la vie et la fin tragique d'une star broyée par la machine hollywoodienne.

Le film d'Andrew Dominik est présenté en avant-première mondiale et en compétition pour le Lion d'Or. Produit par Netflix, il sera mis en ligne sur la plateforme le 28 septembre, sans passer par la case des salles de cinéma.

"Blonde" promet une relecture féministe et romancée du parcours de Norma Jeane Mortenson, le vrai nom de Marilyn, morte en 1962 à l'âge de 36 ans après être devenue une icône de la culture populaire.

Son destin a déjà inspiré moult créateurs, d'Andy Warhol et ses portraits au film "My week with Marilyn" avec Michelle Williams, il y a dix ans, en passant par des écrivains comme Norman Mailer. "Blonde", lui, promet de jeter une lumière crue sur le système patriarcal d'Hollywood, sans prétendre éclaircir le mystère qui continue d'entourer son décès.

Il est fondé sur le roman-fleuve de l'Américaine Joyce Carol Oates, biographie fictive mais documentée de la star, parue en 2000. A travers la trajectoire cauchemardesque de Marilyn, abusée par les hommes et l'industrie et qui chercha toute sa vie un impossible amour, elle dresse un portrait au vitriol de l'Amérique des années 1950/60.

C'est Ana de Armas, étoile montante cubaine de 34 ans repérée notamment en James Bond girl dans "Mourir peut attendre" et en infirmière dans le film à énigmes "A couteaux tirés", qui relève le défi d'incarner la plus grande star de l'histoire du cinéma. Ce rôle, pour lequel elle a dû affronter des critiques liées à son accent espagnol, pourrait la propulser dans une nouvelle catégorie.

Marilyn Monroe en dix grandes dates

Marilyn Monroe, morte à seulement 36 ans, fait l'objet d'un biopic produit par Netflix et présenté en avant-première à la Mostra de Venise. Retour sur la vie de la star hollywoodienne en dix dates marquantes:

1926: Norma Jeane

Elle voit le jour le 1er juin 1926 à Los Angeles. Sous le nom de Norma Jeane Mortenson. Elle grandit sans père, avec une mère instable, Gladys.

Monteuse de films, celle-ci la laisse souvent dans des salles de cinéma pendant qu'elle travaille. La petite fille reste des journées à regarder des films, fascinée notamment par Jean Harlow, la première "bombe" d'Hollywood.

En proie à des crises de démence, sa mère est plusieurs fois internée. Elle se retrouve ballottée de famille d'accueil en famille d'accueil et subit des traumatismes.

1942: mariée à 16 ans

Norma Jeane, qui a adopté le nom de Baker (premier mari de sa mère), épouse Jim Dougherty, un voisin. Un mariage à 16 ans pour fuir sa jeunesse malheureuse. Elle travaille alors comme ouvrière dans une usine d'armement. Un an plus tard, Dougherty s'engage dans la Navy. Le divorce est prononcé en 1946.

1946: Appelez-moi Marilyn

Repérée par des photographes, un temps mannequin et "cover girl", la jeune starlette, qui a teint ses cheveux en blond, signe un premier contrat de six mois avec la 20th Century Fox pour 75 dollars par semaine. Elle devient Marilyn Monroe, nom de jeune fille de sa mère.

1952: «Les Hommes préfèrent les blondes»

Elle tourne dans la comédie d'Howard Hawks, considérée comme l'un des plus grands films de sa carrière. Elle proteste contre la forte disparité salariale entre Jane Russell et elle.

1954: Joe DiMaggio

Deuxième union, cette fois avec la légende vivante du baseball, Joe DiMaggio. "Ma principale ambition est maintenant de me consacrer à mon mariage", dit-elle alors.

Las, le couple bat vite de l'aile et ils divorcent moins de dix mois plus tard.

1955: Strasberg et l'Actor's Studio

Soucieuse de progresser dans son jeu d'actrice, elle demande à intégrer le prestigieux Actor's Studio de Lee Strasberg, qui accepte.

"J'ai travaillé avec des centaines d'acteurs et d'actrices et il n'y en a que deux qui sont bien meilleurs que les autres. Marlon Brando et Marilyn Monroe", confiera le directeur artistique.

1956: Mme Arthur Miller

Le 29 juin, elle épouse son troisième et dernier mari, le dramaturge Arthur Miller, pour qui elle se convertit au judaïsme. Leur union, très tumultueuse, dure cinq ans.

1958: «Certains l'aiment chaud»

Elle retrouve Hollywood et le succès avec ce film de Billy Wilder, devenu culte. Mais le tournage en Californie est chaotique en raison notamment de ses retards à répétition et de sa difficulté à apprendre son texte.

Son partenaire Tony Curtis est excédé. Les scènes nécessitent jusqu'à 35 à 40 prises. Elle reçoit toutefois le Golden Globe de la meilleure actrice de comédie. Enceinte pendant le tournage, elle subit une deuxième fausse couche juste après.

1961: troubles psychiatriques

Le divorce d'avec Miller est prononcé en janvier. Pendant leur union, Marilyn, qui a entamé en 1959 une longue thérapie, a fait plusieurs tentatives de suicide.

1962: une mort mystérieuse

Elle déserte en mai le plateau de "Ca va finir par craquer" pour aller entonner son célèbre "Happy birthday, Mister President" en l'honneur de John Fitzgerald Kennedy, ce qui lui vaut d'être à nouveau congédiée par la Fox.

Trois mois plus tard, dans la nuit du 4 au 5 août, la "Mmmm Girl" est retrouvée morte dans sa nouvelle villa de Brentwood, près de Los Angeles. Elle a 36 ans.

"Suicide probable" par overdose médicamenteuse, conclut le rapport officiel d'autopsie. Depuis, les spéculations vont bon train, certains affirmant qu'il s'agit d'un assassinat politique camouflé en suicide.

«Critique des vaches sacrées»

Reconstituer, parfois à l'aide de photos d'archive, des séquences légendaires du 7e art, comme l'interprétation par Marilyn de "Diamond's are a girl best friend", le titre phare de la comédie "Les Hommes préfèrent les blondes", n'est pas le moindre des défis auquel se mesure ce biopic.

Au-delà du glamour et des paillettes, le réalisateur de "L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford" (2007), dont c'est le premier film de fiction depuis une décennie, promet de plonger les spectateurs dans la psyché de Marilyn, depuis son enfance cabossée.

Le film, dont l'interdiction aux moins de 17 ans aux États-Unis a été qualifiée de "connerie monumentale" par le réalisateur, explore sa tumultueuse vie sentimentale, enchaînement de déceptions pour une artiste érigée par l'industrie et la presse.

Cinq choses à savoir sur Marilyn Monroe

Soixante ans après sa mort, Marilyn Monroe est la vedette de la Mostra de Venise, où est diffusé en avant-première le biopic "Blonde" produit par Netflix. Voici cinq choses à retenir sur cette icône universelle:

Une enfance chaotique

Elle grandit sans père et n'a qu'une photo de lui. Il ne voudra jamais la rencontrer. Son identité ne sera confirmée qu'en 2022, à la faveur de tests ADN.

Elevée par sa mère Gladys, une femme instable qui sera internée, Norma Jeane Mortenson (son nom de naissance) est ensuite ballottée d'orphelinat en familles d'accueil. Onze au total. Elle est violée à 8 ans par le locataire anglais de sa tutrice. Un traumatisme à l'origine de son bégaiement, contre lequel elle lutte toute sa vie, avec ce phrasé si particulier.

Pour s'échapper, elle se marie à 16 ans avec un marin qu'elle appelle... "Daddy" et dont elle divorce vite.

Dans chaque mari, elle cherchera un père. Ses deux autres unions -avec la légende du baseball Joe DiMaggio et le dramaturge Arthur Miller- se soldent aussi par des échecs. "Je suis toujours tombée amoureuse d'hommes auxquels je pouvais parler de moi et qui finissaient par me dire de la boucler".

Marilyn l'intello

"Seule !!!!! Je suis seule. Je suis toujours seule, quoi qu'il arrive". Loin de la ravissante idiote façonnée par Hollywood, c'est une jeune femme intelligente et lucide, comme en témoignent ses lettres, textes intimes et poèmes écrits depuis ses 17 ans, publiés en 2010.

Marilyn est passionnée de littérature. A 25 ans, ses étagères sont couvertes de livres de Joyce, Beckett, Proust, Flaubert; elle ne sort jamais sans un Dostoïevski et lit du Rilke sur le plateau de "Eve"."Elle lisait avec l'avidité désordonnée de ceux qui ont grandi dans des maisons sans livre", écrit Michel Schneider dans "Marilyn, dernières séances". Qui voit en elle "une intellectuelle qui se protégeait de la souffrance de penser par une voix d'enfant et une bêtise affichée".

Ambitieuse et perfectionniste à l'extrême, "elle a investi tout ce qu'elle avait et tout ce qu'elle pouvait pour s'améliorer. Par exemple, lorsqu'elle était mannequin, elle a pris des cours d'anatomie pour comprendre comment le corps bouge", écrit Sébastien Cauchon dans "Marilyn". Suivront des cours de chant, de diction, d'art dramatique... Déjà grande star, elle choisit de se perfectionner à l'Actor's Studio.

Elle rêve de rôles dramatiques mais son étiquette de blonde sexy et écervelée lui colle à la peau.

60 ans avant #MeToo, une rebelle à Hollywood

"Il y a plusieurs sortes de loups. Certains sont méchants, d'autres sont des profiteurs qui se servent sans rien donner en échange et d'autres encore en font un sport", écrit-elle en 1953 dans le magazine "Motion Picture".

L'article s'intitule "Wolves I have known" ("Ces loups que j'ai croisés"), en référence au Petit Chaperon rouge. Plus de 60 ans avant les mouvements #MeToo et "Balance ton porc", elle est l'une des premières à dénoncer les prédateurs de Hollywood. "Les éconduire est un travail à plein temps. (...) Survivre à la meute appartient à chacune".

"Le mouvement #MeToo devrait mettre Marilyn Monroe dans son panthéon. Ce qu'elle a fait l'a rendu possible", estime le psychanalyste Gérard Miller dans "Marilyn, femme d'aujourd'hui", diffusé sur la chaîne de télévision France 5.

Femme révoltée, elle livre un bras-de-fer à la Fox pour obtenir le salaire des autres actrices. Avec son complice, le photographe Milton Greene, elle va jusqu'à fonder sa propre maison de production.

En pleine chasse aux sorcières McCarthyste, elle prend aussi publiquement la défense de son mari Arthur Miller, accusé de sympathies communistes, et fait l'objet d'une surveillance du FBI.

Ella Fitzgerald et les droits civiques

Ses engagements la conduisent à être sensible aux droits civiques des Noirs américains.

Amatrice de jazz, elle fait la connaissance en 1954 d'Ella Fitzgerald. L'actrice blonde et la chanteuse noire deviennent de grandes amies.

Alors qu'Ella est refusée sur certaines scènes en raison de sa couleur de peau, Marilyn obtient qu'elle puisse chanter au Mocambo, à Los Angeles, contre la promesse d'assister au concert tous les soirs, au premier rang. Elle lance ainsi la carrière de la chanteuse, qui n'oubliera jamais sa "grande dette" à son égard.

"Marilyn était animée d'un vrai idéalisme révolutionnaire. Malgré et probablement à cause de ses difficultés", écrira Arthur Miller.

Sa mort et ses zones d'ombre

"Je n'ai jamais eu l'habitude du bonheur", confie-t-elle un mois avant sa mort.

Sa disparition brutale à 36 ans, dans la nuit du 4 au 5 août 1962, va renforcer son mythe. Et fait l'objet de spéculations depuis des décennies. S'est-elle suicidée? A-t-elle succombé à une overdose de médicaments? Ou, comme certains l'affirment, enquêtes à l'appui, est-ce un assassinat politique, en lien avec ses relations intimes avec les frères Kennedy?

"Suicide probable", conclut le rapport d'autopsie. L'actrice est retrouvée dans son lit, une main sur le téléphone, la table de chevet jonchée de médicaments. Elle n'a laissé aucun écrit.

Peu avant sa mort, elle a pourtant accepté de réépouser - ils ont évoqué la date du 8 août ! - Joe DiMaggio, le seul homme de sa vie à ne pas s'être servi d'elle. Et l'un des rares à assister aux obsèques.

"Blonde" est "une critique des vaches sacrées américaines", a promis le réalisateur, dans une interview au magazine professionnel Screen Daily. 

Bobby Cannavale et Adrien Brody interprètent respectivement deux anciens maris de Marilyn Monroe, la star du base-ball Joe DiMaggio et le dramaturge Arthur Miller. La bande originale du film est confiée aux rockeurs Warren Ellis et Nick Cave, des proches du réalisateur auxquels il a déjà consacré des documentaires.

Le film est l'un des projets les plus ambitieux en matière de cinéma de Netflix, service aux 220 millions d'abonnés dans le monde engagé avec les grands studios et les autres services de streaming dans une course pour produire de nouveaux contenus.

Venise est devenu une place de choix pour la plateforme, qui y a présenté en 2018 "Roma", d'Alfonso Cuaron, oscarisé ensuite, tout comme l'an dernier "The Power of Dog" de Jane Campion, également oscarisé.

"Blonde" n'a pas pu être présenté à Cannes, les films Netflix ne sortant pas dans les salles de cinéma françaises n'ayant pas accès à course pour la Palme d'or.


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com