Soixante ans après sa mort, Marilyn Monroe en vedette à Venise

L'actrice américaine Marilyn Monroe pose en 1959 pour les photographes à l'aéroport de La Guardia avant de s'envoler pour Chicago. (Photo AFP)
L'actrice américaine Marilyn Monroe pose en 1959 pour les photographes à l'aéroport de La Guardia avant de s'envoler pour Chicago. (Photo AFP)
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Publié le Dimanche 04 septembre 2022

Soixante ans après sa mort, Marilyn Monroe en vedette à Venise

  • Marilyn Monroe, morte à seulement 36 ans, fait l'objet d'un biopic produit par Netflix et présenté en avant-première à la Mostra de Venise
  • Produit par Netflix, le film d'Andrew Dominik, présenté en avant-première mondiale et en compétition pour le Lion d'Or, sera mis en ligne le 28 septembre, sans passer par la case des salles de cinéma

VENISE: Soixante ans après sa mort, elle n'aurait pas encore dit toute sa vérité ? Marilyn Monroe est au cœur du film le plus attendu de la Mostra de Venise, "Blonde", qui retrace la vie et la fin tragique d'une star broyée par la machine hollywoodienne.

Le film d'Andrew Dominik est présenté en avant-première mondiale et en compétition pour le Lion d'Or. Produit par Netflix, il sera mis en ligne sur la plateforme le 28 septembre, sans passer par la case des salles de cinéma.

"Blonde" promet une relecture féministe et romancée du parcours de Norma Jeane Mortenson, le vrai nom de Marilyn, morte en 1962 à l'âge de 36 ans après être devenue une icône de la culture populaire.

Son destin a déjà inspiré moult créateurs, d'Andy Warhol et ses portraits au film "My week with Marilyn" avec Michelle Williams, il y a dix ans, en passant par des écrivains comme Norman Mailer. "Blonde", lui, promet de jeter une lumière crue sur le système patriarcal d'Hollywood, sans prétendre éclaircir le mystère qui continue d'entourer son décès.

Il est fondé sur le roman-fleuve de l'Américaine Joyce Carol Oates, biographie fictive mais documentée de la star, parue en 2000. A travers la trajectoire cauchemardesque de Marilyn, abusée par les hommes et l'industrie et qui chercha toute sa vie un impossible amour, elle dresse un portrait au vitriol de l'Amérique des années 1950/60.

C'est Ana de Armas, étoile montante cubaine de 34 ans repérée notamment en James Bond girl dans "Mourir peut attendre" et en infirmière dans le film à énigmes "A couteaux tirés", qui relève le défi d'incarner la plus grande star de l'histoire du cinéma. Ce rôle, pour lequel elle a dû affronter des critiques liées à son accent espagnol, pourrait la propulser dans une nouvelle catégorie.

Marilyn Monroe en dix grandes dates

Marilyn Monroe, morte à seulement 36 ans, fait l'objet d'un biopic produit par Netflix et présenté en avant-première à la Mostra de Venise. Retour sur la vie de la star hollywoodienne en dix dates marquantes:

1926: Norma Jeane

Elle voit le jour le 1er juin 1926 à Los Angeles. Sous le nom de Norma Jeane Mortenson. Elle grandit sans père, avec une mère instable, Gladys.

Monteuse de films, celle-ci la laisse souvent dans des salles de cinéma pendant qu'elle travaille. La petite fille reste des journées à regarder des films, fascinée notamment par Jean Harlow, la première "bombe" d'Hollywood.

En proie à des crises de démence, sa mère est plusieurs fois internée. Elle se retrouve ballottée de famille d'accueil en famille d'accueil et subit des traumatismes.

1942: mariée à 16 ans

Norma Jeane, qui a adopté le nom de Baker (premier mari de sa mère), épouse Jim Dougherty, un voisin. Un mariage à 16 ans pour fuir sa jeunesse malheureuse. Elle travaille alors comme ouvrière dans une usine d'armement. Un an plus tard, Dougherty s'engage dans la Navy. Le divorce est prononcé en 1946.

1946: Appelez-moi Marilyn

Repérée par des photographes, un temps mannequin et "cover girl", la jeune starlette, qui a teint ses cheveux en blond, signe un premier contrat de six mois avec la 20th Century Fox pour 75 dollars par semaine. Elle devient Marilyn Monroe, nom de jeune fille de sa mère.

1952: «Les Hommes préfèrent les blondes»

Elle tourne dans la comédie d'Howard Hawks, considérée comme l'un des plus grands films de sa carrière. Elle proteste contre la forte disparité salariale entre Jane Russell et elle.

1954: Joe DiMaggio

Deuxième union, cette fois avec la légende vivante du baseball, Joe DiMaggio. "Ma principale ambition est maintenant de me consacrer à mon mariage", dit-elle alors.

Las, le couple bat vite de l'aile et ils divorcent moins de dix mois plus tard.

1955: Strasberg et l'Actor's Studio

Soucieuse de progresser dans son jeu d'actrice, elle demande à intégrer le prestigieux Actor's Studio de Lee Strasberg, qui accepte.

"J'ai travaillé avec des centaines d'acteurs et d'actrices et il n'y en a que deux qui sont bien meilleurs que les autres. Marlon Brando et Marilyn Monroe", confiera le directeur artistique.

1956: Mme Arthur Miller

Le 29 juin, elle épouse son troisième et dernier mari, le dramaturge Arthur Miller, pour qui elle se convertit au judaïsme. Leur union, très tumultueuse, dure cinq ans.

1958: «Certains l'aiment chaud»

Elle retrouve Hollywood et le succès avec ce film de Billy Wilder, devenu culte. Mais le tournage en Californie est chaotique en raison notamment de ses retards à répétition et de sa difficulté à apprendre son texte.

Son partenaire Tony Curtis est excédé. Les scènes nécessitent jusqu'à 35 à 40 prises. Elle reçoit toutefois le Golden Globe de la meilleure actrice de comédie. Enceinte pendant le tournage, elle subit une deuxième fausse couche juste après.

1961: troubles psychiatriques

Le divorce d'avec Miller est prononcé en janvier. Pendant leur union, Marilyn, qui a entamé en 1959 une longue thérapie, a fait plusieurs tentatives de suicide.

1962: une mort mystérieuse

Elle déserte en mai le plateau de "Ca va finir par craquer" pour aller entonner son célèbre "Happy birthday, Mister President" en l'honneur de John Fitzgerald Kennedy, ce qui lui vaut d'être à nouveau congédiée par la Fox.

Trois mois plus tard, dans la nuit du 4 au 5 août, la "Mmmm Girl" est retrouvée morte dans sa nouvelle villa de Brentwood, près de Los Angeles. Elle a 36 ans.

"Suicide probable" par overdose médicamenteuse, conclut le rapport officiel d'autopsie. Depuis, les spéculations vont bon train, certains affirmant qu'il s'agit d'un assassinat politique camouflé en suicide.

«Critique des vaches sacrées»

Reconstituer, parfois à l'aide de photos d'archive, des séquences légendaires du 7e art, comme l'interprétation par Marilyn de "Diamond's are a girl best friend", le titre phare de la comédie "Les Hommes préfèrent les blondes", n'est pas le moindre des défis auquel se mesure ce biopic.

Au-delà du glamour et des paillettes, le réalisateur de "L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford" (2007), dont c'est le premier film de fiction depuis une décennie, promet de plonger les spectateurs dans la psyché de Marilyn, depuis son enfance cabossée.

Le film, dont l'interdiction aux moins de 17 ans aux États-Unis a été qualifiée de "connerie monumentale" par le réalisateur, explore sa tumultueuse vie sentimentale, enchaînement de déceptions pour une artiste érigée par l'industrie et la presse.

Cinq choses à savoir sur Marilyn Monroe

Soixante ans après sa mort, Marilyn Monroe est la vedette de la Mostra de Venise, où est diffusé en avant-première le biopic "Blonde" produit par Netflix. Voici cinq choses à retenir sur cette icône universelle:

Une enfance chaotique

Elle grandit sans père et n'a qu'une photo de lui. Il ne voudra jamais la rencontrer. Son identité ne sera confirmée qu'en 2022, à la faveur de tests ADN.

Elevée par sa mère Gladys, une femme instable qui sera internée, Norma Jeane Mortenson (son nom de naissance) est ensuite ballottée d'orphelinat en familles d'accueil. Onze au total. Elle est violée à 8 ans par le locataire anglais de sa tutrice. Un traumatisme à l'origine de son bégaiement, contre lequel elle lutte toute sa vie, avec ce phrasé si particulier.

Pour s'échapper, elle se marie à 16 ans avec un marin qu'elle appelle... "Daddy" et dont elle divorce vite.

Dans chaque mari, elle cherchera un père. Ses deux autres unions -avec la légende du baseball Joe DiMaggio et le dramaturge Arthur Miller- se soldent aussi par des échecs. "Je suis toujours tombée amoureuse d'hommes auxquels je pouvais parler de moi et qui finissaient par me dire de la boucler".

Marilyn l'intello

"Seule !!!!! Je suis seule. Je suis toujours seule, quoi qu'il arrive". Loin de la ravissante idiote façonnée par Hollywood, c'est une jeune femme intelligente et lucide, comme en témoignent ses lettres, textes intimes et poèmes écrits depuis ses 17 ans, publiés en 2010.

Marilyn est passionnée de littérature. A 25 ans, ses étagères sont couvertes de livres de Joyce, Beckett, Proust, Flaubert; elle ne sort jamais sans un Dostoïevski et lit du Rilke sur le plateau de "Eve"."Elle lisait avec l'avidité désordonnée de ceux qui ont grandi dans des maisons sans livre", écrit Michel Schneider dans "Marilyn, dernières séances". Qui voit en elle "une intellectuelle qui se protégeait de la souffrance de penser par une voix d'enfant et une bêtise affichée".

Ambitieuse et perfectionniste à l'extrême, "elle a investi tout ce qu'elle avait et tout ce qu'elle pouvait pour s'améliorer. Par exemple, lorsqu'elle était mannequin, elle a pris des cours d'anatomie pour comprendre comment le corps bouge", écrit Sébastien Cauchon dans "Marilyn". Suivront des cours de chant, de diction, d'art dramatique... Déjà grande star, elle choisit de se perfectionner à l'Actor's Studio.

Elle rêve de rôles dramatiques mais son étiquette de blonde sexy et écervelée lui colle à la peau.

60 ans avant #MeToo, une rebelle à Hollywood

"Il y a plusieurs sortes de loups. Certains sont méchants, d'autres sont des profiteurs qui se servent sans rien donner en échange et d'autres encore en font un sport", écrit-elle en 1953 dans le magazine "Motion Picture".

L'article s'intitule "Wolves I have known" ("Ces loups que j'ai croisés"), en référence au Petit Chaperon rouge. Plus de 60 ans avant les mouvements #MeToo et "Balance ton porc", elle est l'une des premières à dénoncer les prédateurs de Hollywood. "Les éconduire est un travail à plein temps. (...) Survivre à la meute appartient à chacune".

"Le mouvement #MeToo devrait mettre Marilyn Monroe dans son panthéon. Ce qu'elle a fait l'a rendu possible", estime le psychanalyste Gérard Miller dans "Marilyn, femme d'aujourd'hui", diffusé sur la chaîne de télévision France 5.

Femme révoltée, elle livre un bras-de-fer à la Fox pour obtenir le salaire des autres actrices. Avec son complice, le photographe Milton Greene, elle va jusqu'à fonder sa propre maison de production.

En pleine chasse aux sorcières McCarthyste, elle prend aussi publiquement la défense de son mari Arthur Miller, accusé de sympathies communistes, et fait l'objet d'une surveillance du FBI.

Ella Fitzgerald et les droits civiques

Ses engagements la conduisent à être sensible aux droits civiques des Noirs américains.

Amatrice de jazz, elle fait la connaissance en 1954 d'Ella Fitzgerald. L'actrice blonde et la chanteuse noire deviennent de grandes amies.

Alors qu'Ella est refusée sur certaines scènes en raison de sa couleur de peau, Marilyn obtient qu'elle puisse chanter au Mocambo, à Los Angeles, contre la promesse d'assister au concert tous les soirs, au premier rang. Elle lance ainsi la carrière de la chanteuse, qui n'oubliera jamais sa "grande dette" à son égard.

"Marilyn était animée d'un vrai idéalisme révolutionnaire. Malgré et probablement à cause de ses difficultés", écrira Arthur Miller.

Sa mort et ses zones d'ombre

"Je n'ai jamais eu l'habitude du bonheur", confie-t-elle un mois avant sa mort.

Sa disparition brutale à 36 ans, dans la nuit du 4 au 5 août 1962, va renforcer son mythe. Et fait l'objet de spéculations depuis des décennies. S'est-elle suicidée? A-t-elle succombé à une overdose de médicaments? Ou, comme certains l'affirment, enquêtes à l'appui, est-ce un assassinat politique, en lien avec ses relations intimes avec les frères Kennedy?

"Suicide probable", conclut le rapport d'autopsie. L'actrice est retrouvée dans son lit, une main sur le téléphone, la table de chevet jonchée de médicaments. Elle n'a laissé aucun écrit.

Peu avant sa mort, elle a pourtant accepté de réépouser - ils ont évoqué la date du 8 août ! - Joe DiMaggio, le seul homme de sa vie à ne pas s'être servi d'elle. Et l'un des rares à assister aux obsèques.

"Blonde" est "une critique des vaches sacrées américaines", a promis le réalisateur, dans une interview au magazine professionnel Screen Daily. 

Bobby Cannavale et Adrien Brody interprètent respectivement deux anciens maris de Marilyn Monroe, la star du base-ball Joe DiMaggio et le dramaturge Arthur Miller. La bande originale du film est confiée aux rockeurs Warren Ellis et Nick Cave, des proches du réalisateur auxquels il a déjà consacré des documentaires.

Le film est l'un des projets les plus ambitieux en matière de cinéma de Netflix, service aux 220 millions d'abonnés dans le monde engagé avec les grands studios et les autres services de streaming dans une course pour produire de nouveaux contenus.

Venise est devenu une place de choix pour la plateforme, qui y a présenté en 2018 "Roma", d'Alfonso Cuaron, oscarisé ensuite, tout comme l'an dernier "The Power of Dog" de Jane Campion, également oscarisé.

"Blonde" n'a pas pu être présenté à Cannes, les films Netflix ne sortant pas dans les salles de cinéma françaises n'ayant pas accès à course pour la Palme d'or.


Quand Pompidou "copie" le Louvre: 100 artistes exposent à Metz

Centre Pompidou (Photo AFP)
Centre Pompidou (Photo AFP)
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  • À partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».
  • Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

METZ, FRANCE : Faire revivre des œuvres du Louvre à travers le regard de 100 artistes : à partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».

Les commissaires de l'exposition, Donatien Grau, conseiller pour les programmes contemporains du musée du Louvre, et Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz, ont voulu en faire « une radioscopie de l'art contemporain et une exposition pour les amoureux de l'histoire de l'art ».

L'exposition est le résultat d'une « invitation envoyée à 100 artistes, non copistes a priori, à réactiver des œuvres du patrimoine », résume Donatien Grau.

Ici, une sculpture romaine recouverte de ballons métalliques colorés attire l'œil du visiteur : il s'agit d'une copie réalisée par l'artiste américain Jeff Koons de L'Hermaphrodite endormi, une sculpture antique dont on ignore l'auteur.

Un peu plus loin, plusieurs artistes ont fait le choix de créer leur interprétation de La Liberté guidant le peuple (1830) d'Eugène Delacroix : c'est le cas de Bertrand Lavier avec Aux armes citoyens (2025), dans lequel il se concentre sur les armes et le drapeau peints dans la version originale.

« La Vierge et l'Enfant au chancelier Rolin » (XVe siècle), peint par Jan Van Eyck, a aussi été en partie copié par l'Irano-Américain Y.Z. L'artiste Kami, quant à lui, a décidé de s'emparer d'un petit détail de l'œuvre originale, les mains, qu'il a reproduit comme un symbole. 

On peut aussi découvrir « la Joconde » copiée par le collectif Claire Fontaine, qui a camouflé son visage d'une tache noire, lui ôtant son sourire énigmatique.

Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

Giulia Andreani a réalisé trois portraits de femmes, a aimé « se heurter à des œuvres du Louvre », « détourner la technique » et « exploser le format ».

Chiara Parisi note que certaines copies sont réalisées presque à l'identique : « On est un peu déstabilisés » dans un premier temps en les regardant, puis « après on reconnaît la patte de l'artiste ».

D'autres, au contraire, ont détourné les originaux pour en faire des créations où « les œuvres ne sont pas là pour être reconnues », précise-t-elle. 

L'artiste Neila Czermak Ichti a détourné le tableau Roger délivrant Angélique (1819) de Jean-Auguste-Dominique Ingres. Dans sa version, « tout le monde a un peu changé de place. Le défi consistait à ce que le monstre n'ait pas la même place sans pour autant devenir une victime comme Angélique dans la version originale.

Donatien Grau a également mis en garde : « Le sujet de l'exposition n'est pas la copie, mais la pluralité des copistes. » « Copier, aujourd'hui, ce n'est pas se mettre face au tableau et le dupliquer. C'est mille autres choses » illustrées dans l'exposition.

Cela met aussi en valeur le patrimoine, qui « n'existe que quand on le recrée, qu'on le fait vivre, quand on l'habite », selon Donatien Grau.

Les œuvres originales n'ont pas été transportées à Metz : le visiteur peut les retrouver reproduites dans le catalogue d'exposition (25 euros) qui, selon Mme Parisi, « prolonge la visite ».

L'exposition « Copistes. En collaboration exceptionnelle avec le musée du Louvre » est visible jusqu'au 2 février 2026.


«Fever Dream» avec Fatima Al-Banawi débarque sur Netflix

Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
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  • Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté au Festival international du film de la mer Rouge 2023
  • Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle

DUBAI : Le dernier long métrage du cinéaste saoudien Faris Godus, "Fever Dream", est désormais disponible en streaming sur Netflix, réunissant un casting local étoilé comprenant Fatima Al-Banawi, Sohayb Godus, Najm, Hakeem Jomah et Nour Al-Khadra.

Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté en première mondiale au Festival international du film de la mer Rouge 2023.

Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle. Avec sa fille, il entreprend de se venger d'un puissant portail de médias sociaux. Mais à mesure qu'ils s'enfoncent dans leur quête de célébrité et de rédemption numérique, la frontière entre l'ambition et l'obsession commence à s'estomper.


Najm joue le rôle d'Ahlam, la fille de Samado, tandis que Jomah apparaît dans le rôle de Hakeem, un agent de relations publiques engagé pour aider à restaurer l'image publique de Samado. Al-Banawi joue le rôle d'Alaa, un autre agent de relations publiques qui travaille aux côtés de Hakeem.

Godus est célèbre pour son œuvre "Shams Alma'arif" (Le livre du soleil), également diffusée sur Netflix, et "Predicament in Sight".

Il a précédemment déclaré dans une interview accordée à Arab News : "(En Arabie saoudite), nous disposons d'un sol riche pour créer du contenu et nous avons tant d'histoires à raconter. Je pense qu'aujourd'hui, le soutien apporté par notre pays est tout simplement formidable. Les gens ont tellement de chances de créer des films aujourd'hui".

Mme Al-Banawi est connue pour ses rôles dans "Barakah Meets Barakah" et dans le thriller saoudien "Route 10".

Elle a fait ses débuts de réalisatrice avec "Basma", dans lequel elle joue également le rôle-titre - une jeune femme saoudienne qui revient dans sa ville natale de Jeddah après avoir étudié aux États-Unis. De retour chez elle, elle est confrontée à la maladie mentale de son père, à des liens familiaux tendus et au défi de renouer avec une vie passée qui ne lui semble plus familière.

"Je me suis vraiment lancée dans le cinéma - en 2015 avec mon premier long métrage en tant qu'actrice - avec une intention : combler le fossé entre les arts, l'impact social et la psychologie", avait-elle déclaré à Arab News. "Et j'ai pu me rapprocher de cette union lorsque je me suis positionnée en tant qu'auteur-réalisateur, plus qu'en tant qu'acteur."


Nintendo écoule 3,5 millions de consoles Switch 2 en 4 jours, un record

Cette photo d'archive prise le 5 juin 2025 montre un client (à droite) achetant une Nintendo Switch 2 dans un magasin d'électronique à Tokyo.(Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
Cette photo d'archive prise le 5 juin 2025 montre un client (à droite) achetant une Nintendo Switch 2 dans un magasin d'électronique à Tokyo.(Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
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  • « Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a indiqué le groupe dans un communiqué.
  • L'enjeu est énorme pour Nintendo : même s'il se diversifie dans les parcs à thème et les films à succès, environ 90 % de ses revenus proviennent de l'activité liée à sa console vedette.

TOKYO : Le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a affirmé mercredi avoir vendu 3,5 millions d'unités de sa nouvelle console hybride Switch 2 à travers le monde en l'espace de quatre jours, établissant un nouveau record dans l'industrie.

« Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Selon plusieurs analystes, elle a également battu des records de ventes pour une console de salon, devançant la première Switch et la PlayStation 5 de Sony, respectivement vendues à 2,7 et 3,4 millions d'unités au cours de leur premier mois de commercialisation.

La Playstation 2, la console la plus vendue de tous les temps, n'avait franchi la barre des 2 millions de ventes qu'après deux semaines.

La Switch 2 avait fait l'objet d'une importante vague de précommandes, avec 2,2 millions de demandes sur la boutique en ligne Nintendo pour le seul Japon avant son lancement. 

Le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a affirmé mercredi avoir vendu 3,5 millions d'unités de sa nouvelle console hybride Switch 2 à travers le monde en l'espace de quatre jours, établissant un nouveau record dans l'industrie.

« Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Selon plusieurs analystes, elle a également battu des records de ventes pour une console de salon, devançant la première Switch et la PlayStation 5 de Sony, respectivement vendues à 2,7 et 3,4 millions d'unités au cours de leur premier mois de commercialisation.

La Playstation 2, la console la plus vendue de tous les temps, n'avait franchi la barre des 2 millions de ventes qu'après deux semaines.

La Switch 2 avait fait l'objet d'une importante vague de précommandes, avec 2,2 millions de demandes sur la boutique en ligne Nintendo pour le seul Japon avant son lancement. 

« Le coffret Mario Kart World pour Switch 2 comprend une console Switch 2 en japonais (disponible au Japon uniquement) et une version numérique de Mario Kart World sortie le même jour. Il s'agit d'une offre à prix abordable », s'est défendu Nintendo mercredi.

Le géant japonais du jeu vidéo espère égaler le succès fulgurant de la Switch : sortie en mars 2017, elle s'est écoulée à plus de 154 millions d'exemplaires depuis, ce qui en fait la troisième console la plus vendue de tous les temps derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.

Mais après huit ans, les ventes s'étaient essoufflées (elles ont plongé de 22 % en 2024-2025), laissant place à la lassitude des consommateurs qui attendaient la sortie d'une nouvelle version.

L'enjeu est énorme pour Nintendo : même s'il se diversifie dans les parcs à thème et les films à succès, environ 90 % de ses revenus proviennent de l'activité liée à sa console vedette.

Comme la Switch originale, la nouvelle version est une console hybride qui peut être utilisée en déplacement ou connectée à un téléviseur, mais elle dispose d'un écran plus grand, d'une mémoire huit fois supérieure et d'un micro intégré. 

De nouvelles fonctionnalités permettent aux utilisateurs de discuter en ligne et de partager temporairement une partie avec des amis, atout jugé crucial pour séduire des consommateurs habitués à regarder des jeux en streaming.