Deauville: Lumière sur Jack Garfein, rescapé de la Shoah et metteur en scène oublié

Jack Garfein, Carroll Baker et Elia Kazan sur le tournage de Babydoll en 1956 (Photo, Wikipédia).
Jack Garfein, Carroll Baker et Elia Kazan sur le tournage de Babydoll en 1956 (Photo, Wikipédia).
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Publié le Lundi 05 septembre 2022

Deauville: Lumière sur Jack Garfein, rescapé de la Shoah et metteur en scène oublié

  • Né en 1930 en Tchécoslovaquie, Jack Garfein est un rescapé de la Shoah
  • Jack Garfein confiera que son rapport à l'art et à la comédie sont précisément ce qui lui a permis de survivre

DEAUVILLE: Il a offert son premier rôle au théâtre à James Dean, révélé Samuel Beckett au public américain et enseigné à plusieurs générations d'acteurs : à Deauville, un documentaire sort de l'ombre la vie du metteur en scène d'avant-garde Jack Garfein, rescapé de la Shoah.

Intitulé "The Wild One", ce film, présenté samedi dans la section "Les docs de l'Oncle Sam" du festival de cinéma américain, veut corriger une injustice : la mise au ban de l'histoire de ce réalisateur et professeur d'art dramatique décédé fin 2019.

Cet homme, c'est Jack Garfein.

Si le nom résonne auprès des cinéphiles -- la Cinémathèque française lui avait rendu hommage en 1984, tout comme le festival américain Telluride Film Festival en 2012 --, il n'est du reste pas connu du grand public.

Né en 1930 en Tchécoslovaquie, Jack Garfein est un rescapé de la Shoah. Arrivé à Auschwitz à l'âge de 13 ans, il a survécu au camp de concentration, avant de rejoindre les États-Unis à la fin de la guerre.

Là-bas, il prend des cours de comédie avec le metteur en scène allemand Erwin Piscator. Repéré par Lee Strasberg, il est invité à rejoindre l'Actors Studio, un atelier d'acteurs d'où sont sortis Marlon Brando, Leonardo DiCaprio ou Robert de Niro.

C'est en 1953, lorsqu'il monte à Broadway la pièce "End as a Man" qui décrit l'univers concentrationnaire d'une école militaire américaine, que sa carrière est lancée.

Il la portera au cinéma en 1957 sous le titre "Demain ce seront des hommes".

«Révolutionnaire»

Que s'est-il passé pour que cet homme, à qui le succès ouvrait les bras, tombe dans l'oubli ? C'est à cette question que le documentaire de Tessa Louise-Salomé -- qui avait reçu un accueil chaleureux du public lors du festival de Tribeca à New-York en juin -- tente de répondre.

Car même la réalisatrice ne savait pas grand-chose avant de le rencontrer en 2015 à Paris, où il enseignait à de nombreux acteurs. "C'est là que j'ai réalisé que j'étais face à quelqu'un d'extraordinaire et qu'il fallait que j'en fasse un film", dit à l'AFP celle qui s'est fait connaitre grâce à son documentaire sur Leos Carax, "Mr. X" (2014).

La réalisatrice pressent qu'elle doit agir vite et recueillir sa parole. Une interview fleuve de plus de six heures est enregistrée.

De cet entretien, ainsi que des recherches de Tessa Louise-Salomé, se dégage une chose : un homme en décalage avec son époque et, surtout, avec l'industrie hollywoodienne.

"Il me disait: Tu dis pas à un survivant de l'Holocauste de pas mettre des Noirs dans son film, ce n'est pas possible", rapporte-t-elle.

Si son premier film est contesté, son deuxième film, "Au bout de la nuit" (1961), achèvera sa mise à l'écart par Hollywood : viol, suicide... Jack Garfein est à des années-lumières des sujets de l'industrie du "Make believe".

Pas de quoi le décourager. Il fait alors son retour au théâtre et se lance dans la création d'un "Actors Studio" à Hollywood. Objectif ? Former les stars de demain.

"C'était pas innocent comme action parce que la méthode de l'Actors Studio est une méthode de l'+underground+, très pointue et, tout d'un coup, il l'a mise à l'écran. C'était un peu révolutionnaire", explique Tessa Louise-Salomé.

Outre son esthétisme et son exhaustivité (interviews, matériel historique, séquences de film...), la force du documentaire réside dans sa narration. En juxtaposant le récit de son enfance -- percutée par l'Holocauste --  et celui de ses années dans le milieu de la mise en scène, la réalisatrice affirme que son expérience dans les camps de la mort a profondément marqué et influencé son génie créatif.

D'ailleurs, Jack Garfein, décédé durant le tournage du film, confiera que son rapport à l'art et à la comédie sont précisément ce qui lui a permis de survivre.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com