Près de 50 morts en Chine après un séisme de magnitude 6,6

Cette photo montre les conséquences d'un séisme de magnitude 6,6 à Hailuogou, dans la province chinoise du Sichuan (sud-ouest), le 5 septembre 2022. (AFP).
Cette photo montre les conséquences d'un séisme de magnitude 6,6 à Hailuogou, dans la province chinoise du Sichuan (sud-ouest), le 5 septembre 2022. (AFP).
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Publié le Lundi 05 septembre 2022

Près de 50 morts en Chine après un séisme de magnitude 6,6

  • L'épicentre se situe à 39 kilomètres du canton de Luding, selon la télévision publique chinoise CCTV, dans une zone qui n'est pas très densément peuplée
  • Le dernier bilan provisoire, revu à la hausse en soirée, fait désormais état d'au moins 46 morts, selon la télévision nationale, qui évoque par ailleurs 16 disparus et 50 blessés

PEKIN : Au moins 46 morts, des routes bloquées et des habitations "gravement endommagées": un puissant séisme a frappé lundi une zone montagneuse du sud-ouest de la Chine, mobilisant des milliers de secouristes, ont annoncé les médias d'Etat.

La secousse a été enregistrée à 12H52 locales (04H52 GMT) dans la province du Sichuan, a indiqué l'Institut d'études géologiques des Etats-Unis (USGS) - organisme de référence au niveau mondial pour les tremblements de terre.

L'épicentre se situe à 39 kilomètres du canton de Luding, selon la télévision publique chinoise CCTV, dans une zone qui n'est pas très densément peuplée.

Le dernier bilan provisoire, revu à la hausse en soirée, fait désormais état d'au moins 46 morts, selon la télévision nationale, qui évoque par ailleurs 16 disparus et 50 blessés.

Le précédent bilan faisait état de "plus de 30 morts".

La secousse a également été ressentie à quelque 200 kilomètres de l'épicentre, dans la capitale provinciale Chengdu, dont les 21 millions d'habitants sont actuellement confinés chez eux en raison d'un foyer de Covid-19.

Elle était "relativement forte", a indiqué à l'AFP une habitante de Chengdu qui n'a pas souhaité donner son nom complet, Mme Chen.

"Certains de mes voisins du rez-de-chaussée ont dit qu'ils l'avaient ressentie très clairement", a-t-elle ajouté.

Mais comme la ville est confinée "les gens ne sont pas autorisés à quitter leurs complexes résidentiels", a-t-elle souligné.

Habitations endommagées

Les autorités n'ont pas fait état de dégâts dans la capitale provinciale. Chengdu avait prolongé dimanche le confinement de ses habitants après la découverte ces derniers jours de centaines de nouveaux cas positifs au coronavirus.

Une vidéo diffusée par l'agence montrait des lustres se balancer au plafond et des pans d'immeubles en béton tombés à terre.

CCTV a pour sa part montré des images de pompiers en tenue orange dégageant des rochers tombés sur une route et d'une berline bleue au pare-brise fracassé par une énorme pierre.

Face à un bilan qui pourrait encore s'alourdir, le président chinois Xi Jinping a appelé "à tout faire pour venir en aide aux personnes affectées par la catastrophe et minimiser les pertes humaines", a rapporté Chine nouvelle.

Proche de l’épicentre, la ville de Ya'an parle de "dégâts à des niveaux divers" dans les zones touchées.

"Des habitations ont été gravement endommagées" et "les télécommunications ont été coupées" à certains endroits près de l'épicentre, a pour sa part indiqué la préfecture voisine de Garze, où 29 victimes ont été dénombrées.

Plus de 1.000 soldats et officiers de l'armée sont mobilisés, selon le Bureau sismologique du Sichuan, qui a diffusé des images de ses ingénieurs équipés d'ordinateurs portables se rendant sur les lieux.

D'après CCTV, les autorités locales ont également dépêché plusieurs milliers de secouristes, pompiers, médecins ou membres de la Police armée du peuple - gendarmes chargés de la sécurité publique et mobilisés durant les catastrophes.

Couvertures et lits pliants

Les autorités ont acheminé des milliers de tentes, couvertures et lits pliants dans les zones touchées afin de venir en aide aux personnes dont l'habitation a été endommagée, a rapporté CCTV.

Une vidéo publiée par le Centre chinois des réseaux sismiques montre des rochers dévalant une colline dans le canton de Luding et soulevant des nuages de poussière, avec des lignes téléphoniques qui vacillent sous l'effet des secousses.

Le Centre a fait état de plusieurs répliques de moindre intensité après le premier tremblement de terre.

Le Sichuan, très montagneux, est connu dans le monde entier pour ses réserves de pandas géants. La province est régulièrement frappée par des tremblements de terre.

En juin, un séisme de magnitude 6,1 avait déjà secoué cette région, faisant au moins quatre morts et des dizaines de blessés.

En mai 2008, un séisme très puissant, de magnitude 7,9, avait fait 87 000 morts ou disparus au Sichuan. La catastrophe avait constitué un choc national.

Parmi les victimes se trouvaient des milliers d'élèves tués dans l'effondrement d'écoles à la construction précaire. La police avait à l'époque arrêté des militants qui tentaient de compter le nombre précis d'enfants morts dans le désastre.


Trump reçoit Netanyahu lundi en vue d'un cessez-le-feu à Gaza

Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
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  • Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.
  • Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

WASHINGTON : L'un veut « déraciner » le Hamas, l'autre un cessez-le-feu dans la bande de Gaza : Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. Cette rencontre sera déterminante pour l'avenir du territoire palestinien, et il sera également question de l'Iran.

Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.

Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

La fin de cette guerre de 12 jours a ravivé les espoirs d'un arrêt des combats dans la bande de Gaza, où les conditions humanitaires sont catastrophiques pour une population de plus de deux millions d'habitants.

Donald Trump, qui a déclaré cette semaine qu'il se montrerait « très ferme » avec M. Netanyahu, appelle à un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza, las d'une guerre sans fin.

« Je veux surtout que les habitants de Gaza soient en sécurité. Ils ont vécu l'enfer », a-t-il affirmé jeudi, alors qu'on lui demandait s'il voulait toujours que les États-Unis prennent le contrôle du territoire palestinien, comme il l'avait annoncé en février. 

« Grand marchandage » 

Une nouvelle proposition de trêve, négociée après la venue à Washington du ministre israélien Ron Dermer, a été soumise au mouvement islamiste palestinien par les médiateurs qatari et égyptien.

Donald Trump a sommé le Hamas d'accepter cette « ultime » proposition de cessez-le-feu, après 21 mois d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza déclenchée en représailles à l'attaque du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.

Vendredi soir, celui-ci a déclaré être prêt à « engager immédiatement » des négociations, soutenu par son allié, le Jihad islamique.

Selon une source palestinienne, la trêve serait assortie de la libération de la moitié des otages encore en vie détenus par le Hamas, en échange de prisonniers palestiniens.

« Je crois qu'on va assister à une réunion stratégique façon « grand marchandage » comme les aime Trump », a déclaré à l'AFP Michael Horowitz, analyste géopolitique indépendant.

Selon lui, « même M. Netanyahu a conscience qu'on arrive au bout de ce qui peut être fait à Gaza, et qu'il est temps de planifier une sortie ». Netanyahu la veut sûrement graduelle. »

Le dirigeant israélien est sous pression au sein de son gouvernement de coalition et cherchera à temporiser, tout en plaidant pour qu'une « sortie graduelle de la guerre se fasse en parallèle avec un effort de normalisation avec des partenaires régionaux comme l'Arabie saoudite », explique l'expert. 

 « Rien à offrir » à l'Iran

En 2020, les accords d'Abraham, parrainés par Donald Trump lors de son premier mandat, ont mené à la normalisation des relations entre plusieurs pays arabes, dont le Maroc et les Émirats arabes unis.

Cependant, de nombreux pays arabes, en particulier l'Arabie saoudite, ont jusqu'à présent refusé de se joindre à ce processus, tant que la guerre à Gaza se poursuit et qu'il n'y a pas de trajectoire définie vers la création d'un État palestinien, ce que le gouvernement israélien rejette catégoriquement.

Concernant le dossier du nucléaire iranien, Donald Trump a affirmé lundi dernier qu'il n'avait « rien à offrir » à l'Iran, avec qui il « ne parle pas ».

Fort des frappes de la nuit du 21 au 22 juin, qui, selon lui, ont « anéanti » le programme nucléaire iranien, le président américain a prévenu qu'il n'hésiterait pas à bombarder à nouveau le pays s'il cherchait à se doter de l'arme atomique.

Les relations entre MM. Netanyahu et Trump n'ont pas toujours été de tout repos.

Lors de leur précédent entretien, en avril, Donald Trump avait stupéfait M. Netanyahu en annonçant des négociations directes avec l'Iran.

Mais « Bibi », le surnom donné à M. Netanyahu, a été le premier dirigeant étranger invité du second mandat de Donald Trump.

Et leur alliance contre l'Iran semble avoir scellé leur réconciliation.

Le président américain a dit voir en lui « un grand héros », allant même jusqu'à appeler à l'abandon des poursuites judiciaires pour corruption le visant dans son pays. 


Trump estime qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"

Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
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  • Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"
  • A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour"

Morristown, États-Unis: Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine", avant une visite à la Maison Blanche prévue lundi du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour".

En réponse aux informations selon lesquelles le Hamas avait répondu positivement aux propositions de négociations pour un cessez-le-feu, il a déclaré : "C'est bien. Ils ne m'en ont pas informé. Nous devons en finir avec cela. Nous devons faire quelque chose pour Gaza".


Turquie: l'un des feux près d'Izmir maîtrisé, mais la forêt brûle encore

Les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine. (AFP)
Les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine. (AFP)
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  • "Grâce à la lutte acharnée de nos héros forestiers toute la nuit durant et aux interventions aériennes dès les premières lueurs du jour, l'incendie de Çesme a été maîtrisé. Notre intense lutte aérienne et terrestre continue à Ödemis et Buca",
  • En revanche la lutte contre les flammes attisées par le vent, sur un terrain boisé et sec, continue en deux autres endroits, a précisé Ibrahim Yumakli

ISTANBUL: L'un des incendies qui ravagent la région touristique d'Izmir, près de la station balnéaire de Cesme sur la côte égéenne de la Turquie (ouest), a été maîtrisé, a annoncé vendredi le ministre de l'Agriculture et des Forêts.

En revanche la lutte contre les flammes attisées par le vent, sur un terrain boisé et sec, continue en deux autres endroits, a précisé Ibrahim Yumakli.

"Grâce à la lutte acharnée de nos héros forestiers toute la nuit durant et aux interventions aériennes dès les premières lueurs du jour, l'incendie de Çesme a été maîtrisé. Notre intense lutte aérienne et terrestre continue à Ödemis et Buca", aux abords d'Izmir, la troisième ville du pays, a déclaré le ministre sur X.

Ces incendies poussés par des vents à plus de 85 km/heure ont fait deux morts, un employé des forêts qui participait à la lutte contre le feu et un octogénaire coincé chez lui.

Au moins cinq districts ont dû être évacués jeudi dans la région d'Ödemis.

Six avions et une vingtaine d'hélicoptères restent mobilisés sur ce site, selon l'agence étatique Anadolu.

"Le vent souffle de manière irrégulière et change constamment de direction rendant l'intervention depuis les airs et au sol très difficile car le feu se propage rapidement et change lui aussi rapidement de direction" a déploré jeudi le gouverneur provincial d'Izmir, Süleyman Elban.

En outre les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine.

La Turquie a enregistré "624 incendies juste au cours de la semaine écoulée dont 621 ont été éteints" a précisé le ministre.

Depuis le début de l'année, le pays confronté à une sécheresse récurrente a constaté le départ de plus de trois mille feux dont 1.300 dans les zones forestières.