L'Allemagne va « passer » l'hiver malgré les erreurs de l'ère Merkel, assure Scholz

Le chancelier allemand Olaf Scholz s'adresse aux délégués lors d'un débat sur le budget fédéral 2023 au Bundestag (chambre basse du parlement) le 7 septembre 2022 à Berlin. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Le chancelier allemand Olaf Scholz s'adresse aux délégués lors d'un débat sur le budget fédéral 2023 au Bundestag (chambre basse du parlement) le 7 septembre 2022 à Berlin. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
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Publié le Mercredi 07 septembre 2022

L'Allemagne va « passer » l'hiver malgré les erreurs de l'ère Merkel, assure Scholz

  • Sur un ton offensif, M. Scholz a critiqué la politique énergétique des conservateurs de la CDU-CSU, trop dépendante du gaz importé de Russie
  • «Ils ont mené des combats défensifs contre chaque éolienne et chaque combat défensif de ces dernières années nuit à l'Allemagne», a-t-il fustigé

BERLIN: L'Allemagne va "passer" l'hiver "avec courage et bravoure" malgré les risques de pénuries, a assuré mercredi Olaf Scholz, critique à l'égard de la politique énergétique de la CDU d'Angela Merkel.

"Nous sommes dans une situation où nous pouvons dire que nous allons passer cet hiver malgré toutes les tensions, avec les préparatifs que nous avons faits, ce que personne n'aurait pu garantir il y a trois, quatre, cinq mois", a lancé le chancelier devant le Bundestag, qui entame mercredi l'examen du projet de budget 2023.

"Nous sommes aujourd'hui en mesure d'aborder cet hiver avec courage et bravoure et de faire en sorte que notre pays s'en sorte", a enchaîné le chancelier allemand, issu du parti social-démocrate (SPD).

Le successeur de Mme Merkel s'est aussi dit "convaincu que l'Allemagne est en mesure de s'engager sur la voie de l'avenir", affirmant avoir pris "des décisions de grande portée, plus importantes que celles prises au cours des dernières décennies".

Ces décisions portent leurs fruits, a-t-il assuré, citant notamment les multiples projets de terminaux d'importation de gaz naturel liquéfie (GNL).

Par ailleurs, les niveaux de stockage de gaz "sont supérieurs à 85%, ce qui est nettement plus élevé que à la même époque l'année dernière", a notamment souligné l'ancien maire de Hambourg, vantant également les accords gaziers conclus avec la France, les Pays-Bas et la Belgique.

Sur un ton offensif, M. Scholz a critiqué la politique énergétique des conservateurs de la CDU-CSU, trop dépendante du gaz importé de Russie.

L'union conservatrice, au pouvoir entre 2005 et 2021, est "entièrement responsable du fait que l'Allemagne a pris des décisions de sortie du charbon et du nucléaire sans jamais avoir eu la force de s'engager dans quoi que ce soit" ni d'engager "le développement des énergies renouvelables".

"Ils ont mené des combats défensifs contre chaque éolienne et chaque combat défensif de ces dernières années nuit à l'Allemagne", a fustigé M. Scholz, ancien ministre des Finances et vice-chancelier du dernier gouvernement de coalition de Mme Merkel.

M. Scholz, dont la cote est en berne dans les sondages, a notamment accusé ses opposants d'avoir "triché" et d'avoir, lorsqu'ils étaient aux manettes, "caché la vérité, à savoir que nous avions besoin d'une augmentation de la production d'électricité de 600 à 800 térawatts d'ici la fin de la décennie".

"C'est une bonne chose que vous soyez dans l'opposition pour que nous puissions moderniser l'industrie, pour que nous restions compétitifs et que nous ne nous dérobions plus aux problèmes de ce pays", a lancé M. Scholz au président de la CDU, Friedrich Merz


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.