Le prix du courant va-t-il freiner les voitures électriques ?

L'engouement pour les voitures 100% électriques n'en est pas moins spectaculaire: de 2% en 2019, elles sont passées à 12% des immatriculations de véhicules particuliers neufs en France sur les huit premiers mois de 2022. (Photo, AFP)
L'engouement pour les voitures 100% électriques n'en est pas moins spectaculaire: de 2% en 2019, elles sont passées à 12% des immatriculations de véhicules particuliers neufs en France sur les huit premiers mois de 2022. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 07 septembre 2022

Le prix du courant va-t-il freiner les voitures électriques ?

L'engouement pour les voitures 100% électriques n'en est pas moins spectaculaire: de 2% en 2019, elles sont passées à 12% des immatriculations de véhicules particuliers neufs en France sur les huit premiers mois de 2022. (Photo, AFP)
  • Fin août, le prix de gros de l'électricité pour 2023 en France a atteint 1 100 euros le mégawattheure (MWh) contre 85 euros un an plus tôt
  • De tels chiffres «marquent forcément les esprits, donc ça peut interroger certaines personnes quant à la décision de passer à la mobilité électrique», concède Mathias Laffont

PARIS: Les ristournes à la pompe et prix de l'électricité qui explosent pourraient faire douter les acheteurs potentiels de voitures rechargeables, mais pour des professionnels, la crise énergétique ne fera pas dérailler la transition vers la mobilité "zéro émission". 

Fin août, le prix de gros de l'électricité pour 2023 en France a atteint 1 100 euros le mégawattheure (MWh) contre 85 euros un an plus tôt, conséquence de l'invasion de l'Ukraine par la Russie mais aussi de l'indisponibilité de centrales nucléaires dans l'Hexagone. 

Dans le même temps, l'Etat a porté début septembre à 30 centimes le litre, contre 18 centimes auparavant, la ristourne sur le carburant à la pompe. 

De tels chiffres "marquent forcément les esprits, donc ça peut interroger certaines personnes quant à la décision de passer à la mobilité électrique", concède Mathias Laffont, directeur "usages et territoires" à l'Union française de l'électricité (UFE), l'association professionnelle du secteur. 

Récent, l'engouement pour les voitures 100% électriques n'en est pas moins spectaculaire: de 2% en 2019, elles sont passées à 12% des immatriculations de véhicules particuliers neufs en France sur les huit premiers mois de 2022. 

Une croissance amenée à s'accélérer vu les pressions sur les véhicules thermiques, entre restrictions de circulation et interdiction de vente à l'horizon 2035. Avec les hybrides rechargeables, le parc roulant pouvant récupérer de l'autonomie en se branchant sur le secteur représente un million d'unités. 

Leurs utilisateurs vont-ils être piégés par une explosion du prix des électrons ? En fait, les Français devraient être globalement protégés. D'abord, "80% des recharges se font à domicile et au travail", remarque Clément Molizon, délégué général de l'Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere-France). 

Bouclier tarifaire 

Au domicile, le bouclier tarifaire s'applique et la hausse a jusqu'ici été limitée à 4%. Le gouvernement a promis que le dispositif resterait en place en 2023 et que l'augmentation serait "contenue et raisonnable par rapport (au) scénario du pire", soit des factures doublées. 

"Quand bien même on aurait une augmentation du prix de l'électricité, il y a une marge qui est assez importante. A domicile, on est à peu près à deux euros aux 100 km, quand en thermique on est entre 12 et 16 euros selon la performance des voitures", ajoute M. Molizon. 

D'autant plus que certains fournisseurs proposent des tarifs à prix cassés lors d'heures "hyper creuses", tard le soir ou tôt le matin. 

La question des hausses commence en revanche à se poser pour les exploitants de bornes de recharge publiques, sur la voirie ou près de commerces, et aux tarifs très hétérogènes, avec ou sans abonnement permettant d'alléger la note. 

Certains points sont orientés "haut de gamme", notamment sur les grands axes, avec des puissances de plus de 50 kWh pour des recharges rapides, et leurs tarifs s'en ressentent. 

Allego, qui revendique plus de 28 000 prises de recharge en Europe, a annoncé des prix du kWh majorés de 15 à 20% à partir de début septembre dans plusieurs pays, dont la France, "à cause de la hausse des prix de l'électricité dans toute l'Europe". 

L'amorce d'un mouvement général? "On ne s'attend pas à de très grosses répercussions avant 2023", répond Clément Molizon, en revanche "il y a plusieurs contrats importants qui arriveront à échéance l'an prochain". Et tous les opérateurs ne sont pas exposés de la même façon aux prix de gros. 

Ionity, concurrent d'Allego, souligne que "la hausse actuelle des prix de l'énergie n'épargne pas les opérateurs" et dit rester vigilant. "À l'heure actuelle, cependant, aucune augmentation de prix n'est prévue". 

Même son de cloche chez EDF, qui ne prévoit pas en l'état d'augmenter les tarifs des recharges publiques des bornes exploitées par sa filiale dédiée, Izivia. 

Et les constructeurs, comme Peugeot dont la e208 s'est hissée en tête des ventes de voitures électriques en France, ou Renault dont la Mégane e-Tech vient de sortir, se disent plutôt sereins: le choc pétrolier du printemps a attiré de nouveaux acheteurs. 

PSA 

Pour M. Laffont, "la pertinence du passage à la mobilité électrique doit s'apprécier sur plusieurs années", et des augmentations de prix de recharges, tant qu'elles restent maîtrisées, "ne renversent pas la logique économique du passage à l'électrique". 


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

Short Url
  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.


France: la famille Saadé étend son empire, devient 2e actionnaire de Carrefour

 Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
Short Url
  • Rodolphe Saadé remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024
  • Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée

PARIS: Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution.

Carrefour a annoncé mercredi que la famille Saadé avait pris une participation de 4% - un investissement de quelque 400 millions d'euros - de son capital et que Rodolphe Saadé entrerait à son conseil d'administration dès le 1er décembre.

Il y remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024.

Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée.

La société Galfa, détenue par la famille Moulin-Houzé - propriétaire des grands magasins Galeries Lafayette -, reste le premier actionnaire de Carrefour, à hauteur d'environ 9,5%.

"En intégrant son conseil d'administration, je souhaite (...) accompagner le développement du groupe dans la durée", a assuré le dirigeant franco-libanais, enrichi par l'explosion des profits du transport maritime pendant la crise sanitaire.

"L'engagement, la vision et l'expérience de Rodolphe Saadé apporteront une contribution majeure à notre gouvernance, au développement de notre groupe et à sa création de valeur", a commenté le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard.

Il s'agit de la première incursion de la famille Saadé dans la grande distribution. En mai, elle avait fait son entrée au capital du groupe de cinéma Pathé, avec pour ambition d'accélérer à l'international dans la production de films et de séries.

Rassurer les marchés 

Rodolphe Saadé a également racheté en 2022 le journal régional La Provence - basé à Marseille dans le sud de la France, où CMA CGM a son siège -, posant ainsi la première pierre d'un groupe de médias français qui compte depuis les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, mais aussi BFMTV, RMC et Brut.

Avec ce nouvel investissement patrimonial dans une multinationale française, qu'elle n'exclut pas de renforcer à l'avenir, la famille Saadé s'associe aussi à un groupe fort au Brésil, l'un des principaux marchés de Carrefour avec la France et l'Espagne.

En septembre 2024, CMA CGM avait annoncé l'acquisition du plus gros opérateur portuaire du pays, Santos Brasil.

"C'est un pays à très fort potentiel où la croissance est au rendez-vous", avait assuré Rodolphe Saadé pour justifier cet investissement, réalisé sur fonds propres.

De son côté, Carrefour va pouvoir rassurer les marchés quant à la stabilité de son actionnariat en compensant partiellement le départ de Peninsula, qui était attendu, quatre ans après celui du milliardaire français Bernard Arnault après 14 années de présence au capital.

En octobre, Carrefour a publié un chiffre d'affaires de 22,6 milliards d'euros pour le troisième trimestre, en recul de 1,5% car pénalisé par l'évolution des changes en Amérique latine. Mais les ventes du distributeur ont résisté à données comparables, notamment en France en dépit des "incertitudes politiques".

Dirigé depuis 2017 par Alexandre Bompard - dont le mandat a été renouvelé cet été pour trois ans après 2026 -, Carrefour a entamé une "revue de portefeuille" en début d'année pour dégager davantage de rentabilité, et requinquer un cours de Bourse mis sous pression l'an dernier.

Dévoilée cet été, la cession de Carrefour Italie doit être effective d'ici à la fin de l'année.

Carrefour fait également évoluer son modèle pour exploiter de plus en plus largement des magasins en franchise et en location-gérance, une variante de la franchise où le distributeur reste propriétaire du fonds de commerce.

 


La Bourse de Paris attendue en petite hausse à l'ouverture

La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
Short Url
  • Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points
  • "Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre"

PARIS: La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points.

"Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre, à la suite d'un nouveau rapport sur l'emploi confirmant un affaiblissement tangible du marché du travail", commente John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

"ADP a publié de nouveaux chiffres, contredisant son précédent rapport qui annonçait 42.000 créations d'emplois privés en octobre", souligne également Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. "En réalité, les embauches ont ralenti dans la seconde moitié du mois".

Le baromètre ADP est d'ordinaire regardé avec prudence par les analystes mais ces données sur le marché du travail ont pris de l'importance faute de données officielles à cause du blocage budgétaire aux Etats-Unis.

Ces nouveaux chiffres corroborent le rapport mensuel publié par le cabinet de consultants Challenger, Gray & Christmas, qui avait montré que les suppressions d'emplois en octobre aux Etats-Unis étaient au plus haut pour ce mois depuis plus de 20 ans, à plus de 153.000, note Mme Ozkardeskaya.

"C'est certainement un problème pour les politiques, mais pas pour les investisseurs", poursuit-elle. "Ces derniers espèrent que les données seront suffisamment faibles pour justifier une nouvelle baisse de taux (...) par la Réserve fédérale en décembre, ce qui aurait un effet positif sur les valorisations grâce à des coûts d'emprunt plus faibles."

Les marchés saluent également la fin imminente du "shutdown" aux Etats-Unis.

La Chambre des représentants doit voter mercredi pour lever la paralysie budgétaire, une "très grande victoire", a estimé Donald Trump.

Après plus de 40 jours d'impasse, le Sénat a adopté lundi une proposition de loi qui prolonge le budget actuel jusqu'à fin janvier. La Chambre doit en débattre à partir de mercredi, avec un vote attendu possiblement dans la soirée.