Après la mort de la reine, report des matches de Premier League et minutes de silence

Un mémorial à la reine Elizabeth II d'Angleterre (Photo, AFP).
Un mémorial à la reine Elizabeth II d'Angleterre (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 10 septembre 2022

Après la mort de la reine, report des matches de Premier League et minutes de silence

  • Une décision qui n'a pas été du goût de l'Association des supporters de football
  • La Premier League a pris cette décision alors que le gouvernement a indiqué que le report des compétitions n'était pas obligatoire

LONDRES: Les matches de la 7e journée de la Premier League anglaise prévus ce week-end ont été reportés en signe de respect après le décès de la reine Elizabeth II tandis que des minutes de silence seront observées sur d'autres terrains de sport.

"Lors de notre rencontre ce (vendredi) matin, les clubs de Premier League ont rendu hommage à Sa Majesté la reine Elizabeth II," a rapporté la Premier League dans son communiqué. "En l'honneur de sa vie extraordinaire et de sa contribution à la nation, et en signe de respect, la journée de Premier League de ce week-end sera reportée, y compris la rencontre de lundi soir", a-t-elle décidé.

La Premier League a pris cette décision alors même que le gouvernement britannique a indiqué que le report des compétitions sportives n'était pas obligatoire en cette période de deuil national.

Toutes les rencontres des divisions inférieures professionnelles, du championnat féminin anglais et de la ligue professionnelle écossaise ont également été ajournées.

«Le football à son meilleur quand il réunit»

Une décision qui n'a pas été du goût de l'Association des supporters de football (FSA). Dans un communiqué diffusé en fin de journée, elle estime que "le football est à son meilleur lorsqu'il réunit les gens dans des moments d'une immense portée nationale, que ce soit des moments de joie ou des moments de deuil".

"Notre opinion, dont nous avons fait part aux instances du football, c'est que la plupart des supporters auraient aimé se rendre aux matches ce week-end et rendre hommage à la Reine au milieu des leurs", ajoute la FSA.

Plusieurs autres événements sportifs prévus vendredi et ce week-end ont été annulés, toujours en signe de respect pour la reine Elizabeth II, morte jeudi à l'âge de 96 ans, après 70 années de règne.

Les responsables des courses hippiques britanniques ont ainsi suspendu les compétitions vendredi et samedi. La monarque britannique, tout au long de sa vie, avait manifesté une passion intense pour ce sport.

«Elle était un symbole d'espoir», dit Hamilton

En cricket, le troisième test-match décisif entre l'Angleterre et l'Afrique du Sud, initialement prévu vendredi, a été reporté à samedi et sera précédé d'une minute de silence.

Le tournoi de golf PGA de Wentworth, près de Londres, a été suspendu jeudi soir à l'annonce du décès de la reine. Aucune partie n'a eu lieu vendredi. La compétition reprendra samedi dans un format raccourci à 54 trous (au lieu de 72).

Le Tour de Grande-Bretagne cycliste, qui devait s'achever dimanche sur l'île de Wight, a été stoppé après la cinquième étape, courue jeudi, et ne repartira pas.

Les coureurs de l'équipe Ineos Grenadier portaient un crêpe noir vendredi suite au décès de la reine d'Angleterre, Elizabeth II, jeudi soir. Le départ de l'étape, à Talavera de la Reina, avait été précédé d'une minute de silence pour tous les coureurs.

En revanche, le match de football de Manchester United contre la Real Sociedad jeudi soir en Ligue Europa a bien eu lieu, mais une minute de silence a été observée avant le coup d'envoi et les joueurs ont porté des brassards noirs.

Le quintuple Ballon d'Or Cristiano Ronaldo, attaquant de Manchester United, s'est joint aux nombreux sportifs qui ont présenté leurs condoléances à la famille royale. "Je rends hommage à sa mémoire et je porte le deuil de cette perte irremplaçable pour ce pays que je considère comme le mien", a posté l'international portugais sur son compte Instagram.

A Monza, où se déroule ce week-end le Grand Prix d'Italie de Formule 1, une minute de silence a précédé vendredi la première séance d'essais libres (la plupart des écuries de F1 ont leur siège au Royaume-Uni). Une autre minute de silence devrait être respectée avant le départ de la course, dimanche.

"Elle était un symbole d'espoir pour tant de gens et elle a servi son pays avec dignité, dévouement et bienveillance. J'ai l'honneur incroyable d'avoir pu passer du temps avec elle", a déclaré Lewis Hamilton, septuple champion du monde de Formule 1, anobli par la reine Elizabeth en décembre 2021.

Le Suisse Roger Federer, "roi" de Wimbledon, a salué "l'élégance et la grâce" de la reine tandis que la légende du football bréslien, Pelé, a estimé que "son héritage sera(it) éternel".

A New York, où s'achève ce week-end l'US Open de tennis, le Britannique Joe Salisbury, qui a remporté vendredi la finale du double associé à l'Américain Rajeev Ram, portait un brassard noir sur le bras gauche. Son compatriote Neal Skuski, finaliste avec son partenaire néerlandais Wesley Koolhof, avait accroché un ruban noir sur son tee-shirt.


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
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  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
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  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

 


UE: quatre pays bénéficiaires de l'aide à la répartition des migrants

Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
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  • La Commission européenne propose de relocaliser au moins 30.000 demandeurs d’asile depuis l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre vers d’autres États membres pour alléger la pression migratoire sur ces pays
  • Les 27 pays de l’UE doivent désormais négocier : chaque État devra soit accueillir des migrants, soit verser 20.000 € par personne — un débat déjà tendu entre pays réticents

BRUXELLES: La Commission européenne a annoncé mardi que l'Italie, l'Espagne, la Grèce et Chypre devraient recevoir de l'aide pour répartir ailleurs au moins 30.000 demandeurs d'asile et ainsi alléger la "pression migratoire" pesant sur ces pays.

Cette annonce va ouvrir des négociations délicates entre les 27 États membres de l'Union européenne (UE), dont nombre d'entre eux se montrent réticents à l'idée d'en accueillir.

L'UE a adopté en 2024 une réforme de sa politique sur la migration et l'asile, qui va bientôt entrer en vigueur.

L'élément clé est un nouveau système de "solidarité" visant à aider les pays méditerranéens considérés par Bruxelles comme étant sous "pression migratoire".

Les autres pays devront soit accueillir une partie des demandeurs d'asile en provenance de ces pays, soit leur verser une aide financière de 20.000 euros par migrant.

Les États membres ont cherché à influencer la décision de la Commission, ce qui a retardé son annonce d'un mois.

"La Grèce et Chypre subissent une forte pression migratoire du fait du niveau disproportionné des arrivées au cours de l'année écoulée", a déclaré mardi la Commission dans un communiqué.

"L'Espagne et l'Italie subissent également une forte pression migratoire du fait d'un nombre disproportionné d'arrivées à la suite d'opérations de sauvetage et de recherche en mer durant la même période", a-t-elle ajouté.

Cette annonce servira de base aux négociations entre États membres sur le nombre supplémentaire de demandeurs d'asile que chacun est disposé à accueillir, ou le montant de l'aide financière qu'il est prêt à apporter.

Certains pays ont déjà assuré qu'ils n'accueilleraient personne dans le cadre de ce dispositif et qu'ils se limiteraient à verser de l'argent.

Au moins 30.000 migrants devront être "relocalisés" chaque année dans le cadre du nouveau système. Le nombre définitif reste à déterminer, et la décision de qui ira où doit être prise d'ici fin décembre.