Quelle place pour le Moyen-Orient dans le gouvernement de Liz Truss?

Liz Truss prend ses fonctions, les experts soulignent l'importance d'un approfondissement continu des relations entre le Royaume-Uni et le Golfe (Photo, AFP).
Liz Truss prend ses fonctions, les experts soulignent l'importance d'un approfondissement continu des relations entre le Royaume-Uni et le Golfe (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 10 septembre 2022

Quelle place pour le Moyen-Orient dans le gouvernement de Liz Truss?

  • La nouvelle Première ministre devrait finaliser l'accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et le CCG, annoncé en juin, d'une valeur de 33,5 milliards de livres sterling
  • Truss pourrait être plus belliqueuse sur l'Iran que son prédécesseur, mais moins utile sur le conflit israélo-palestinien

LONDRES: La nomination de Liz Truss en tant que nouvelle Première ministre britannique représente autant une opportunité qu'un moment de suspense pour les relations avec le Golfe, son enthousiasme pour la région n'ayant d'égal que le fait qu'elle soit perçue comme un «joker», selon les analystes.

La mort de la reine la plus ancienne de l'histoire britannique, survenue au cours de la toute première semaine du mandat de Truss, a constitué un défi de taille. Le décès de la reine Elizabeth II au château de Balmoral, jeudi, a plongé le pays dans une succession royale à un moment de bouleversement économique et de transition politique.

Rendant hommage à une figure qui était considérée par les Britanniques comme un phare de stabilité et un rare symbole de continuité et d'unité nationale, Truss a décrit la défunte reine comme «le rocher sur lequel la Grande-Bretagne moderne a été construite» tout en exprimant l'espoir que «dans les jours difficiles à venir, nous nous réunirons avec nos amis afin de célébrer son extraordinaire vie de service».

Certes, elle se concentrera dans l'immédiat sur la crise du coût de la vie et la montée en flèche des factures d'énergie, mais de plus en plus de voix s'élèvent pour demander à Truss d'assurer la continuité du renforcement des relations avec les États du Golfe.

Chris Doyle, directeur du Conseil pour la compréhension arabo-britannique, s'attend à ce que Truss donne la priorité à la finalisation de l'accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et le CCG, annoncé en juin, qui représente potentiellement 33,5 milliards de livres sterling (1 livre sterling = 1,14 euro) en nouveaux contrats.

«Les accords commerciaux seront liés à son principal objectif dès son entrée en fonction, à savoir redresser l'économie», a affirmé Doyle.

«Il existe des relations chaleureuses entre le Royaume-Uni et le CCG et je ne vois pas de changement radical. Sur ce point, il s'agira probablement d'une relation de type ‘aller de pied ferme’.»

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La Première ministre Liz Truss s'exprimant devant le 10 Downing Street (Photo, AFP).

Dans le même sens, le député David Jones, conservateur et partisan de Truss, qui préside le groupe parlementaire multipartite Royaume-Uni-Émirats arabes unis, a déclaré que la nouvelle Première ministre «reconnaît l'importance» des pays du CCG.

«En tant qu'ancienne secrétaire au commerce international et secrétaire aux affaires étrangères, Truss comprend parfaitement l'importance cruciale pour le Royaume-Uni de maintenir des relations solides avec notre allié régional indéfectible, les EAU», a signalé Jones à Arab News.

Il a ajouté: «Je ne doute pas que, sous sa direction, ces relations seront encore renforcées pour devenir un pilier de la sécurité régionale et mondiale.»

Alors qu'elle accueillait les ministres des Affaires étrangères du CCG en décembre dernier, Truss elle-même a souligné: «Des liens économiques et sécuritaires plus étroits avec nos partenaires du Golfe créeront des emplois et des opportunités pour les Britanniques et contribueront à nous rendre tous plus sûrs.»

Mais pour Doyle, ces commentaires ont également mis en évidence des sujets de préoccupation, notamment l'approche «transactionnelle» la nouvelle Première ministre en matière de politique étrangère, qui tend à ignorer l'importance de l'établissement de relations interpersonnelles solides. 

«Pendant son séjour au ministère des Affaires étrangères, Truss a fait preuve d'une nature très transactionnelle dans ses relations avec les autres pays — une nature consacrée au commerce, à l'économie et à ce que la Grande-Bretagne pouvait en retirer. Elle ne voyait que les avantages à court terme», a estimé Doyle.

«Je ne m'attends pas à ce que cela change lorsqu'elle occupera ses nouvelles fonctions et je crois que son objectif, en ce qui concerne le Moyen-Orient, sera de faire aboutir l'accord de libre-échange», a-t-il ajouté.

Une telle stratégie axée sur le court terme est liée à ce que Bronwen Maddox, présidente et directrice générale de Chatham House, considère comme le cœur de l'identité politique, perçue par Truss comme un «perturbateur», voire un «joker».

Pour Maddox, la réputation de la nouvelle Première ministre et son désir apparent d'injecter délibérément de l'imprévisibilité dans les procédures pourraient être «à la fois une force et une faiblesse potentiellement calamiteuse».

«Un certain degré d'improvisation dans une campagne de leadership est inévitable, mais la priorité de la prochaine Première ministre britannique doit être sérieuse. Si elle se laisse aller à cette (approche disruptive) sans discernement, elle pourrait causer de réels dommages aux perspectives et à la position de la Grande-Bretagne dans le monde», a-t-elle ajouté.

Ces préoccupations semblent fondées et largement partagées. Selon Doyle, Truss a fait preuve d'un net manque d'intérêt ou d'engagement à l'égard des affaires mondiales pendant son séjour au ministère des Affaires étrangères.

Doyle a indiqué: «Les relations étrangères devraient consister à construire des relations, à long terme, mais elle ne semble pas avoir de vision pour les relations étrangères et ce que cela signifie reste inconnu. Mais, le temps qu'elle a passé à ce poste a manqué d'un réel investissement dans ces choses. Je m'attendrais à ce qu'elle soit une Première ministre plutôt axée sur la politique intérieure.»

Lina Khatib, directrice du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Chatham House, affirme qu'elle aimerait voir ce changement, suggérant qu'une priorité pour Truss et son nouveau secrétaire aux affaires étrangères, James Cleverly, serait de designer un poste ministériel dédié à la région.

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Le nouveau ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni, James Cleverly (Photo, AFP).

«Le portefeuille du Moyen-Orient reste lourd et complexe et nécessite un engagement diplomatique à la hauteur», a déclaré Khatib à Arab News.

«Il s’agit non seulement de rétablir la répartition des cabinets diplomatiques afin d’accorder à la région l'attention dont elle a besoin, mais aussi de réviser l'approche du Royaume-Uni, en plaçant les interventions régionales de l'Iran en tête des priorités et parallèlement aux efforts sur l'accord nucléaire iranien», a-t-elle expliqué.

Cleverly prend en charge le dossier des affaires étrangères du gouvernement britannique après avoir occupé un poste subalterne au ministère des Affaires étrangères, où il gérait le portefeuille du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord. Il était notamment chargé de traiter avec l'Iran au sujet de la détention de Nazanin Zaghari-Ratcliffe. 

Il a beaucoup voyagé au Moyen-Orient pendant cette période, notamment aux Émirats arabes unis, au Koweït, à Oman et au Qatar. Il était à Bahreïn lorsque le pays a nommé son premier ambassadeur en Israël dans le cadre des accords d'Abraham, ce qu'il a décrit comme «une occasion vraiment joyeuse».

Cleverly a très tôt soutenu la candidature de Truss au poste de direction, estimant qu'elle présenterait un défi plus solide à l'Iran que ses prédécesseurs.

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Truss a succédé à Boris Johnson, après une longue course à la direction du Parti conservateur (Photo, AFP/Archives).

Truss a remporté l'épuisante bataille de deux mois pour remplacer Boris Johnson le 5 septembre, battant son rival Rishi Sunak avec 57 % des voix — la marge de victoire la plus étroite depuis l'élection d'Iain Duncan Smith à la tête du parti en 2001, alors que les conservateurs étaient dans l'opposition. 

Doyle convient que Truss adoptera probablement «une position plus belliqueuse que Johnson» en ce qui concerne l'Iran. «Je m'attends à ce qu'un gouvernement Truss soit encore plus dur et adopte une ligne moins utile en ce qui concerne Israël et la Palestine», a-t-il déclaré à Arab News.

Il a ajouté: «Sous le mandat de Johnson, la politique du gouvernement était désastreuse et extrêmement partisane d'un seul côté: Israël. Truss ira encore plus loin, notamment en examinant la possibilité de déplacer l'ambassade du Royaume-Uni à Jérusalem. Ce sera une approche profondément injuste et mauvaise à adopter.»

Certains observateurs du Moyen-Orient sont globalement optimistes quant aux relations sous la direction de Truss. Charlotte Leslie, directrice du Conseil conservateur du Moyen-Orient, estime que Truss a prouvé sa bonne foi pendant son mandat de ministre des Affaires étrangères.

«Les personnalités comptent vraiment dans les négociations et Truss a démontré qu'elle considérait le CCG comme allié et ami proche. Je m'attends donc à ce que des accords solides soient conclus, qui feront rapidement croître les près de 30 milliards de livres sterling déjà investis dans les économies respectives», a déclaré Leslie à Arab News.

Elle a soutenu: «La nouvelle Première ministre cherchera à démontrer que le Royaume-Uni reste un ami et un allié de choix, fort et fiable, dans le monde entier. Dans un monde turbulent, les amis sont plus importants que jamais.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com