L’impact de la Covid-19 sur le face à face Biden-Trump

Un électeur remplis son bulletin de vote dans un bureau de vote du hangar de Dennis Wilkening le 3 novembre 2020 à Richland, Iowa (Photo, AFP)
Un électeur remplis son bulletin de vote dans un bureau de vote du hangar de Dennis Wilkening le 3 novembre 2020 à Richland, Iowa (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 05 novembre 2020

L’impact de la Covid-19 sur le face à face Biden-Trump

  • L'un des facteurs de l'incertitude électorale est le manque de cohérence dans le processus du décompte
  • Les résultats avaient également été affectés par des différends au sein du Parti républicain

CHICAGO: Un panel de consultants politiques américains chevronnés a convenu mercredi que le processus d'analyse et de couverture des élections américaines a radicalement changé, et que les bulletins de vote par correspondance ont eu un impact significatif sur la manière dont les scrutins ont été menés.

Les bulletins de votes sont toujours comptés dans bon nombre des 50 États américains participant à la course électorale, pour déterminer si le président républicain Donald Trump ou le démocrate et ancien vice-président Joe Biden remportera la course à la Maison Blanche.

La firme de consultants politiques Dennis Denno de Denno Research dans le Michigan et Jeff Davis de Victory Media dans l'Illinois ont déclaré que la décision d’annoncer un gagnant pouvait prendre des heures ou des jours en fonction de nombreux facteurs. La façon dont les bulletins de vote par correspondance sont comptés jouent un grand rôle dans le processus.

Davis a constaté que l'un des facteurs de l'incertitude électorale est le manque de cohérence dans la façon dont les nombreuses juridictions électorales comptent les bulletins de vote par correspondance. Dans certains États, les bulletins arrivent encore et n'ont pas été comptés.

«Nous sommes préoccupés par le nombre de votes par correspondance qui n’ont pas été comptés. Et tout comme ce que nous voyons à travers le pays, les démocrates ont surpassé les républicains dans le vote par correspondance partout. «Donc, même si nous aimons être en avance pour le moment et que le site Web affiche 100%, en 2020, cela ne signifie pas nécessairement que ce sont des chiffres à 100%», a déclaré Davis, faisant référence à une course au Congrès qu'il a aidé à gérer dans l'Illinois. Un modèle est apparu, ont-ils reconnu, où les démocrates ont voté davantage par correspondance tandis que les républicains semblaient voter encore en personne malgré les craintes de la Covid-19. Le coronavirus a peut-être été le facteur le plus crucial».

Denno a déclaré que le processus a eu un impact sur ce changement montrant à titre d’exemple que Trump était victorieux dans le Michigan tard mardi mais la victoire passait à Biden mercredi matin. «Cette élection présidentielle se déroule dans six États, le Michigan, le Wisconsin, la Pennsylvanie, le Nevada, la Géorgie et la Caroline du Nord.

«Je peux parler au nom du Michigan où nous avons rendu le vote beaucoup plus facile pour les gens, physiquement ou par correspondance. Malheureusement, les lois imposées par les républicains ont rendu plus difficile la tâche des commis de compter ces bulletins avant le jour des élections. Cela a beaucoup nui au processus électoral en général», a-t-il ajouté.

Le décompte final des votes dans les principaux États, notamment le Wisconsin, la Pennsylvanie, la Caroline du Nord et la Géorgie, reste incomplet et incertain en raison de la lenteur du dépouillement des bulletins de vote par correspondance.

La firme Denno et Davis a déclaré que le vote par correspondance a un aspect politique qui a, à son tour, un effet visible sur le vote.

La même firme a également ajouté que l'incertitude de l'élection présidentielle est le résultat de la pression pour que l'électorat vote par correspondance, en partie pour éviter qu'ils contractent la Covid-19 et aussi pour inciter plus de gens à voter et surtout ceux qui ne se rendaient pas traditionnellement aux urnes. «Dans les États qui n’ont pas fini le décompte, ce sont les bulletins de vote dans les zones principalement démocratiques et spécialement les bulletins de vote par correspondance qui n’ont pas encore été comptés», a déclaré Denno.

«Je pense que vous avez fait un excellent point sur le coronavirus et les démocrates qui ne voulaient pas faire la queue», a ajouté Denno. «De toute évidence, les États poussaient les électeurs à voter tôt. Les républicains quant à eux n'ont eu aucun problème à ce que leur électorat se présente en personne le jour du scrutin».

Davis a déclaré: «Je peux vous dire qu'il n'y a aucune cohérence, aucune. Ce n’est même pas vraiment État par État mais comté par comté. Vous avez des greffiers de comté qui ont décidé qu’on commence d’abord par le vote par correspondance et le vote anticipé et d’autres ont procédé par les bulletins du jour du scrutin en premier. «Le vote par correspondance, d'après ce que j'ai vu, représente un énorme avantage démocrate à 100% tandis que le vote anticipé était mixte. Dans l'une des courses électorales, j'ai vu les républicains surpasser les démocrates lors du vote par anticipation, puis le jour du scrutin, les républicains étaient constamment gagnants. Dans d'autres États, le scrutin était un mélange entre le vote par correspondance et le vote anticipé. Mais il faut vraiment pouvoir regarder sous le capot pour savoir de quoi on parle».

Davis et Denno ont souligné que les résultats avaient également été affectés par des différends au sein du Parti républicain, notamment en Arizona. Dans cet État, la veuve de l'ancien sénateur républicain John McCain, un adversaire de Trump, avait semé la zizanie afin de saper le nombre total des votes de Trump là-bas.

Par conséquent, Trump a perdu l'Arizona au profit de Biden et la sénatrice en exercice, Martha McSally, a perdu sa réélection face à son challenger démocrate Mark Kelly. Ancien astronaute, ce dernier est le mari de l'ancienne sénatrice du Congrès Gabby Gifford qui a été grièvement blessé lors d'une tentative d'assassinat en janvier 2011.

Denno et Davis étaient invités à l'émission «The Ray Hanania Show», diffusée en direct sur la radio WNZK AM 690 de Detroit par le réseau radio américain arabe, et parrainée par Arab News, le plus important journal anglophone du Moyen-Orient.

Une vidéo de l'émission peut être visionnée sur la page Facebook d’Arab News à Facebook.com/TheArabNews.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des milliers de morts cet été en Europe à cause du changement climatique, avancent des chercheurs

Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques. (AFP)
Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques. (AFP)
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  • Il s'agit de la première estimation de si grande ampleur sur les impacts sanitaires d'un été marqué en Europe par des températures particulièrement élevées
  • Plusieurs canicules ont été observées et l'été s'est révélé le plus chaud jamais enregistré dans plusieurs pays, comme l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni

PARIS: Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques.

"Centrée sur 854 villes européennes, cette étude conclut que le changement climatique est à l'origine de 68% des 24.400 morts qui seraient liées à la chaleur cet été", souligne mercredi le communiqué des deux instituts britanniques auxquels appartiennent les auteurs, l'Imperial College London et la London School of Hygiene & Tropical Medicine.

Ils concluent donc qu'entre 15.013 et 17.864 décès liés cet été à la chaleur n'auraient pas eu lieu sans le réchauffement climatique, dans ces villes qui ne représentent par ailleurs qu'un petit tiers de la population européenne.

Il s'agit de la première estimation de si grande ampleur sur les impacts sanitaires d'un été marqué en Europe par des températures particulièrement élevées. Plusieurs canicules ont été observées et l'été s'est révélé le plus chaud jamais enregistré dans plusieurs pays, comme l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni.

Or, les effets sur la santé des chaleurs sont bien connus: aggravation des troubles cardiovasculaires, déshydratation, troubles du sommeil... Et les plus âgés sont, de loin, les plus à risque d'en mourir.

"Il suffit que les canicules soient plus chaudes de 2 à 4°C pour que des milliers de personnes passent de vie à trépas", a souligné Garyfallos Konstantinoudis, co-auteur de l'étude, lors d'une conférence de presse, qualifiant les pics de chaleur de "tueurs silencieux".


Gaza: une commission de l'ONU accuse Israël de «génocide»

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  • La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produi(sai)t à Gaza et continu(ait) de se produire" dans ce territoire palestinien,
  • "La responsabilité incombe à l'État d'Israël", a-t-elle ajouté en présentant un nouveau rapport

GENEVE: Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre et d'autres responsables israéliens.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produi(sai)t à Gaza et continu(ait) de se produire" dans ce territoire palestinien, a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

"La responsabilité incombe à l'État d'Israël", a-t-elle ajouté en présentant un nouveau rapport.

Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate" de la commission, a réagi son ministère des Affaires étrangères.

Sa publication intervient près de deux ans après le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël. Depuis, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a juré de détruire le mouvement islamiste qui a pris le pouvoir en 2007 à Gaza.

La commission d'enquête a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

"Intention de détruire" 

"Il est clair qu'il existe une intention de détruire les Palestiniens à Gaza par des actes répondant aux critères énoncés dans la Convention sur le génocide", a relevé dans un communiqué Mme Pillay, qui fut présidente du Tribunal pénal international pour le Rwanda et juge à la Cour pénale internationale (CPI).

Les plus hauts dirigeants israéliens "ont orchestré une campagne génocidaire", a ajouté la Sud-Africaine de 83 ans, ancienne Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.

La commission n'est pas une instance juridique mais ses rapports peuvent accroître la pression diplomatique et servent à recueillir des preuves que les tribunaux peuvent utiliser.

La commission a conclu un accord de coopération avec la Cour pénale internationale (CPI) avec laquelle "nous avons partagé des milliers d'informations", a expliqué Mme Pillay à l'AFP.

"La communauté internationale ne peut rester silencieuse face à la campagne génocidaire lancée par Israël contre le peuple palestinien à Gaza. Lorsque des signes et des preuves manifestes de génocide apparaissent, l'absence d'action pour y mettre fin équivaut à une complicité", a souligné Mme Pillay.

La campagne de représailles militaires dans le territoire palestinien a fait près de 65.000 morts, selon des données du ministère de la Santé de la bande de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas, données jugées fiables par l'ONU.

Depuis le début de la guerre, Israël a été accusé à plusieurs reprises de commettre un génocide à Gaza, par diverses ONG, des experts indépendants de l'ONU, et jusque devant la justice internationale, à l'initiative de l'Afrique du Sud.

Les autorités israéliennes ont toujours vigoureusement rejeté ces accusations.

L'ONU n'a pas qualifié la situation de génocide, mais le chef des opérations humanitaires a exhorté à la mi-mai les dirigeants mondiaux à "agir pour empêcher un génocide".

A La Haye, la Cour internationale de justice (CIJ) avait sommé Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide. Quatre mois après, le procureur de la CPI avait demandé que des mandats d'arrêt soient délivrés à l'encontre de MM. Netanyahu et Gallant, soupçonnés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

La CPI est depuis dans le collimateur de Washington qui a pris des mesures contre des magistrats ayant autorisé la Cour à émettre ces mandats d'arrêt, notamment l'interdiction d'entrée sur le sol américain et le gel des avoirs détenus aux États-Unis.


Rubio promet un soutien "indéfectible" à Israël, avant une visite à Doha

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
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  • En visite à Jérusalem, le secrétaire d’État Marco Rubio a réaffirmé le soutien « indéfectible » des États-Unis à Israël dans sa guerre contre le Hamas à Gaza
  • Alors que les offensives israéliennes se poursuivent, causant de lourdes pertes civiles à Gaza, les critiques internationales s’intensifient

Jérusalem: Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a promis lundi à Jérusalem le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, à la veille d'un déplacement à Doha.

Durant la visite de M. Rubio, l'armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza assiégée et affamée, la Défense civile locale faisant état d'au moins 49 morts, dont des enfants.

Lancée en riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, cette offensive a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.

Le déplacement de M. Rubio a coïncidé avec un sommet arabo-islamique à Doha, quelques jours après une attaque israélienne inédite le 9 septembre au Qatar contre des chefs du Hamas.

"Les habitants de Gaza méritent un avenir meilleur, mais cet avenir meilleur ne pourra commencer que lorsque le Hamas sera éliminé", a déclaré M. Rubio après une rencontre à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Vous pouvez compter sur notre soutien indéfectible et notre engagement à voir cela se concrétiser", a-t-il ajouté.

M. Rubio se rend mardi au Qatar, en route pour Londres, afin de "réaffirmer le soutien total des Etats-Unis à la sécurité et la souveraineté du Qatar après l'attaque israélienne", selon le département d'Etat.

La frappe aérienne au Qatar, un médiateur entre Israël et le Hamas, a contrarié le président Donald Trump.

"Le Qatar a été un très grand allié. Israël et tous les autres, nous devons faire attention. Quand nous attaquons des gens, nous devons être prudents", a-t-il dit dimanche.

Malgré cette critique, M. Netanyahu a estimé que M. Trump était "le plus grand ami" qu'Israël ait jamais eu à la Maison Blanche.

- "Animaux barbares" -

Au sommet de Doha, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s'en est prix à Israël, l'accusant de "vouloir faire échouer les négociations" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza et d'une libération des otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre.

Un communiqué final du sommet a appelé "tous les Etats à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël", alors que les six monarchies du Golfe ont appelé les Etats-Unis à "user de leur influence" pour contenir Israël.

A Jérusalem, M. Rubio s'est montré pessimiste quant à la possibilité d'une solution "diplomatique" à Gaza, qualifiant le Hamas d'"animaux barbares".

"Même si nous souhaitons vivement qu'il existe un moyen pacifique et diplomatique pour mettre fin (à la guerre) -et nous continuerons à explorer cette voie-, nous devons également nous préparer à la possibilité que cela ne se produise pas", a-t-il dit.

M. Rubio a aussi affiché la solidarité des Etats-Unis avec Israël avant un sommet coprésidé par la France et l'Arabie saoudite le 22 septembre à l'ONU, destiné à promouvoir la reconnaissance d'un Etat de Palestine, au côté d'Israël.

Une initiative largement symbolique dans la mesure où Israël s'oppose fermement à la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Les Etats-Unis sont également hostiles à cette démarche, qui selon M. Rubio, a "enhardi" le Hamas.

En soirée, le secrétaire d'Etat a rencontré à Jérusalem des familles d'otages, selon un responsable du département d'Etat. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 décédées selon l'armée israélienne.

- "Un corps sans âme" -

Dans le territoire palestinien, la Défense civile a indiqué que plus de la moitié des 49 Palestiniens tués l'avaient été à Gaza-ville, où l'armée a intensifié ses attaques avec l'objectif de s'en emparer.

Compte-tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée israélienne, qui présente Gaza-ville comme l'un des derniers bastions du Hamas dans le territoire palestinien, y a détruit plusieurs tours d'habitation en accusant le Hamas de s'y cacher.

Les Palestiniens continuent de fuir, en grand nombre, la ville et ses environs, qui comptaient un million d'habitants selon l'ONU.

"Je me sens comme un corps sans âme", dit Susan Annan, une Palestinienne qui habitait dans l'une de tours détruites. "Nous avons quitté notre maison avec seulement nos vêtements. Nous n'avons rien pu emporter."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire. L'ONU y a déclaré la famine, ce que Israël dément.