Nouvel argument de Musk contre Twitter: les indemnités versées à l'ex-chef de la sécurité

Cette photo d'illustration prise le 5 août 2022 montre un téléphone portable affichant une photo d'Elon Musk placée sur un écran d'ordinateur rempli de logos Twitter à Washington, DC. (Photo : Samuel Corum / AFP)
Cette photo d'illustration prise le 5 août 2022 montre un téléphone portable affichant une photo d'Elon Musk placée sur un écran d'ordinateur rempli de logos Twitter à Washington, DC. (Photo : Samuel Corum / AFP)
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Publié le Samedi 10 septembre 2022

Nouvel argument de Musk contre Twitter: les indemnités versées à l'ex-chef de la sécurité

  • Surnommé «Mudge», M. Zatko a accusé Twitter d'avoir dissimulé des vulnérabilités dans son système de protection et menti sur sa lutte contre les faux comptes
  • «Le 28 juin 2022, Twitter a conclu un accord de séparation avec Peiter Zatko selon lequel Twitter payait des indemnités de licenciement à M. Zatko et à ses avocats de 7,75 millions de dollars en tout», ont écrit les avocats du patron de Tesla

SAN FRANCISCO : Elon Musk a ajouté vendredi un élément à son dossier contre Twitter: le réseau social a versé fin juin plus de 7 millions de dollars au lanceur d'alerte qui accuse l'entreprise d'avoir dissimulé des failles de sécurité.

«Le 28 juin 2022, Twitter a conclu un accord de séparation avec Peiter Zatko selon lequel Twitter payait des indemnités de licenciement à M. Zatko et à ses avocats de 7,75 millions de dollars en tout», ont écrit les avocats du patron de Tesla dans une lettre adressée vendredi à la directrice juridique de la plateforme.

Ils reprochent à Twitter de ne pas avoir demandé à Elon Musk son assentiment pour ce versement exceptionnel, et donc, selon eux, d'avoir enfreint les règles de l'accord de rachat du réseau pour 44 milliards signé par les deux parties fin avril.

Début juillet, le multimilliardaire avait annoncé rompre cet engagement, accusant la société de San Francisco de l'avoir trompé, notamment sur la question du nombre exact de comptes inauthentiques et de spams.

Twitter avait rapidement porté plainte pour contraindre l'entrepreneur à honorer les termes de l'accord, et un procès est prévu pour la mi-octobre.

C'est la troisième lettre que les avocats d'Elon Musk adressent au groupe pour justifier sa décision.

La première était celle de l'annonce de la rupture. La deuxième, fin août, invoque les accusations formulées par l'ancien chef de la sécurité de l'entreprise, Peiter Zatko, comme argument supplémentaire.

Surnommé «Mudge», M. Zatko a accusé Twitter d'avoir dissimulé des vulnérabilités dans son système de protection et menti sur sa lutte contre les faux comptes. Se présentant comme un lanceur d'alerte, il a envoyé un long document aux autorités américaines début juillet mais ce dernier n'a été révélé au grand public que fin août.

«Le camp de Musk envoie cette notification additionnelle de rupture au cas où celle du 8 juillet ou celle du 29 août seraient considérées comme invalide pour une raison ou pour une autre», précisent les avocats du patron.

«Ils ont donné 7 millions au type pour s'assurer qu'il se taise», a déclaré mardi l'avocat Alex Spiro lors d'une audience au tribunal.

Selon l'avocat de Twitter William Savitt, les accusations de M. Zatko sont truffées «d'incohérences et d'inexactitudes».

L'idée que la plateforme ait cherché à cacher les allégations de son ancien chef de la sécurité est «fausse et sans aucun sens», a-t-il asséné mardi. «En janvier, M. Zatko a été remercié. Ses accusations (...) avaient été examinées et déterminées sans fondement».


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com