Elections en Suède: La gauche donnée de peu en tête, l'extrême droite au plus haut

Le chef des démocrates suédois Jimmie Akesson (3e droite) prononce un discours lors de la veille électorale du parti à Nacka, près de Stockholm (Photo, AFP).
Le chef des démocrates suédois Jimmie Akesson (3e droite) prononce un discours lors de la veille électorale du parti à Nacka, près de Stockholm (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 12 septembre 2022

Elections en Suède: La gauche donnée de peu en tête, l'extrême droite au plus haut

  • «C'est un scénario où l'on se ronge les ongles»
  • Jamais jusqu'à ces législatives, la droite traditionnelle suédoise n'avait envisagé de gouverner

STOCKHOLM: Les élections législatives en Suède ont placé dimanche la gauche sortante au coude-à-coude avec le bloc inédit entre la droite et l'extrême droite, avec un résultat final qui pourrait se jouer à un ou deux sièges seulement, selon des résultats partiels.

Alors que les sondages de sortie des urnes donnaient une petite avance à la gauche, la droite menée par le conservateur Ulf Kristersson, appuyée par l'extrême droite des Démocrates de Suède (SD), est désormais en position de l'emporter.

Sur la base des voix dépouillées vers 23H30 (21H30 GMT) portant sur les trois quarts des bureaux de vote, elle obtiendrait exactement la majorité absolue de 175 sièges, pour 49,7% des suffrages.

Le camp de la gauche menée par la Première ministre sociale-démocrate Magdalena Andersson est lui crédité de 174 sièges, avec 48,8% des voix, selon le pointage effectué par l'autorité électorale.

Une longue nuit s'annonce pour clarifier un résultat devenu de plus en plus incertain au fil de la soirée, avec des écarts qui pourraient se jouer à quelques dizaines de milliers, voire milliers de voix.

Selon les résultats partiels, les Démocrates de Suède deviennent pour la première fois le deuxième parti du pays nordique, en franchissant la barre des 20%. Ils signent la plus forte progression des huit partis présents au Parlement.

"C'est un scénario où l'on se ronge les ongles", constate Mille Mikael Isberg, un militant social-démocrate de 30 ans interrogé par l'AFP.

Jamais jusqu'à ces législatives, la droite traditionnelle suédoise, portée par le candidat conservateur au poste de Premier ministre Ulf , n'avait envisagé de gouverner avec l'appui direct ou indirect des SD.

Longtemps paria, le parti nationaliste et anti-immigration dirigé par Jimmie Akesson rafle aussi la première place du nouveau bloc des droites.

Première femme cheffe de gouvernement en Suède, Magdalena Andersson, a, elle,  mené un ensemble "rouge-vert", pour décrocher un troisième mandat de quatre ans d'affilée pour la gauche.

Selon les résultats partiels, les sociaux-démocrates gardent comme attendu leur première place occupée depuis les années 30, en gagnant des voix (30,4%). Les conservateurs des Modérés reculeraient eux légèrement et ne seraient plus que le troisième parti, avec 19,0% des voix.

Criminalité et énergie

Une victoire de la droite appuyée par l'extrême droite serait synonyme d'une nouvelle ère politique pour la Suède, qui doit prendre la présidence tournante de l'Union européenne le 1er janvier et finaliser sa candidature historique à l'Otan.

A l'inverse, une nouvelle victoire de la gauche remettrait en question la décision de la droite de se rapprocher des SD, vue comme la seule voie possible pour revenir au pouvoir.

Immigration importante et règlements de compte meurtriers entre bandes criminelles dans les banlieues suédoises ont nourri le parti d'extrême droite ces dernières années. Ces thèmes, ainsi que la flambée des prix des carburants et de l'électricité, ont dominé la campagne.

Au QG électoral en banlieue de Stockholm, les militants SD ont jubilé à l'annonce des premières estimations, en agitant leurs drapeaux aux couleurs du parti, puis avec l'espoir de voir les droites prendre l'avantage final.

"Maintenant, nous avons pour la première fois une réelle chance, une réelle possibilité de ne pas être simplement un parti d'opposition, mais aussi de faire partie d'un nouveau gouvernement qui mène la politique dans une toute autre direction", a réagi le numéro 2 du parti, Richard Jomshof, au micro de SVT.

Un total de 349 sièges du Riksdag, le Parlement suédois, sont attribués à la proportionnelle aux partis réalisant au moins 4%.

Pour être investi, un Premier ministre ne doit pas avoir 175 voix ou plus contre lui, mais pas nécessairement une majorité absolue en sa faveur.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.