En deuil de leur reine, les Britanniques vont pouvoir se recueillir devant son cercueil

Le corps de la reine sera exposé au Westminster Hall du Palais de Westminster à partir du 14 septembre, avant ses funérailles le 19 septembre. (AFP).
Le corps de la reine sera exposé au Westminster Hall du Palais de Westminster à partir du 14 septembre, avant ses funérailles le 19 septembre. (AFP).
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Publié le Lundi 12 septembre 2022

En deuil de leur reine, les Britanniques vont pouvoir se recueillir devant son cercueil

  • Dans la capitale écossaise, des dizaines de milliers de personnes ont accueilli dimanche après-midi le corbillard sous les cris de "Soyez bénie", signe de la ferveur du peuple britannique pour celle qui a régné pendant plus de 70 ans
  • La foule devrait voir le roi et la reine consort puisque ces derniers marcheront tous deux derrière le corbillard, tandis que les autres membres de la famille royale suivront en voiture

EDIMBOURG: Les Britanniques vont enfin pouvoir s'approcher de leur si populaire reine: après avoir rallié Edimbourg, le cercueil d'Elizabeth II va être exposé au public lundi après une procession menée par Charles III, lançant une semaine d'adieux jusqu'à ses funérailles nationales.

ElizabethII

Ils seront sans doute nombreux à se presser à la cathédrale Saint-Gilles pour tenter de rendre hommage au plus près à leur souveraine décédée jeudi, au vu du nombre de personnes qui se sont rassemblées la veille le long du parcours du cortège funéraire pour applaudir, pleurer ou lancer une fleur sur son passage.

Dans la capitale écossaise, des dizaines de milliers de personnes ont accueilli dimanche après-midi le corbillard sous les cris de "Soyez bénie", signe de la ferveur du peuple britannique pour celle qui a régné pendant plus de 70 ans avant de s'éteindre à l'âge de 96 ans, deux jours après avoir intronisé son 15e chef de gouvernement.

"Je n'ai pu l'apercevoir que de loin mais c'était très émouvant. C'était quelqu'un de merveilleux, c'est très triste, j'ai beaucoup de respect pour elle", a confié dimanche Theresa Brown, une réceptionniste vivant à Edimbourg, après le passage du convoi funéraire.

En attendant les funérailles d'Elizabeth II le 19 septembre, son fils, le tout nouveau roi Charles III, s'installe comme monarque, avec la lourde tâche de succéder à sa mère si populaire dans un contexte de grave crise sociale et de divisions au Royaume-Uni mais aussi de contestation face au passé colonialiste dans ses 14 autres royaumes.

Il s'y attelle à 73 ans, plus âgé que tous les souverains britanniques à leur accession au trône.

Il doit se rendre au Parlement à Londres à 10H00 (09H00 GMT) accompagné de son épouse, la reine consort Camilla, pour y recevoir les condoléances des présidents des deux chambres.

Ils s'envoleront ensuite pour Edimbourg, au palais d'Holyroodhouse, la résidence royale officielle en Ecosse, où la dépouille de la reine a passé la nuit, veillée par la Compagnie royale des Archers, unité d'apparat qui sert de garde du corps au souverain.

Le personnel du palais, où la reine venait passer chaque début d'été et où se tenait notamment une garden party avec quelque 8.000 invités, pourra ainsi rendre un dernier hommage à la reine, de la même façon que les employés du château de Balmoral, où elle a rendu son dernier souffle jeudi, ont pu le faire.

Charles et Camilla derrière le cercueil 

Le cercueil quittera le palais de pierre en début d'après-midi, à 14H35 (13H35 GMT) pour rejoindre la cathédrale Saint-Gilles.

La foule devrait voir le roi et la reine consort puisque ces derniers marcheront tous deux derrière le corbillard, tandis que les autres membres de la famille royale suivront en voiture, pendant la procession d'une demi-heure sur un peu plus d'un kilomètre.

Lors de la cérémonie religieuse qui suivra, la couronne d'Ecosse, en or massif, sera déposée sur le cercueil.

La dépouille de la reine restera exposée dans la cathédrale pendant 24 heures, annonçant une affluence massive.

Dimanche, les curieux ont attendu pendant des heures pour être certains d'être aux premières loges pour ne voir, ne serait-ce que pendant quelques secondes, le cercueil de chêne passer à bord du corbillard.

« Partout dans nos vies »

Certains étrangers se trouvant par hasard au Royaume-Uni pendant ce moment historique sont marqués par la communion du peuple avec sa reine.

A l'instar de William Couse, un Américain d'Atlanta, impressionné par l'absence de "frondeurs": "Le sérieux avec lequel cette nation traite sa famille royale est formidable".

"Il y a un vrai sens de la relation à l'Histoire", analyse Rob Parsons, un jeune de 28 ans, qui n'a pas hésité à parcourir plusieurs centaines de kilomètres depuis York. "Nous sommes l'un des rares pays au monde à avoir conservé ce sens du rituel historique et ce lien avec le passé", ajoute-t-il.

"Venir ici, c'est aussi faire preuve d'unité", renchérit sa petite amie Lucy Hampshire. "Elle était partout dans nos vies, sur notre monnaie, nos timbres, partout. C'est comme quelqu'un de votre famille que vous n'auriez jamais rencontré", continue-t-elle.

Après la cérémonie religieuse, le roi Charles III, qui a promis comme sa mère de servir son peuple sa vie entière, doit recevoir la Première ministre indépendantiste écossaise, Nicola Sturgeon, et se rendre avec la reine consort au Parlement local pour une séance de condoléances.

Puis, à 19H20 (18H20 GMT), commencera pour la famille royale une veillée funèbre.

Après avoir été présenté pendant 24 heures à la population, le corps embarquera mardi soir depuis l'aéroport d'Edimbourg à bord d'un avion royal pour Londres.

Il sera de nouveau exposé publiquement 24 heures sur 24, clos, drapé de l'étendard royal, sur une estrade au palais de Westminster à partir de mercredi soir. Il y restera cinq jours avant les funérailles nationales auxquelles sont attendues des dignitaires du monde entier - défi sécuritaire considérable pour la police -  parmi lesquels le président américain Joe Biden, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre australien Anthony Albanese, ainsi que de nombreuses têtes couronnées.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.