Des enchères pour entériner le défaut de paiement de la Russie

Il s'agit du premier défaut de Moscou sur sa dette extérieure depuis l'épisode des emprunts russes lancés par la Russie tsariste sur les marchés occidentaux, notamment en France, et que le dirigeant bolchévique Lénine avait refusé de reconnaître après la révolution de 1917. (AFP).
Il s'agit du premier défaut de Moscou sur sa dette extérieure depuis l'épisode des emprunts russes lancés par la Russie tsariste sur les marchés occidentaux, notamment en France, et que le dirigeant bolchévique Lénine avait refusé de reconnaître après la révolution de 1917. (AFP).
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Publié le Lundi 12 septembre 2022

Des enchères pour entériner le défaut de paiement de la Russie

  • Un conseil de créanciers organise lundi des enchères sur la dette de la Russie qui entérineront un défaut de paiement
  • Composé de grandes banques et fonds d'investissement, c'est lui notamment qui décide s'il y a un "événement de crédit", le nom qu'il donne à un versement manqué

PARIS: C'est un événement symbolique mais qui traduit l'effet des sanctions contre Moscou après six mois de guerre: un conseil de créanciers organise lundi des enchères sur la dette de la Russie qui entérineront un défaut de paiement, le premier sur la dette extérieure russe depuis 1917.

Méconnu du grand public, voire un peu secret, ce conseil appelé le CDDC (Credit Derivatives Determinations Committee) organise ces enchères dont l'objectif est d'indemniser les investisseurs ayant souscrit des assurances contre le défaut de paiement de la Russie, des "Credit Default Swaps" ou CDS.

Ce déclenchement acte le défaut de paiement de la Russie, lequel n'a jamais été officiellement annoncé mais était considéré comme déjà acquis par la plupart des acteurs économiques même en l'absence de l'évaluation des agences de notation rendue interdite par les sanctions occidentales.

Il s'agit du premier défaut de Moscou sur sa dette extérieure depuis l'épisode des emprunts russes lancés par la Russie tsariste sur les marchés occidentaux, notamment en France, et que le dirigeant bolchévique Lénine avait refusé de reconnaître après la révolution de 1917.

Il ne change dans les fait pas grand chose: la Russie est de toute façon coupée des marchés de capitaux internationaux depuis son invasion de l'Ukraine fin février. De plus, Moscou est peu endettée en devises étrangères, sa dette extérieure pesant pour environ 40 milliards de dollars. Sa dette publique est par ailleurs proche de seulement 20% de son PIB.

Parallèllement, ses rentrées d'argent grâce aux ventes d'hydrocarbures ont été massives depuis le début de l'année sous l'effet de l'envolée des prix.

Cela n'a toutefois pas empêché le Kremlin de s'insurger depuis des mois contre un défaut qu'il qualifie d'"illégitime" car précipité par les sanctions.

Un comité de créanciers discret pour jouer les arbitres du défaut russe

Méconnu du grand public, voire un peu secret, un conseil de créanciers internationaux a un grand pouvoir: celui d'évaluer si des Etats ou des entreprises ne payent pas bien leurs dettes, et le cas échéant de déclencher des assurances.

Ce cénacle, le CDDC (Credit Derivatives Determinations Committee), est ressorti de l'ombre depuis l'invasion russe en Ukraine et les débats autour d'un défaut de la part de Moscou, empêché de payer ses dettes internationales en devises du fait des sanctions décidées par les pays occidentaux.

Composé de grandes banques et fonds d'investissement, c'est lui notamment qui décide s'il y a un "événement de crédit", le nom qu'il donne à un versement manqué, et s'il faut déclencher des produits financiers qui servent d'assurance contre le défaut de paiement d'une dette, les CDS (Credit Default Swaps).

Le CDDC est une émanation de l'Association internationale ISDA, qui regroupe les principaux acteurs sur le marché des dérivés, des produits complexes mais très utilisés dans le monde de la finance. Son antenne Europe/Moyen-Orient/Afrique (EMEA), basée à Londres, a planché plus de trois mois sur le cas russe.

N'importe quelle institution financière affiliée à l'ISDA peut solliciter sa réunion, en soumettant une question documentée avec des informations publiques qui ne doivent pas permettre d'identifier son auteur. Il suffit qu'un membre siégeant au CDDC régional compétent donne son aval pour que la question soit retenue, puis débattue par un quorum de minimum 80% des membres du comité.

Une question peut aussi être dite "d'intérêt général" lorsqu'elle traduit une inquiétude partagée. Dans ce cas, le comité s'en saisit si deux membres la déclarent recevable.

Dans le cas de la dette russe, des coupures de presse de l'agence Debtwire et du Wall Street Journal ont été utilisées pour prouver l'incertitude de plusieurs créanciers.

"La Fédération de Russie a-t-elle échoué à payer (une échéance) de crédit?": la question, qui portait sur des intérêts de retard dus par la Russie, a été acceptée le 26 mai et soumise quelques jours plus tard au vote du CDDC. Douze des 13 membres votant ont répondu "oui".

Par la suite, de nombreuses réunions ont été organisées avant la décision de mettre en place des enchères sur la dette russe le 12 septembre afin d'indemniser les détendeurs de CDS, décision rendue auparavant techniquement compliquée par les sanctions financières occidentales.

Les membres du CDDC changent tous les ans et sont sélectionnés en fonction de leur importance sur le marché des dérivés. L'antenne EMEA qui tranchait sur le cas russe en compte 15 au total.

Parmi eux, seulement 13 ont un droit de vote: des banques (Bank of America, Barclays, Deustche Bank, BNP Paribas, Citibank, Credit Suisse, Goldman Sachs, JPMorgan) et des fonds d'investissement (Mizuho Securities, Alliance Bernstein, Elliott Management, Citadel et Pimco).

Deux membres supplémentaires participent seulement comme observateurs: les chambres de compensation ICE Clear et LCH.

2,37 milliards de dollars 

Techniquement, l'opération d'enchères sur la dette russe doit se réaliser en deux temps. La première étape a pour vocation de fixer un prix initial à huit obligations mises aux enchères, tandis que la seconde étape, ouverte plus largement aux investisseurs, doit se baser sur la première étape pour fixer un prix définitif aux obligations.

"Le prix final de ces enchères déterminera le montant de recouvrement sur les CDS", explique la banque américaine JPMorgan dans une récente note qui évalue l'ensemble de ces assurances contre le défaut russe à 2,37 milliards de dollars.

Cette opération d'enchères est habituelle dans les cas de défauts de paiements, à la différence que les délais ont été exceptionnellement longs dans le dossier russe, créant un flou de plusieurs semaines quant à l'indemnisation des investisseurs.

Entre le moment où le conseil de créanciers a reconnu que la Russie n'avait pas payé une échéance de remboursement, appelé un "événement de crédit" dans son jargon, et l'organisation des enchères lundi, il s'est écoulé plus de trois mois contre environ 30 jours en temps normal, selon un expert des CDS interrogé par l'AFP.

Cette longue latence s'explique par la glaciation du système financier russe sous l'effet des sanctions: les investisseurs internationaux n'ont plus le droit depuis le printemps de s'échanger des titres russes, or le système d'enchères impose justement d'effectuer des échanges sur ces titres.

Afin de faciliter l'organisation de ces enchères, les autorités américaines ont exceptionnellement autorisé des transactions sur les huit obligations russes libellées en devises étrangères entre le 8 et le 22 septembre.

Selon JPMorgan, l'issue de ces enchères en matière d'appétit des investisseurs pour la dette russe est rendue très incertaine par l'interdiction des autorités américaines d'échanger des produits financiers de ce pays depuis des mois.

L'incertitude est aussi présente quant à la date exacte à laquelle le processus d'indemnisation des investisseurs ira à son terme. Basée à Londres, l'antenne Europe/Moyen-Orient/Afrique (EMEA) du CDDC, qui organise les enchères, a affirmé ces derniers jours que les jours chômés en raison des obsèques de la reine Elizabeth pourraient légèrement retarder l'ensemble du processus.


L'entreprise saoudienne Almarai acquiert Pure Beverages Industry Co. pour 277 millions de dollars

La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des approbations réglementaires nécessaires dans le Royaume. Shutterstock
La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des approbations réglementaires nécessaires dans le Royaume. Shutterstock
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  • Pure Beverages Industry Co. est un producteur d'eau potable en bouteille dans le Royaume, connu pour ses marques "Ival" et "Oska".
  • L'entreprise exploite des installations modernes et respecte des normes de production établies, en mettant l'accent sur la qualité et la durabilité.

RIYAD : Le géant saoudien des produits laitiers Almarai a signé un accord pour l'acquisition de Pure Beverages Industry Co. pour 1,04 milliard de SR (277 millions de dollars), dans le but de diversifier ses offres et de renforcer sa position sur le marché.

Pure Beverages Industry Co. est un producteur d'eau potable en bouteille dans le Royaume, connu pour ses marques "Ival" et "Oska". L'entreprise exploite des installations modernes et respecte des normes de production établies, en mettant l'accent sur la qualité et la durabilité.  

Les fusions et acquisitions se multiplient en Arabie saoudite, car le pays poursuit ses efforts de diversification économique et de privatisation dans le cadre de Vision 2030, une stratégie qui encourage les investissements étrangers et soutient l'entrepreneuriat local.

Dans un communiqué, Almarai a déclaré : "Cette acquisition stratégique s'inscrit dans le plan d'Almarai visant à diversifier son offre de boissons et à renforcer sa position sur le marché. Nous pensons que cette opération créera de la valeur ajoutée pour nos actionnaires".

La transaction sera financée par les flux de trésorerie internes d'Almarai et est soumise à la réalisation de toutes les conditions contractuelles et à l'obtention des autorisations réglementaires nécessaires dans le Royaume.  

Almarai a également confirmé qu'aucune partie liée n'était impliquée dans la transaction et s'est engagée à divulguer toute mise à jour importante concernant l'opération à l'avenir.

Fondée en 1977, Almarai est l'une des plus grandes entreprises de production et de distribution alimentaire du Moyen-Orient, proposant des produits laitiers frais, des yaourts et des fromages, ainsi que des jus, des produits de boulangerie, de la volaille et des produits de nutrition infantile. Cotée au Tadawul depuis 2005, elle reste l'une des entreprises les mieux valorisées du marché.

Selon l'Autorité générale des statistiques, l'eau en bouteille était la principale source d'eau potable utilisée par les ménages en Arabie saoudite en 2023, avec un taux de dépendance de 57,24 %. Viennent ensuite l'eau du réseau public (23,56 %) et l'eau des citernes (18,60 %).

Étant donné la forte dépendance à l'égard de l'eau en bouteille, l'Autorité saoudienne de l'eau joue un rôle central dans la régulation et l'amélioration des sources d'eau, en garantissant la durabilité, la sécurité et l'accessibilité de toutes les méthodes d'approvisionnement.

L'autorité est l'organisme compétent dans le Royaume pour toutes les questions relatives au système de l'eau aux niveaux de la supervision et de la réglementation, fournissant un soutien stratégique au secteur par le biais d'un contrôle réglementaire et d'une supervision. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Les marchés mondiaux chahutés par le regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient

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  • Face aux vives tensions géopolitiques entre l'Iran et Israël, les valeurs dites "refuge" sont préférées par rapport aux actions, considérées comme des actifs risqués.
  • L'or grimpait ainsi de 0,69% à 3.409 dollars l'once (31,1 grammes) tandis que les Bourses asiatiques et européennes s'enfonçaient en terrain négatif

WASHINGTON: Les cours du pétrole s'envolent, l'or est en forte hausse et les actions reculent nettement vendredi face au regain de tensions géopolitiques au Moyen Orient après plusieurs frappes aériennes contre l'Iran, visant son programme nucléaire et ses installations militaires.

L'Iran figurant parmi les dix plus grands producteurs de pétrole au monde, les cours de l'or noir réagissaient fortement, l'anticipation d'une offre de pétrole en baisse faisant grimper les prix.

Après s'être envolé de plus de 12% dans la nuit, vers 07H15 GMT, le cours du baril de WTI nord-américain bondissait de 5,60% à 71,85 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord grimpait quant à lui de 5,41% à 73,11 dollars.

"Ce ne sont pas seulement les perspectives des exportations iraniennes qui sont préoccupantes, mais aussi le risque de perturbation du transport maritime dans le détroit d'Ormuz, dans le golfe Persique, une voie essentielle pour environ 20% des flux mondiaux de pétrole et une proportion encore plus importante du transport de gaz naturel liquéfié" (GNL), souligne Derren Nathan, responsable de la recherche sur les actions de Hargreaves Lansdown.

"Environ un cinquième du GNL mondial transite par ce détroit", précise Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Face aux vives tensions géopolitiques entre l'Iran et Israël, les valeurs dites "refuge" sont préférées par rapport aux actions, considérées comme des actifs risqués.

L'or grimpait ainsi de 0,69% à 3.409 dollars l'once (31,1 grammes) tandis que les Bourses asiatiques et européennes s'enfonçaient en terrain négatif.

Sur le Vieux continent, Paris lâchait 1,13%, Francfort 1,32%, Milan 1,50% et Londres 0,57%. Dans les derniers échanges en Asie, Hong Kong abandonnait 0,97%, Shenzhen 1,10% et Shanghai 0,75%. Tokyo a terminé en repli de 0,89%, Séoul de 0,87% et Taipei de 0,96%.

Sur le marché des changes, vers 07H15 GMT, le billet vert avançait de 0,27% face à la monnaie unique, à 1,1553 euro pour un dollar. La devise israélienne chutait de 1,99% face au dollar, à 3,6284 shekels pour un dollar.

"L'attention se porte désormais sur la forme que pourraient prendre les représailles de l'Iran", commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.

"Si l'Iran se retient" de riposter, "on pourrait avoir un soupir de soulagement des marchés", mais une forte réplique de Téhéran contre Israël "pourrait redéfinir les scénarios macroéconomiques pour le reste de l'année" et un emballement de la confrontation aurait "des implications mondiales", a réagi Stephen Innes, de SPI Asset Management.

La diplomatie iranienne a affirmé avoir le "droit légitime" de répondre à l'attaque, tandis que le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis à Israël un sort "amer et douloureux".

Quant aux Etats-Unis, ils seront "responsables des conséquences", a assuré Téhéran, bien que la première puissance économique et militaire mondiale, alliée indéfectibles de l'Etat hébreu, affirme ne pas être impliquée.

Israël a expliqué aux Etats-Unis que frapper l'Iran était "nécessaire pour sa défense", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, prévenant Téhéran de ne pas riposter contre "les intérêts américains".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit que l'opération militaire israélienne durerait "autant de jours que nécessaire".

L'Iran a fermé son espace aérien mais la défense anti-aérienne fonctionne "à 100% de sa capacité", a souligné la télévision iranienne.

"Quoi qu'il en soit, beaucoup d'investisseurs préféreront probablement réduire leur exposition au risque avant un week-end qui s'annonce potentiellement très volatile sur le plan géopolitique", estime Ipek Ozkardeskaya.

La défense sur le devant de la scène

Dans un contexte de tensions géopolitiques accrues, les valeurs de la défense étaient recherchées. A Paris, Thales prenait 0,88% et Dassault Aviation de 1,25%. A Londres, BAE Systems gagnait 2,57%. A Francfort, Rheinmetall avançait de 1,29% et Hensoldt de 2,55%, Saab de 2,07% à Stockholm et Leonardo de 1,88% à Milan.

Les valeurs pétrolières en hausse

A la cote européenne, les valeurs pétrolières sont portées par la forte hausse des prix de l'or noir. A Paris, TotalEnergies s'octroyait 1,90%, à Londres, BP gagnait 1,69% et Shell 1,99% et à Madrid, Repsol gagnait 1,18%.

 

 


Vision Golfe 2025 : catalyseur de coopérations durables entre la France et le CCG

Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. (Photo: fournie)
Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. (Photo: fournie)
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  • Véritable accélérateur de coopération économique, Vision Golfe confirme sa capacité à faire émerger des partenariats solides dans des secteurs stratégiques
  • Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe

DUBAI : Les 17 et 18 juin, le Ministère de l’Économie et des Finances accueillera la nouvelle édition de Vision Golfe, un événement économique de référence qui rassemble entreprises, institutions et investisseurs des deux rives : la France et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Véritable accélérateur de coopération économique, Vision Golfe confirme, édition après édition, sa capacité à faire émerger des partenariats solides dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture durable, la technologie, la santé ou encore le sport.

Cultiver des partenariats durables dans l’agriculture

Pour Hassan Halawi, CEO d’Elite Agro Projects, acteur majeur de l’agriculture intelligente dans la région MENA, la participation à Vision Golfe s’inscrit dans une volonté forte de collaboration face aux enjeux mondiaux.

"Notre participation à Vision Golfe repose sur une conviction partagée : l’importance de la collaboration interrégionale pour relever les défis mondiaux – en particulier la sécurité alimentaire et l’agriculture durable", déclare M. Halawi.

Après avoir pris part à la première édition, Hassan Halawi souligne la qualité des échanges noués grâce au forum et attend beaucoup de l’édition 2025, notamment dans le domaine de l’innovation agricole.

"La France abrite certaines des solutions agri-tech les plus avancées [...] Vision Golfe nous aide non seulement à identifier les bons partenaires, mais aussi à établir des collaborations basées sur la confiance."

Elite Agro cherche à intégrer des technologies françaises dans ses fermes aux Émirats arabes unis et en Afrique, renforçant ainsi la sécurité alimentaire dans des zones soumises à de fortes contraintes hydriques.

La région Sud s’affirme comme acteur économique international

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur, représentée par risingSUD, revient également cette année avec une délégation élargie. Son président, Bernard Kleynhoff, rappelle l’impact concret de la précédente édition.

"Pour notre première participation à Vision Golfe l’année dernière, nous avons emmené 8 entreprises de la région Sud avec de vraies innovations [...] Certaines ont engagé depuis des partenariats avec les pays du Golfe", explique M. Kleynhoff.

Vision Golfe a permis de repositionner la région Sud comme une destination stratégique pour les investissements et l’innovation : "Nous sommes aujourd’hui la 3e région la plus attractive d’Europe pour les projets de recherche et développement."

Pour cette nouvelle édition, risingSUD mettra en avant les secteurs de la tech, de l’intelligence artificielle, de l’énergie et de la santé. 

"Nous allons continuer de promouvoir la région Sud comme une destination stratégique pour les projets d’implantation et de développement", ajoute-t-il.

Au-delà des échanges commerciaux, Vision Golfe joue un rôle clé dans l’élaboration de la stratégie internationale de la région. "Les échanges avec les acteurs du Golfe sur un tel événement nous permettent de recueillir leurs besoins, d’identifier les nouvelles tendances [...] et de partager les bonnes pratiques", explique Bernard Kleynhoff.

Le conseil stratégique français à la conquête du Golfe

Phanuel Abbou, CEO de Thallium Consulting, voit dans Vision Golfe bien plus qu’un simple forum : un levier de croissance stratégique pour son cabinet, spécialisé dans l’accompagnement d’entreprises sur les zones MENA et APAC.

"Le forum s’est révélé être une plateforme exceptionnelle pour identifier des partenaires sérieux, compétents et en phase avec nos ambitions de développement dans les pays du Golfe", souligne M. Abbou.

Depuis sa première participation, Thallium Consulting a accéléré son implantation en Arabie saoudite et à Bahreïn, en partie grâce aux rencontres réalisées lors de l’événement.

"Vision Golfe agit pour nous comme un catalyseur : il favorise non seulement la mise en relation qualifiée, mais également une meilleure compréhension des dynamiques locales", ajoute-t-il.

Phanuel Abbou souhaite profiter de l’édition 2025 pour développer de nouveaux projets, notamment dans le domaine du sport et de l’éducation, avec des initiatives comme Le Club France ou l’expansion régionale de la PSG Academy.

"Nous cherchons à établir des partenariats stratégiques et opérationnels dans les pays du Conseil de coopération du Golfe [...] pour offrir des programmes d’excellence alliant sport, éducation et développement personnel."

Une plateforme unique pour construire les partenariats de demain

À travers les témoignages d’acteurs aussi divers qu’Elite Agro Projects, risingSUD ou Thallium Consulting, une évidence se dégage : Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. Portée par des projets concrets, des ambitions partagées et une vision à long terme, l’édition 2025 s’annonce comme un temps fort pour tisser des liens, innover ensemble et bâtir un futur commun entre les deux régions.