Grâce au festival Techno Therapy, les Saoudiens découvrent les talents locaux et internationaux de la musique électronique

La star libano-britannique Nicole Moudaber et les DJ locaux B-Hydra, Psykey, ANT, DishDash, Moses et Don Edwardo se sont produits lors de cet événement organisé à Riyad. (Photo, AN)
La star libano-britannique Nicole Moudaber et les DJ locaux B-Hydra, Psykey, ANT, DishDash, Moses et Don Edwardo se sont produits lors de cet événement organisé à Riyad. (Photo, AN)
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Publié le Lundi 12 septembre 2022

Grâce au festival Techno Therapy, les Saoudiens découvrent les talents locaux et internationaux de la musique électronique

La star libano-britannique Nicole Moudaber et les DJ locaux B-Hydra, Psykey, ANT, DishDash, Moses et Don Edwardo se sont produits lors de cet événement organisé à Riyad. (Photo, AN)
  • «Nous nous produisons actuellement avec les meilleurs DJ de Riyad aux côtés de la légende Nicole Moudaber; c'est un honneur de participer à cet événement»
  • Si la scène de la musique électronique est récente en Arabie saoudite, la passion qu'elle suscite est tout sauf nouvelle

RIYAD: Desert Sound Entertainment a présenté un nouvel événement exceptionnel avec le festival Tecno Therapy, à Riyad. La tête d'affiche n'est autre que la star libano-britannique Nicole Moudaber, fondatrice d'un label de disques, personnalité de la radio, DJ et productrice.

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La star libano-britannique Nicole Moudaber et les DJ locaux B-Hydra, Psykey, ANT, DishDash, Moses et Don Edwardo se sont produits lors de cet événement organisé à Riyad. (Photo, AN)

Dans les locaux de la Diriyah Biennale Foundation, l'événement a accueilli les Saoudiens bien après minuit. Ils attendaient tous l'arrivée de Nicole Moudaber qui fait partie des plus grandes figures de la musique électronique.

La star a envoûté le public avec sa musique électronique (deep house). La foule a crié pour un rappel. Sa prestation a été précédée par les DJ saoudiens B-Hydra, Psykey, ANT, DishDash et Moses, qui ont joué successivement aux côtés de Don Edwardo.

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«Nous nous produisons actuellement avec les meilleurs DJ de Riyad aux côtés de la légende Nicole Moudaber. Je dois avouer que c'est un honneur de participer à cet événement», confie Mohammed Bahaidrah, allias DJ B-Hydra, à Arab News.

Le DJ et producteur de musique techno a donné le coup d'envoi de la soirée pour sa deuxième prestation publique avec Desert Sound et en se produisant aux côtés de son collègue DJ Psykey

EN BREF

Mohammed Bahaidrah, connu sous le nom de «DJ B-Hydra», consacre son podcast The Quantum Singularity à divers DJ; il met ainsi en lumière les talents saoudiens.

L’initiative que propose Desert Sound Entertainment, à la suite de son premier événement intitulé «Mars Escape» organisé en mai, cherche à établir des communautés unies à travers l'art, la culture et la musique. Il propose pour cela des expériences uniques en leur genre.

 

M. Bahaidrah déclare avoir été agréablement surpris par le nombre de spectateurs présents lors de la cérémonie d'ouverture.

«Les gens apprécient tout ce qui sort de l'ordinaire. Ils sont attirés par tout ce qui est unique. La musique techno fourmille de sonorités diverses. Je m'exprime à travers la techno, et je crois que c'est la raison pour laquelle les gens apprécient ce genre de musique. C’est une musique différente», souligne-t-il.

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Si la scène de la musique électronique est récente en Arabie saoudite par le biais de différents événements, la passion qu'elle suscite est tout sauf nouvelle.

Mohammed Bahaidrah, connu sous le nom de «DJ B-Hydra», consacre son podcast The Quantum Singularity à divers DJ; il met ainsi en lumière les talents saoudiens.

«Chaque DJ propose un style musical différent, qu'il s'agisse de la musique techno ou de tout autre style», explique-t-il. «Mon podcast vise avant tout à faire connaître les différents talents qui émergent en Arabie saoudite. Il faut que le monde les découvre.»

Un autre DJ est Hussam ou DJ Psykey. Il a entamé son voyage dans le monde de la musique en 2006. Il s'est aventuré dans la musique de transe psychédélique avant de se lancer dans différents sous-genres de la techno.

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Il a adapté sa musique de manière à créer un style unique: la psy-chill, qui convient parfaitement au goût du public saoudien. «J'ai constaté que les amateurs de musique ici à Riyad n'aiment pas la psy-trance. Ils préfèrent la musique électronique, comme la techno, la house ou le groove; ils aiment la musique sombre, mais pas aussi sombre que la psy-trance. J'ai donc créé une nouvelle sonorité, qui associe la techno à des sons psychédéliques», explique-t-il à Arab News.

Grâce à une panoplie de différents types de divertissement, dont le graffiti en direct, les stands de maquillage et les plates-formes musicales promotionnelles, le festival Techno Therapy souhaite familiariser le public saoudien avec les talents locaux et internationaux et favoriser les échanges culturels.

«Le pays est riche en talents cachés. Désormais, la porte s'ouvre pour eux et le public les découvre», poursuit DJ Psykey.

«L'avenir de la musique techno est prometteur», poursuit-il.

L’initiative que propose Desert Sound Entertainment, à la suite de son premier événement intitulé «Mars Escape» organisé en mai, cherche à établir des communautés unies à travers l'art, la culture et la musique. Il propose pour cela des expériences uniques en leur genre.

Soucieux de promouvoir la musique électronique auprès des Saoudiens, le gérant de la société, Ayman al-Zurayer, a coopéré avec le centre d'art Diriyah Biennale. Selon lui, c'est la communauté qui gravite autour de cet événement qui encourage les gens à y retourner.

«Je suis impatient de découvrir ce que l'avenir nous réserve et j'espère que nous nous placerons parmi les plus grandes et les plus importantes entreprises de divertissement d'Arabie saoudite», déclare-t-il dans un entretien accordé à Arab News.

Fort d'une expérience réussie dans le domaine de la musique techno à l'étranger, M. Al-Zurayer espère introduire ce genre dans son pays natal. Ingénieur électricien, il a abandonné son travail pour se lancer dans le divertissement.

«Ce parcours est jalonné d'échecs et de succès. Ces expériences sont parfois douloureuses. Elles nous incitent néanmoins à aller de l'avant et à tirer des leçons auprès des gens et des expériences qui se présentent sur notre chemin. On apprend et on avance.»

«J'espère que nous parviendrons un jour à présenter un événement en Arabie Saoudite dont le monde entier se souviendra», conclut-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com. 


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com