La justice argentine libère une partie de l'équipage de «l'avion mystère» vénézuélien

Le Boeing 747-300 immatriculé YV3531 de la compagnie aérienne cargo vénézuélienne Emtrasur à l'aéroport international de Cordoba, en Argentine (Photo, AFP).
Le Boeing 747-300 immatriculé YV3531 de la compagnie aérienne cargo vénézuélienne Emtrasur à l'aéroport international de Cordoba, en Argentine (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 14 septembre 2022

La justice argentine libère une partie de l'équipage de «l'avion mystère» vénézuélien

  • L'équipage vivait, depuis, dans un hôtel proche de l'aéroport Ezeiza de Buenos Aires
  • Des téléphones, ordinateurs, tablettes, avaient été saisis lors d'une perquisition à l'hôtel

BUENOS AIRES: La justice argentine a autorisé mardi la sortie du pays de la majorité de l'équipage d'un avion-cargo vénézuélien, retenu depuis trois mois et au cœur d'un imbroglio international, tandis que les autorités enquêtaient sur un éventuel lien avec l'organisation iranienne Al-Qods.

Une chambre d'appel du tribunal de La Plata a confirmé la décision en première instance d'août, qui avait levé l'interdiction de sortie du territoire pesant sur 12 des 19 membres d'équipage, 11 Vénézuéliens et un Iranien. Le parquet avait fait appel.

La décision en appel peut encore faire l'objet d'un recours devant la Cour suprême provinciale.

Sept membres d'équipage, quatre Iraniens et trois Vénézuéliens, ont toujours l'interdiction de quitter l'Argentine, quoique libres d'aller et venir.

Mais dans une apparente injonction à accélérer le dossier, la Cour d'appel de La Plata a donné au juge un délai de dix jours pour "conclure les procédures pendantes, définir les situations procédurales et les restrictions sur les personnes et aux biens", selon la décision rapportée par l'agence officielle Télam.

Le 747 cargo vénézuélien d'Emstrasur, filiale de la compagnie publique Conviasa visée par des sanctions américaines, était immobilisé depuis début juin en Argentine, où il était arrivé en provenance du Mexique, transportant des pièces automobiles.

Ses membres d'équipage s'étaient vu interdire de quitter le pays, tandis que la justice enquête sur leur profil, notamment un éventuel lien avec les Gardiens de la révolution islamique d'Iran, classée organisation terroriste par les États-Unis.

L'équipage vivait, depuis, dans un hôtel proche de l'aéroport Ezeiza de Buenos Aires. Des téléphones, ordinateurs, tablettes, avaient été saisis lors d'une perquisition à l'hôtel.

L'avion appartenait auparavant à la compagnie iranienne Mahan Air, avant d'être cédé il y a plus d'un an, selon Téhéran. Washington accuse Mahan de soutien matériel à Al-Qods, unité d'élite des Gardiens de la révolution.

En août, les États-Unis avaient demandé à l'Argentine de procéder à la saisie du Boeing --ce qui fut fait-- arguant qu'il avait été vendu en 2021 à l'entreprise vénézuélienne par une compagnie iranienne en violation des sanctions contre les deux entités.

Caracas avait protesté contre l'immobilisation de l'appareil, et avait réclamé, comme Téhéran, la levée immédiate de l'interdiction de quitter l'Argentine pour l'équipage. L'Iran assurait que le statut de l'avion est "complètement légal" et que son immobilisation relève d'une "opération de propagande" liée aux tensions entre l'Occident et l'Iran sur son programme nucléaire.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.