«Nous voulons que nos filles aillent à l’école»: les Afghans incitent les écoles à rouvrir leurs portes aux filles

Des Afghans de l’ensemble du pays se sont tournés vers les réseaux sociaux cette semaine pour protester contre les restrictions imposées à l’enseignement réservé aux filles, appelant les talibans à permettre aux filles de reprendre leurs études. (AP)
Des Afghans de l’ensemble du pays se sont tournés vers les réseaux sociaux cette semaine pour protester contre les restrictions imposées à l’enseignement réservé aux filles, appelant les talibans à permettre aux filles de reprendre leurs études. (AP)
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Publié le Mercredi 14 septembre 2022

«Nous voulons que nos filles aillent à l’école»: les Afghans incitent les écoles à rouvrir leurs portes aux filles

  • L’enseignement dispensé aux filles a été suspendu, bien que les responsables aient déclaré qu’un plan était en cours d’élaboration
  • Sur Facebook et Twitter, les Afghans espèrent faire entendre leur voix auprès du nouveau gouvernement

KABOUL: Des milliers d’Afghans ont lancé une campagne en ligne mardi dernier pour protester contre la décision des talibans de fermer les écoles secondaires pour filles, exhortant le gouvernement à rouvrir les salles de cours; des millions de personnes sont exclues des écoles depuis plus d’un an.

Les filles du secondaire devaient retourner en classe au mois de mars, après l’instauration de restrictions, au moment où les talibans ont pris le contrôle de l'Afghanistan, en août dernier, mais la politique a été inversée quelques heures seulement après le premier jour.

L’enseignement dispensé aux filles a été suspendu, bien que les responsables aient déclaré qu’un plan était en cours d’élaboration.

Plus tôt ce mois-ci, quatre écoles de filles de la province afghane de Paktiya ont repris les cours sur recommandation des anciens chefs de tribus et des directeurs d’école, mais sans l’autorisation officielle du gouvernement taliban. Les autorités ont fermé les écoles quelques jours plus tard, ce qui a poussé les étudiants à organiser une manifestation pendant le week-end.

Des Afghans de l’ensemble du pays se sont tournés vers les réseaux sociaux cette semaine pour protester contre le déclin de l’enseignement réservé aux filles, appelant les talibans à permettre aux filles de reprendre leurs études.

«À travers cette campagne, nous voulons leur dire que les Afghans veulent que leurs filles et leurs sœurs aillent à l’école», déclare à Arab News Rahmatoullah Youssouf, un militant qui habite dans la province orientale de Nangarhar et qui se trouve être l’un des organisateurs de la campagne en ligne.

«Ils ont avancé différentes excuses au cours de la dernière année. Au début, ils ont dit qu’ils travaillaient sur un plan pour l’éducation des filles, puis ils ont dit que les conditions n’étaient pas satisfaisantes; et maintenant, ils prétendent que l’enseignement réservé aux filles est contraire à la culture afghane.»

Mawlawi Noorullah Munir, le ministre de l’Éducation, a été cité par les médias locaux cette semaine. Il aurait tenu des propos selon lesquels certains Afghans s’opposeraient à la scolarisation de leurs filles adolescentes. La campagne en ligne, déclare M. Youssouf, était une réponse à la déclaration de M. Munir.

«Cela montre que les talibans, en réalité, n’ont aucunement l’intention de rouvrir les écoles destinées aux filles. Nous espérons que ces manifestations pousseront les responsables à revenir sur leur décision.»

Sur Facebook et Twitter, les Afghans espèrent faire entendre leur voix auprès du nouveau gouvernement. Des milliers de messages comprennent des hashtags en pachto. On peut notamment lire les revendications suivantes: «Nous voulons que nos filles aillent à l’école» et «Des écoles pour tous».

«Je suis musulmane et afghane. Je suis médecin et je veux que mes filles et mes sœurs aillent à l'école», écrit la militante Maliha Khan sur Twitter.

Shaik Gahfoorzai, un expert afghan des banques et des finances islamiques, écrit sur Facebook: «Je suis fermement opposé à l’ignorance. Je veux que mes filles aillent à l'école.»

Plus d’un an après le retour au pouvoir des talibans et le retrait des forces dirigées par les États-Unis du pays, l’Afghanistan fait face à une crise humanitaire qui ne cesse de s’aggraver ainsi qu’à l’effondrement de son économie.

Les écolières afghanes sont confrontées à une incertitude croissante quant à l’avenir de leur éducation, bien que des jeunes filles du secondaire, dans certaines provinces comme Balkh et Kondoz, dans le Nord, soient toujours autorisées à suivre des cours. L’Unicef estime que, en Afghanistan, trois millions de filles du secondaire sont exclues de l’école depuis plus d’un an.

Nour Ahmed, l’un des organisateurs de la campagne en ligne de la deuxième plus grande ville d’Afghanistan, Kandahar, affirme que l’éducation est un «droit islamique et humain» pour tous les Afghans.

«Nous avons privé une grande partie de la société de son droit et rien ne justifie cela. Les portes de l’école devraient être ouvertes à toutes les filles au plus tôt et sans aucune justification», dit M. Ahmed à Arab News.

«Ma famille compte quatre filles qui ont fini la sixième et aimeraient aller à l’école aujourd’hui. Cette situation est très déprimante pour elles. Tous les habitants de la ville et des districts de Kandahar veulent que les filles de leur famille aillent à l’école», conclut-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.