Affaire Pogba: le frère Mathias Pogba et trois autres personnes en garde à vue

Cette photo d'archive prise le 29 décembre 2019 montre le joueur de l'équipe nationale de France Paul Pogba (D) et son frère Mathias Pogba (G) marchant sur le terrain avant un match de football entre All Star France et la Guinée au stade Vallée du Cher à Tours , centre de la France, dans le cadre de l'événement caritatif "48h pour la Guinée". (AFP)
Cette photo d'archive prise le 29 décembre 2019 montre le joueur de l'équipe nationale de France Paul Pogba (D) et son frère Mathias Pogba (G) marchant sur le terrain avant un match de football entre All Star France et la Guinée au stade Vallée du Cher à Tours , centre de la France, dans le cadre de l'événement caritatif "48h pour la Guinée". (AFP)
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Publié le Vendredi 16 septembre 2022

Affaire Pogba: le frère Mathias Pogba et trois autres personnes en garde à vue

  • Ces gardes à vue ont été ordonnées dans le cadre de l'information judiciaire ouverte le 2 septembre à Paris
  • Cette affaire rocambolesque, qui secoue le monde du football deux mois avant la Coupe du monde au Qatar, a démarré avec une plainte déposée le 16 juillet auprès du parquet de Turin par Paul Pogba.

PARIS: Les investigations sur les extorsions dénoncées par le footballeur Paul Pogba se sont accélérées avec le placement en garde à vue de Mathias Pogba, frère aîné du joueur de la Juventus Turin, et de trois autres personnes.

Mathias Pogba, 32 ans, s'est présenté de lui-même "en début d'après-midi (mercredi) au service d'enquête et a été placé en garde à vue", a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Selon une autre source proche du dossier, les trois personnes sont des amis ou des proches des frères Pogba.

Sur les quatre suspects entendus par les enquêteurs, l'un a été placé en garde à vue mardi et les trois autres mercredi, a précisé une source judiciaire, confirmant une information du Monde.

Ces gardes à vue ont été ordonnées dans le cadre de l'information judiciaire ouverte le 2 septembre à Paris pour, notamment, extorsion avec arme, enlèvement ou séquestration en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs.

Cette affaire rocambolesque, qui secoue le monde du football deux mois avant la Coupe du monde au Qatar, a démarré avec une plainte déposée le 16 juillet auprès du parquet de Turin par Paul Pogba.

Le joueur de la Juventus dénonçait dans cette plainte des tentatives d'extorsion entre mars et juillet 2022 se chiffrant à plusieurs millions d'euros.

Mais les faits n'ont été révélés au grand jour qu'avec la publication le 27 août d'une vidéo énigmatique de Mathias Pogba, lui-même footballeur professionnel, qui promettait des "révélations" sur son frère.

La star de l'équipe de France a raconté lors de sa première audition devant les enquêteurs avoir été piégé par des amis d'enfance et deux hommes encagoulés, armés de fusils d'assaut, lui reprochant de ne pas les avoir aidés financièrement, selon des informations de France Info, confirmées à l'AFP par une source proche du dossier.

Une somme de 13 millions d'euros lui aurait été réclamée et il assure avoir versé 100.000 euros.

Le milieu de terrain de 29 ans, surnommé la "Pioche", avait alors affirmé avoir reconnu son frère aîné Mathias parmi les suspects. Lors d'une autre audition, il a estimé devant les enquêteurs que Mathias était "sous la pression" des personnes voulant lui soutirer de l'argent.

"Menaces extérieures "

Selon un proche de la famille contacté par l'AFP, "Mathias est sous pression. C'est un mec calme, méconnaissable sur la vidéo (qui a déclenché l'affaire, NDLR) où il tremble, il n'est pas comme ça dans la vie".

La semaine dernière, Mathias Pogba, par la voix de son avocat, s'est dit "totalement étranger à toute manœuvre d'extorsion à l'égard de son frère, Paul Pogba".

"Il est clair que les difficultés éprouvées par la famille Pogba sont la résultante de menaces extérieures dont la justice, désormais saisie, prendra la mesure", avait écrit dans un communiqué son conseil Me Richard Arbib.

"Mathias Pogba, qui aspire plus que tout à apaiser la situation avec son frère, réservera dorénavant sa parole aux juges d'instruction en charge de ce dossier, le cas échéant", avait précisé Me Arbib.

La défense de Mathias Pogba n'a pas souhaité réagir mercredi sur sa garde à vue.

Dans cette affaire, le nom de la star du football français Kylian Mbappé apparaît aussi, à son corps défendant.

Paul Pogba a expliqué aux enquêteurs que "ses maîtres chanteurs voulaient le discréditer en diffusant des messages dans lesquels il aurait demandé à un marabout de son entourage familial de jeter un sort" à l'attaquant du PSG. Le joueur de la Juve a démenti ces allégations.

Kylian Mbappé a confié début septembre avoir choisi de "faire confiance à sa parole (celle de Paul Pogba), dans l'intérêt de l'équipe de France", a-t-il confié début septembre avant le match de Ligue des champions contre la Juventus de Turin.

"Je préfère faire confiance à la parole d'un coéquipier, il m'a appelé et m'a donné sa version des faits", a-t-il ajouté, assurant que cette affaire n'avait pas détérioré les relations entre les deux joueurs.


A Béziers, Robert Ménard instaure un couvre-feu pour les moins de 13 ans

Maire français de Béziers, Robert Ménard (Photo, AFP).
Maire français de Béziers, Robert Ménard (Photo, AFP).
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  • «Les parents des enfants concernés pourront faire l'objet de poursuites pénales»
  • En France, la responsabilité pénale d'un mineur peut être engagée, même si son âge et sa capacité de discernement sont pris en compte par les juges

MONTPELLIER: Le maire de Béziers (Hérault), Robert Ménard, a instauré un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans dans plusieurs quartiers, a-t-il indiqué mardi, jour où syndicats et associations de gauche vont manifester "contre les idées d'extrême droite" dans cette ville.

Ex-proche de Marine Le Pen aujourd'hui fâché avec le Rassemblement national, M. Ménard a signé lundi un arrêté municipal stipulant que "tout mineur âgé de moins de 13 ans ne pourra, sans être accompagné d'une personne majeure, circuler de 23H00 à 06H00 sur la voie publique" dans trois "quartiers prioritaires".

L'interdiction s'applique "toutes les nuits" du 22 avril au 30 septembre. "En cas d'urgence ou de danger immédiat pour lui ou pour autrui", ces mineurs pourront être "reconduits à (leur) domicile ou au commissariat", prévoit l'arrêté.

"Les parents des enfants concernés pourront faire l'objet de poursuites pénales", prévient le texte.

Dans son arrêté, le maire de Béziers justifie sa décision par le "nombre croissant de jeunes mineurs livrés à eux-mêmes en pleine nuit", ainsi que par une "aggravation du nombre de faits", notamment de "violences urbaines", citant l'incendie d'une école il y a quatre ans, en 2019, et les "émeutes de juillet 2023".

Interrogé par l'AFP, M. Ménard n'a pas cité de chiffres précis mais affirme que la délinquance des moins de 13 ans constitue un "angle mort" des statistiques parce qu'on ne les amène pas devant le juge et qu'on ne les condamne pas".

Responsabilité pénale  

En France, la responsabilité pénale d'un mineur peut être engagée, même si son âge et sa capacité de discernement sont pris en compte par les juges des enfants qui les suivent.

Selon la "première photographie de la délinquance et insécurité en 2023", publiée début 2024 par le ministère de l'Intérieur, les moins de 13 ans ont représenté 2% des mis en cause dans les atteintes aux personnes (contre 36% pour les 30 à 44 ans) et 1% des mis en cause pour vols violents (contre 44% pour les 18 à 29 ans).

En 2018, le Conseil d'Etat avait annulé un arrêté similaire pris en 2014 par Robert Ménard pointant l'absence "d'éléments précis de nature à étayer l'existence de risques particuliers relatifs aux mineurs de moins de 13 ans".

M. Ménard a assuré que sa décision n'avait aucun lien avec la "Marche pour les libertés, contre les idées d'extrême droite" organisée à Béziers mardi à l'initiative de plusieurs syndicats et à laquelle doivent participer la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et celui de la FSU, Benoit Teste.

Mardi, le maire Horizons de Nice, Christian Estrosi, a estimé sur BFMTV que "le maire de Béziers a raison" et qu'il souhaitait "renouveler" un arrêté sur les mineurs de moins de 13 ans, qui avait été en vigueur entre 2009 et 2020.

Un tel couvre-feu "relève davantage de la politique de façade", a regretté l'élue d'opposition (Ecologiste), Juliette Chesnel-Le Roux, reprochant à M. Estrosi "le rabotage des budgets école et logement".

En 2009, le couvre-feu à Nice avait aussi suscité la perplexité de syndicats de policiers nationaux, se disant peu enclins "à faire la nounou".

Depuis lundi, un couvre-feu pour les mineurs est en vigueur à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, pour une durée d'un mois "renouvelable".

D'autres villes en France ont pris des arrêtés similaires pour les mineurs sur des durées limitées, comme Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) qui le fait depuis 2004 pour les moins de 13 ans.


L'intelligence artificielle va «simplifier» les démarches administratives, promet Attal

Le Premier ministre français Gabriel Attal visite les locaux de « France Services » à Sceaux, près de Paris, le 23 avril 2024 (Photo, AFP).
Le Premier ministre français Gabriel Attal visite les locaux de « France Services » à Sceaux, près de Paris, le 23 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • Devant la multiplication des acronymes de l'administration, il a aussi annoncé le lancement d'un audit
  • Attal a enfin confirmé que la procuration de vote en ligne, possible aux prochaines élections européennes, serait étendue aux autres scrutins

SCEAUX: Gabriel Attal a souhaité mardi mettre l'intelligence artificielle (IA) développée en France "au service" des usagers et des fonctionnaires et annoncé la création de 300 maisons France Services supplémentaires d'ici 2026 pour "simplifier" le quotidien des Français dans leurs démarches administratives.

"Osons mettre l'IA au service des Français. Débureaucratisons l'administration et simplifions les quotidiens", a affirmé le Premier ministre après avoir visité la maison France Services de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, qui utilise déjà une IA générative 100% française.

Gabriel Attal a effectué ce déplacement après avoir réuni une quinzaine de ministres à Matignon pour un 8e comité interministériel de la Fonction publique (CITP).

L'administration fiscale va déployer une IA 100% française nommée Albert, conçue par la direction interministérielle du numérique (Dinum), "pour rédiger les réponses aux 16 millions de demandes annuelles en ligne", a-t-il précisé.

Chaque réponse sera néanmoins validée ou modifiée le cas échéant par un agent. "Mais l'analyse de la réglementation sera automatisée, les réponses drastiquement accélérées et le travail des agents rendu moins pénible et plus intéressant", a-t-il fait valoir.

De même 4.000 projets environnementaux déposés chaque année dans les directions régionales de l'environnement seront désormais "pré-instruits par une IA", comme des projets de parcs éoliens ou d'aménagement urbain.

Toutes options 

Cette IA servira aussi "dès la fin de l'année" à automatiser la retranscription d'audiences judiciaires, le dépôt de plaintes ou les compte-rendus médicaux. Elle sera également mise au service de la détection des feux de forêts ou de la gestion RH des fonctionnaires.

"A l’IA les tâches rébarbatives, et aux agents publics, le lien avec nos concitoyens", a promis Gabriel Attal.

Devant la multiplication des acronymes de l'administration, il a aussi annoncé le lancement d'un audit, "ministère par ministère, pour passer en revue l’intégralité des contenus en ligne et des formulaires" et rendre le langage administratif "intelligible, accessible".

Le chef du gouvernement a enfin confirmé que la procuration de vote en ligne, possible aux prochaines élections européennes, serait étendue aux autres scrutins.

Depuis mi-avril, il est possible, pour peu que l'on dispose d'une carte d'identité nouvelle version, de donner sa procuration pour les élections européennes du 9 juin en ligne, sans avoir à se déplacer en commissariat ou en brigade de gendarmerie.

Gabriel Attal a également annoncé l'extension des espaces France Services, qui permettent aux usagers de se faire aider dans la plupart de leurs démarches administratives, à 300 villes moyennes d'ici 2026, ce qui portera ces "maisons" à 3.000.


À Paris, un Français crache sur une femme musulmane qui porte un hijab

Un homme marche dans une rue de la ville de Châteauroux, dans le centre de la France, près de Deols où se déroulera l'épreuve de tir des Jeux Olympiques de Paris 2024 au Centre National de Tir (CNTS), le 7 avril 2024. (Photo de Martin BUREAU / AFP)
Un homme marche dans une rue de la ville de Châteauroux, dans le centre de la France, près de Deols où se déroulera l'épreuve de tir des Jeux Olympiques de Paris 2024 au Centre National de Tir (CNTS), le 7 avril 2024. (Photo de Martin BUREAU / AFP)
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  • Fatima Saidi, une influenceuse marocaine qui a récemment visité la capitale française, a révélé sur son compte TikTok le racisme dont elle avait été victime
  • L’influenceuse a qualifié le comportement de cet homme de «raciste» et «machiste»

PARIS: Un incident a récemment suscité l'indignation: à Paris, un Français a craché sur une femme musulmane qui portait un hijab.  

Fatima Saidi, une influenceuse marocaine qui a récemment visité la capitale française, a révélé sur son compte TikTok le racisme dont elle avait été victime. 

 

Cette jeune femme de 22 ans a affirmé qu'un homme d'âge moyen qui faisait son jogging alors qu'elle se trouvait sur un trottoir a craché sur son hijab. 

Saidi a filmé son agresseur, qui a craché à nouveau, sur la caméra cette fois. 

Fatima Saidi a décidé de porter plainte contre cet individu auprès du commissariat de police de Paris Centre.  

L’influenceuse a qualifié le comportement de cet homme de «raciste» et «machiste».