Zizanie familiale, extorsion et marabout: la drôle d'affaire Pogba

Mathias Pogba avec son frère Paul Pogba lors d'un match amical organisé par la fondation Juan Cuadrado à Medellin, département d'Antioquia, Colombie, le 25 juin 2017 (Photo, AFP).
Mathias Pogba avec son frère Paul Pogba lors d'un match amical organisé par la fondation Juan Cuadrado à Medellin, département d'Antioquia, Colombie, le 25 juin 2017 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 29 août 2022

Zizanie familiale, extorsion et marabout: la drôle d'affaire Pogba

  • Mathias, 32 ans, est l'aîné de Paul (29 ans) et le jumeau de Florentin
  • Comme ses frères, le natif de Conakry (Guinée) s'est lancé dans une carrière professionnelle, très sinueuse, avec 13 clubs en 13 ans

PARIS: Accusations d'extorsion dans laquelle serait impliqué selon lui son frère Mathias, maraboutage sur fond de vendetta familiale, enquête policière en cours: la star de l'équipe de France Paul Pogba se retrouve au centre d'une affaire rocambolesque qui tombe très mal à moins de trois mois de la Coupe du monde au Qatar.

Qui est Mathias Pogba?

Mathias, 32 ans, est l'aîné de Paul (29 ans) et le jumeau de Florentin. Comme ses frères, le natif de Conakry (Guinée) s'est lancé dans une carrière professionnelle, très sinueuse, avec 13 clubs en 13 ans, atterrissant en 2021 à Belfort (N2, 4e division) où il n'a pas laissé un souvenir impérissable, disputant seulement douze matches. "On peut parler d’erreur de casting", reconnaissait Jean-Paul Simon, le président du club, en avril dernier dans les colonnes de l'Est Républicain. Ces derniers mois, Mathias Pogba a aussi fait partie des chroniqueurs réguliers de l'émission de télévision "L’Équipe du soir", sur la chaîne L'Equipe. Le clan Pogba paraissait jusqu'ici extrêmement soudé, s'affichant très souvent ensemble sur les réseaux sociaux. Mathias et Florentin et leur mère, Yeo Moriba, assistent très régulièrement aux matches de l'équipe de France. Paul Pogba est également l'un des principaux donateurs de l'association de Mathias, "48 H POUR".

Que dit Mathias Pogba?

L'affaire démarre samedi soir avec la publication sur les réseaux sociaux d'une vidéo énigmatique de Mathias Pogba, enregistrée en quatre langues (français, anglais, italien, espagnol). Il y annonce vouloir faire prochainement de "grandes révélations" sur son frère Paul et sa représentante Rafaela Pimenta, qui vient de prendre la tête de la société d'agents de footballeurs de Mino Raiola, récemment décédé. Lisant un texte face caméra, il affirme que "le monde entier", les "sponsors" et la Juventus Turin "méritent de savoir certaines choses afin de décider en toute connaissance de cause s'il (Paul) mérite vraiment l'admiration, le respect, sa place en équipe de France, s'il est une personne digne de confiance". "Tout cela risque d'être explosif", conclut-il, sans plus de précisions sur la nature de ses "révélations".

Que dit le clan Paul Pogba?

Les conseillers de Paul Pogba réagissent dès dimanche en publiant un communiqué, dénonçant des "tentatives d'extorsion en bande organisée" à l'encontre du joueur. "Les déclarations récentes de Mathias Pogba sur les réseaux sociaux ne sont malheureusement pas une surprise", indiquent-ils, précisant que "les autorités compétentes en Italie et en France ont été saisies il y a un mois". Selon France Info, Paul Pogba affirme qu'il lui a été réclamé la somme de 13 millions d'euros, et qu'un de ses proches aurait retiré 200.000 euros avec sa carte de crédit.

Où en sont les enquêteurs?

Le parquet de Paris a confirmé à l’AFP qu'une enquête préliminaire avait été ouverte le 3 août sur des faits présumés d'extorsion en bande organisée et tentative. Les investigations ont été confiées à l'Office central de lutte contre le crime organisé (Oclco) de la PJ. Selon des informations de France Info confirmées à l'AFP par une source proche du dossier, Paul Pogba a confié aux enquêteurs qu'il avait "notamment été piégé par des amis d'enfance et deux hommes cagoulés armés de fusils d'assaut, lui reprochant de ne pas les avoir aidés financièrement. Paul Pogba assure également aux enquêteurs qu'il a plusieurs fois été intimidé à Manchester, son ancien club, et jusqu'au centre d'entraînement de la Juventus. Parmi les suspects, il affirme avoir reconnu son frère Mathias.

Que vient faire Mbappé dans cette galère ?

Le nom de la star du football français Kylian Mbappé apparaît dans l'affaire à son corps défendant. Paul Pogba a expliqué aux enquêteurs que "ses maîtres chanteurs voulaient le discréditer en diffusant des messages dans lequel il aurait demandé à un marabout de son entourage familial de jeter un sort" à l'attaquant du PSG, ce qu'il dément. Dans des tweets publiés dimanche soir après les révélations concernant l'audition de Paul, Mathias Pogba prend à témoin Mbappé: "Kylian, à présent tu comprends? J'ai rien de négatif contre toi, mes dires sont pour ton bien, tout est vrai et avéré, le marabout est connu! Désolé de ce frère, un soi-disant musulman à fond dans la sorcellerie."

Quelles conséquences pour l’équipe de France?

A moins de trois mois du Mondial, cette affaire tombe mal pour les Bleus et leur sélectionneur, Didier Deschamps. Même s'il est actuellement blessé au genou droit et devrait arriver sans grosse préparation au Qatar, Paul Pogba est l'un des principaux leaders de l'équipe de France (91 sélections, 11 buts). Relais privilégié de Deschamps sur le terrain, "la Pioche" a joué un rôle primordial dans le sacre mondial de 2018. Comme en 2016 avec l'affaire de la "sextape" entre Karim Benzema et Mathieu Valbuena, qui avait abouti à l'exclusion des deux joueurs de la sélection, l'impact pourrait ne pas être neutre sur son moral, le fonctionnement interne de l'équipe et surtout ses relations avec Mbappé. Cité lundi par RMC Sport, Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football, a dit "espér(er) que ça ne remet pas en cause sa place en équipe de France". "A ce stade ce ne sont que des rumeurs", a-t-il ajouté.


Paris intensifie ses efforts au Liban pour éviter tout dérapage incontrôlé

Le président français Emmanuel Macron (à gauche) marche aux côtés de sa conseillère diplomatique Anne-Claire Legendre au siège du Croissant-Rouge égyptien dans la ville d'Arish, au nord-est de l'Égypte, dans le nord de la péninsule du Sinaï, à environ 55 kilomètres à l'ouest de la frontière avec la bande de Gaza, le 8 avril 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron (à gauche) marche aux côtés de sa conseillère diplomatique Anne-Claire Legendre au siège du Croissant-Rouge égyptien dans la ville d'Arish, au nord-est de l'Égypte, dans le nord de la péninsule du Sinaï, à environ 55 kilomètres à l'ouest de la frontière avec la bande de Gaza, le 8 avril 2025. (AFP)
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  • Le Liban reste en tête des priorités françaises
  • C’est dans cet esprit que Paris va intensifier ses efforts, avec la visite, ce jour à Beyrouth, d’Anne-Claire Legendre, conseillère du président Emmanuel Macron pour le Moyen-Orient

PARIS: Alors qu’Israël menace d’élargir ses frappes quotidiennes au Liban, en dépit du cessez-le-feu, la France ne baisse pas les bras et s’efforce de préserver son rôle de médiatrice dans un contexte régional explosif.
Membre européen du « mécanisme » chargé de superviser l’application de l’accord de cessation des hostilités, Paris tente de maintenir un équilibre délicat consistant à appuyer les efforts américains sur le plan sécuritaire, tout en défendant la stabilité et la souveraineté du Liban, où ses troupes constituent l’un des principaux contingents de la FINUL depuis 1998.

La montée des tensions à la frontière sud a ravivé les inquiétudes d’une escalade majeure. Et si les États-Unis demeurent en première ligne pour gérer la crise militaire, la diplomatie française, consciente des limites de son influence sur Israël, redouble néanmoins d’efforts.
À travers des visites, des initiatives multilatérales et un travail constant au sein du « mécanisme », Paris cherche à renforcer la surveillance du cessez-le-feu, à contenir les violations israéliennes et à encourager la relance du processus de désarmement progressif du Hezbollah.

Le Liban reste en tête des priorités françaises. C’est dans cet esprit que Paris va intensifier ses efforts, avec la visite, ce jour à Beyrouth, d’Anne-Claire Legendre, conseillère du président Emmanuel Macron pour le Moyen-Orient.
Pendant deux jours, Mme Legendre rencontrera les différents responsables libanais pour discuter du désarmement, de la sécurité et des réformes économiques.

Pour Paris, l’objectif est clair : sortir de l’impasse actuelle en appuyant et en renforçant le mécanisme de suivi du cessez-le-feu, qui devra, selon la France, jouer pleinement son rôle — non seulement dans la vérification du retrait des armes illégales, mais aussi comme barrière contre les violations répétées du cessez-le-feu.
Ce dispositif reste central dans la stratégie française, qui vise à éviter tout dérapage militaire incontrôlé et à trouver un moyen de faire cesser les violations tout en avançant concrètement sur le désarmement.
Paris espère ainsi faire baisser la tension militaire et éviter qu’une opération israélienne d’envergure ne précipite le Liban dans un nouveau cycle de destruction.

Soutien à l’armée 

Sur le plan interne, le soutien à l’armée libanaise demeure une priorité pour la France, qui pousse activement à la tenue de la Conférence internationale en appui aux forces armées libanaises, jugée essentielle pour maintenir la stabilité institutionnelle.
Un second rendez-vous, consacré au redressement économique du pays, reste en revanche suspendu à la mise en œuvre des réformes financières promises par Beyrouth. Paris estime que ces deux volets doivent avancer de pair pour aboutir à des résultats concrets.

D’autre part, les États-Unis demeurent, il est vrai, les principaux interlocuteurs d’Israël et du Hezbollah. Mais la coordination avec Paris reste étroite, et les émissaires américains, notamment Tom Barrack, passent par la capitale française avant leurs rencontres à Beyrouth.
La France, de son côté, s’efforce de convaincre Washington d’intégrer davantage la dimension sociale et économique dans son approche, notamment au Sud-Liban, afin d’offrir aux populations locales une alternative tangible à la domination du Hezbollah et aux effets de l’occupation israélienne.

Pressions régionales et impératif de stabilité

Cette orientation s’accompagne d’un effort de développement mené par l’Agence française de développement (AFD), qui multiplie les partenariats dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’énergie, de l’environnement et des services publics.
Pour Paris, il s’agit de bâtir une base solide de coopération, capable de renforcer les institutions étatiques et de réduire l’influence des acteurs armés.

Malgré cette mobilisation, la France partage l’agacement américain face à la lenteur du gouvernement libanais : les réformes économiques promises tardent, le calendrier du désarmement a été repoussé à septembre, et la planification de l’aide militaire reste floue.
Paris redoute que ce manque de dynamisme ne fasse perdre au Liban le soutien de la communauté internationale. D’ailleurs, les discussions avec Riyad, partenaire clé dans la région, illustrent cette méfiance.
Si l’Arabie saoudite se dit prête à accueillir la conférence de soutien à l’armée, elle attend des signes plus concrets de sérieux dans le processus de désarmement avant de s’engager pleinement.

Enfin, la diplomatie française ne cache pas ses préoccupations sécuritaires : les frappes israéliennes se sont intensifiées ces dernières semaines, tandis que les discours de Tel-Aviv laissent planer la menace d’une extension du conflit.
Paris, engagé à la fois au sein du mécanisme et sur le terrain diplomatique, tente de préserver les fragiles équilibres entre pression internationale, désarmement du Hezbollah et soutien au gouvernement libanais.

En toile de fond, une conviction persiste au sein de la diplomatie française : sans réformes économiques, sans armée nationale forte et sans désescalade régionale, le Liban restera prisonnier d’un cercle vicieux où se mêlent désarmement inachevé, pressions extérieures et paralysie politique.


Abbas renouvelle sa promesse d'élections, Macron hausse le ton sur la colonisation

Le président palestinien Mahmoud Abbas a réaffirmé mardi à Paris sa volonté de tenir des élections d'ici environ un an, lors d'un entretien avec Emmanuel Macron qui, son côté, a haussé le ton sur la colonisation de la Cisjordanie par Israël. (AFP)
Le président palestinien Mahmoud Abbas a réaffirmé mardi à Paris sa volonté de tenir des élections d'ici environ un an, lors d'un entretien avec Emmanuel Macron qui, son côté, a haussé le ton sur la colonisation de la Cisjordanie par Israël. (AFP)
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  • "Nous renouvelons notre engagement ici devant vous quant aux réformes" de l'Autorité palestinienne, a déclaré Mahmoud Abbas à l'issue de sa rencontre avec le président français au Palais de l'Elysée
  • Celles-ci passent par "l'organisation d'élections présidentielle et législatives", a assuré le dirigeant palestinien, Emmanuel Macron précisant qu'elles auraient lieu "un an après le passage à la deuxième phase du cessez le feu"

PARIS: Le président palestinien Mahmoud Abbas a réaffirmé mardi à Paris sa volonté de tenir des élections d'ici environ un an, lors d'un entretien avec Emmanuel Macron qui, son côté, a haussé le ton sur la colonisation de la Cisjordanie par Israël.

"Nous renouvelons notre engagement ici devant vous quant aux réformes" de l'Autorité palestinienne, a déclaré Mahmoud Abbas à l'issue de sa rencontre avec le président français au Palais de l'Elysée.

Celles-ci passent par "l'organisation d'élections présidentielle et législatives", a assuré le dirigeant palestinien, Emmanuel Macron précisant qu'elles auraient lieu "un an après le passage à la deuxième phase du cessez le feu" à Gaza, celle qui comprend le désarmement du Hamas.

Israël et le Hamas se trouvent encore dans la première phase de l'accord de cessez-le-feu conclu le 9 octobre sous l'égide du président américain Donald Trump, celle qui doit voir le retour en Israël des dépouilles de tous les otages morts après la libération de ceux qui étaient en vie.

"La priorité va à l'organisation d'(une) élection présidentielle et d'élections générales libres, transparentes et démocratiques dans l'ensemble des territoires palestiniens, y compris à Jérusalem-Est", a dit de son côté Emmanuel Macron qui, comme son homologue palestinien, s'exprimait devant la presse.

Les deux dirigeants ont également annoncé la création d'un "comité conjoint" franco-palestinien qui doit travailler une Constitution pour l'Etat palestinien que la France a reconnu au moins de septembre lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

Le président français a par ailleurs adressé plusieurs avertissements à Israël.

"Ligne rouge" 

Les projets d'annexion "partielle ou totale" de la Cisjordanie par Israël, y compris "de facto" par la colonisation, "constituent une ligne rouge à laquelle nous réagirons fortement avec nos partenaires européens s'ils sont mis en oeuvre", a-t-il mis en garde.

Sur le plan financier, "Israël doit de toute urgence transférer les revenus douaniers dus à la Palestine et rétablir les correspondances bancaires entre institutions israéliennes et palestiniennes", a-t-il déclaré.

"Nul ne peut comprendre une politique qui fragilise le seul partenaire à même de coopérer au plan sécuritaire et de s'ériger contre l'explosion de violence qui résulterait immanquablement de son effondrement", a ajouté Emmanuel Macron.

Le président palestinien a également réitéré son engagement à retirer les discours de haine anti-Israël contenus dans les manuels scolaires utilisés dans les écoles palestiniennes et à mettre fin concrètement à la pratique consistant à payer les prisonniers ayant commis des violences en Israël.

Emmanuel Macron recevait pour la première fois Mahmoud Abbas depuis la reconnaissance de l'Etat palestinien par la France, et celui-ci est désormais désigné comme "président de l'Etat de Palestine" dans les documents officiels français.

Dans un communiqué, l'ambassade d'Israël en France s'est insurgée contre l'accueil réservé au président palestinien. Elle a estimé que l'Autorité palestinienne avait eu de "nombreuses occasions de promouvoir la paix et a choisi de rejeter toutes les opportunités offertes par Israël et les Etats-Unis pour mettre fin au conflit".

Sur le plan bilatéral, Mahmoud Abbas promis une extradition rapide d'un Palestinien, Hicham Harb, arrêté en septembre en Cisjordanie et soupçonné d'avoir supervisé le commando de l'attentat antisémite de la rue des Rosiers qui avait fait six mort à Paris en 1982.

"Les procédures juridiques relatives à l'extradition sont arrivées à leur phase finale. Il ne reste que quelques détails techniques, qui sont pris en charge par les autorités compétentes des deux pays", a-t-il déclaré au Figaro quelques heures avant sa rencontre avec Emmanuel Macron.


Les députés RN voteront pour la suspension de la réforme des retraites, dit Marine Le Pen

Marine Le Pen a confirmé mercredi qu'elle voterait, avec les autres députés RN, pour la suspension de la réforme des retraites portant l'âge de départ à la retraite à 64 ans qui doit être débattue à l'Assemblée. (AFP)
Marine Le Pen a confirmé mercredi qu'elle voterait, avec les autres députés RN, pour la suspension de la réforme des retraites portant l'âge de départ à la retraite à 64 ans qui doit être débattue à l'Assemblée. (AFP)
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  • La cheffe de file du RN, interviewée sur RTL, a affirmé qu'elle voterait "bien sûr, de manière tout à fait cohérente", pour cette suspension.
  • La suspension devrait être approuvée en première lecture, même si les échanges s'annoncent houleux à gauche. Cette mesure avait été exigée par les socialistes pour ne pas censurer le gouvernement Lecornu.

PARIS: Marine Le Pen a confirmé mercredi qu'elle voterait, avec les autres députés RN, pour la suspension de la réforme des retraites portant l'âge de départ à la retraite à 64 ans qui doit être débattue à l'Assemblée.

La cheffe de file du RN, interviewée sur RTL, a affirmé qu'elle voterait "bien sûr, de manière tout à fait cohérente", pour cette suspension.

"Tous les députés RN" feront de même, selon la leader d'extrême droite.

Vers 15H00, les députés commenceront à débattre en priorité de l'article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui suspend jusqu'à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser.

La suspension devrait être approuvée en première lecture, même si les échanges s'annoncent houleux à gauche. Cette mesure avait été exigée par les socialistes pour ne pas censurer le gouvernement Lecornu.

Concrètement, la génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois (comme la précédente) au lieu des 63 ans prévus par la réforme. Ces assurés partiraient avec 170 trimestres cotisés au lieu de 171.

Si aucune autre réforme n'était votée après la présidentielle, l'application de la réforme Borne reprendrait ensuite, avec un trimestre de décalage.