Agression de Hamraoui: Aminata Diallo mise en examen et incarcérée

Après l'agression à coups de barre de fer de Kheira Hamraoui, 32 ans et 39 sélections en équipe de France, l'hypothèse d'une rivalité entre les deux joueuses du Paris Saint-Germain, qui évoluent au même poste de milieu de terrain, avait été envisagée dans un premier temps. (AFP).
Après l'agression à coups de barre de fer de Kheira Hamraoui, 32 ans et 39 sélections en équipe de France, l'hypothèse d'une rivalité entre les deux joueuses du Paris Saint-Germain, qui évoluent au même poste de milieu de terrain, avait été envisagée dans un premier temps. (AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 16 septembre 2022

Agression de Hamraoui: Aminata Diallo mise en examen et incarcérée

  • Le parquet de Versailles, en région parisienne, a indiqué avoir requis le placement en détention provisoire de la footballeuse de 27 ans, sans club depuis sa fin de contrat au Paris Saint-Germain.
  • « Lors de leur garde à vue, les hommes soupçonnés d'avoir participé à l'attaque ont dit qu'on leur avait expliqué qu'il fallait empêcher Hamraoui de jouer», a déclaré une source proche du dossier

PARIS : L'internationale française Aminata Diallo, mise en examen vendredi comme quatre autres personnes pour "violences aggravées" et "association de malfaiteurs", a été placée en détention provisoire, suspectée d'être la commanditaire de l'agression de son ancienne coéquipière au PSG Kheira Hamraoui, sur fond de rivalité sportive.

"Madame Diallo a souhaité un débat différé" devant le juge des libertés et de la détention, après sa mise en examen, "et dans l'attente elle a été incarcérée provisoirement", a expliqué le parquet de Versailles dans un communiqué.

Les quatre autres personnes poursuivies, nées entre 1999 et 2003 selon une source proche du dossier, ont également été mis en examen vendredi pour "association de malfaiteurs" et "violences aggravées".

"Tous les quatre mettent en cause Madame Diallo (...) comme étant la commanditaire des violences, pour lui permettre d'occuper le poste de la victime lors de compétitions à venir", a expliqué le parquet.

Parmi ces quatre hommes, "trois reconnaissent leur présence sur les lieux et indiquent connaître le motif de leur recrutement et de leur présence. Le quatrième homme reconnaît quant à lui avoir porté des coups à la victime", précise le parquet.

Deux ont été incarcérés et les deux autres placés sous contrôle judiciaire.

Après l'agression le 4 novembre de Kheira Hamraoui, 32 ans et 39 sélections en équipe de France, l'hypothèse d'une rivalité entre les deux joueuses du Paris SG, évoluant au même poste de milieu de terrain, avait été envisagée.

Aminata Diallo, qui compte sept sélections en équipe de France, a toujours vivement contesté être impliquée. En novembre 2021, elle avait déjà été placée en garde à vue, avant de ressortir libre, sans charge retenue contre elle.

Selon le parquet de Versailles, il restait "environ huit heures" à effectuer sur cette garde à vue entamée en novembre et limitée légalement à un total de 48 heures.

Interpellée vers 6H00 à son domicile vendredi, la joueuse de 27 ans, sans club depuis sa fin de contrat au Paris Saint-Germain, est restée dans les locaux de la police judiciaire de Versailles jusqu'en début d'après-midi, quand elle a été déférée au palais de justice.

Contacté par l'AFP, son avocat, Mourad Battikh, n'était pas joignable dans l'immédiat.

Selon une source proche du dossier, Aminata Diallo "n'a pas dit grand-chose" vendredi devant les enquêteurs. "Elle n'a pas reconnu sa participation (à l'agression, ndlr) avant de vite invoquer son droit au silence", a précisé cette source.

Guet-apens

Le 4 novembre 2021, Kheira Hamraoui avait été agressée à Chatou (Yvelines) à coups de barres de fer et frappée sur les jambes par deux hommes, devant Aminata Diallo, alors qu'elles rentraient en voiture d'un dîner d'équipe.

La joueuse avait été ensuite conduite à l'hôpital pour recevoir des points de suture.

"J'ai vécu un vrai guet-apens. Ces individus m'attendaient derrière un camion. Ils étaient au bon endroit, au bon moment. Comment ont-ils pu être si bien renseignés? C'est autant de questions sans réponse encore aujourd'hui", avait-elle déclaré au journal L'Equipe en juin.

"Nous prenons acte des décisions judiciaires intervenues aujourd'hui et notamment la mise en examen d'Aminata Diallo et son placement en détention provisoire", ont réagi auprès de l'AFP les avocats de Kheira Hamraoui, Mes Julia Minkowski et Vincent Desry.

"Nous allons prendre connaissance et étudier les nouveaux éléments recueillis par les enquêteurs qui ont énormément travaillé pour mettre à jour la vérité sur cette lamentable agression qui a eu des répercussions dramatiques sur notre cliente depuis neuf mois", ont-ils ajouté, dans un message qu'ils ont signé conjointement.

Cette affaire avait totalement déstabilisé le vestiaire du PSG et eu un impact négatif sur les performances sportives des deux joueuses.

La relation de Kheira Hamraoui avec plusieurs de ses coéquipières, notamment Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani, s'était fortement dégradée, ces dernières lui reprochant la première garde à vue d'Aminata Diallo.

Au printemps, le conseil de Kheira Hamraoui avait alerté le PSG sur "une campagne de harcèlement et de dénigrement" menée par plusieurs joueuses contre sa cliente.

Dans un courrier envoyé au club, il accusait Aminata Diallo d'avoir, au cours de la saison, "interpellé" le garde du corps de Kheira Hamraoui pour "menacer" cette dernière ou encore de l'avoir directement "insultée".

Sous contrat avec le club parisien jusqu'en juin 2023, Kheira Hamraoui est tenue à l'écart du groupe professionnel depuis le début de la saison 2022-2023. Une situation qu'elle a fait constater par un huissier durant un entraînement la semaine passée.

L'ancienne Barcelonaise "veut honorer la dernière année de son contrat: elle restera parisienne cette saison", a insisté son entourage auprès de l'AFP.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Short Url
  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
Short Url
  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.