Covid-19: fin de la décrue, vers une possible huitième vague

Une campagne anti-vaccin à Toulouse, en août 2022. (AFP).
Une campagne anti-vaccin à Toulouse, en août 2022. (AFP).
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Publié le Vendredi 16 septembre 2022

Covid-19: fin de la décrue, vers une possible huitième vague

  • "Le scénario le plus probable est celui d'un pic épidémique à la rentrée", affirmait mi-août Brigitte Autran
  • Il semblerait que les faits lui donnent raison car depuis plusieurs jours, les contaminations ont recommencé à progresser

PARIS: Les contaminations de Covid-19 augmentent de nouveau en France, laissant présager une possible huitième vague de l'épidémie au sortir de l'été, dont l'ampleur reste difficile à prévoir.

"Le scénario le plus probable est celui d'un pic épidémique à la rentrée", affirmait mi-août Brigitte Autran, tout juste nommée présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires, le successeur du Conseil scientifique.

Il semblerait que les faits lui donnent raison. Depuis plusieurs jours, les contaminations ont recommencé à progresser.

"La circulation du SARS-CoV-2 est repartie à la hausse après plusieurs semaines d’amélioration de la situation épidémique", observe ainsi Santé Publique France dans son point hebdomadaire.

Jeudi, 33.263 nouveaux cas de Covid étaient comptabilisés contre 19.866 une semaine plus tôt, soit un bond de plus de 67%.

"Depuis deux jours, le taux de reproduction du virus (le fameux R, ndlr) est supérieur à 1, ce qui est le signal robuste d'une reprise épidémique", a affirmé à l'AFP l'épidémiologiste Mircea Sofonea.

Autre indicateur: le nombre de tests (852.500) a augmenté de 9% la semaine du 5 au 11 septembre, a indiqué jeudi la Drees, le service statistique des ministères sanitaires et sociaux. Ils ont notamment fortement augmenté chez les moins de 16 ans (+56%).

"Le nombre de tests PCR n'est pas très élevé actuellement et ne permet pas de faire des analyses très fiables, mais la tendance semble confirmer à tout le moins un arrêt de la décrue épidémique et possiblement un rebond, prémisse d'une possible nouvelle vague pandémique", a analysé pour l'AFP l'épidémiologiste Antoine Flahault.

"La reprise a certainement commencé il y a plus d'une semaine, mais on ne peut l'attester statistiquement que depuis deux jours", a relevé de son côté Mircea Sofonea.

La conjonction de deux phénomènes pourrait expliquer cette reprise.

D'abord, un certain déclin immunitaire dans une population qui a parfois été contaminée ou a reçu son dernier vaccin il y a de nombreux mois. Or la protection contre l'infection s'érode avec le temps.

Ensuite, le contexte de rentrée, scolaire et professionnelle, qui favorise davantage les brassages.

La hausse des contaminations est "principalement portée par les moins de 20 ans", à commencer par les 0-9 ans (+111% la semaine du 5 au 11 septembre), relève Santé Publique France.

« Brouillard »

Ce n'est pas une situation inédite. A la même époque de 2021, à la faveur de la rentrée scolaire, le variant Delta, qui avait aussi causé une vague estivale, est revenu déclencher une vague automno-hivernale.

"Il semble bien que l'actuel sous-variant dominant d'Omicron, BA.5, qui a frappé l'Europe cet été, se propage à nouveau depuis la rentrée et progresse dans toutes les régions de France métropolitaine (sauf encore la Corse), et dans presque tous les pays d'Europe occidentale", a avancé Antoine Flahault.

Si une huitième vague devait se produire, il semble encore difficile de prévoir son ampleur. En effet, on ne sait pas précisément à quel point la population est actuellement immunisée.

"On va rester dans un certain brouillard pendant au moins les deux prochaines semaines", prédit encore Mircea Sofonea.

En se fondant uniquement sur les dynamiques observées lors des deux précédentes vagues, "on ne devrait pas courir le risque d'une saturation hospitalière", selon lui.

Mercredi, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a envoyé un message d'espoir, jugeant la fin de la pandémie "à portée de main" mais invitant à ne pas relâcher les efforts pour y parvenir.

En attendant, à défaut de remarquables progrès pour améliorer la ventilation des lieux clos, la France pourrait encore essayer d'accroître la couverture vaccinale face à une nouvelle vague.

Malgré les préconisations des autorités sanitaires, seuls environ 30% des plus de 60 ans ont reçu une deuxième dose de rappel.

D'ici quelques semaines, les vaccins bivalents (ciblant à la fois la souche originale du virus et le variant Omicron) seront par ailleurs disponibles en France. Mais les personnes les plus à risque sont invitées à ne pas attendre pour recevoir leur quatrième dose.

En début de semaine prochaine, la Haute autorité de santé (HAS) va préciser l'articulation de ces nouveaux vaccins dans la stratégie vaccinale française.


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.