Au Kenya, des clichés inédits d'Elizabeth II dans les archives du célèbre photographe Mohamed Amine

La reine Elizabeth II aux côtés du président Daniel Arap Moi, escorté par la police kenyane, traversant Nairobi, Kenya, le 10 novembre 1983. (photo, Mohamed Amine, Fondation Mohamed Amine, moaminfoundation.org)
La reine Elizabeth II aux côtés du président Daniel Arap Moi, escorté par la police kenyane, traversant Nairobi, Kenya, le 10 novembre 1983. (photo, Mohamed Amine, Fondation Mohamed Amine, moaminfoundation.org)
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Publié le Samedi 17 septembre 2022

Au Kenya, des clichés inédits d'Elizabeth II dans les archives du célèbre photographe Mohamed Amine

  • Appareils photo en main, Mohamed Amin a couvert de son vivant toutes les visites royales au Kenya
  • Ces photos en noir et blanc de la reine reflètent un niveau d'accès à un souverain aujourd'hui impossible

 

NAIROBI, Kenya : Elizabeth II souriant à des enfants africains qui agitent de petits drapeaux, descendant du «train royal» ou serrant la main à un petit garçon curieux: ces clichés, parmi tant d'autres, dormaient jusque là dans les archives du célèbre photographe kényan Mohamed Amin.

Ces photos en noir et blanc de la reine, consultées par l'AFP, reflètent un niveau d'accès à un souverain aujourd'hui impossible, comme lorsqu'elle discute candidement avec le président kényan, à chacune de ses visites. Les clichés en montrent au moins trois différents.

Elizabeth II, décédée la semaine dernière à 96 ans, avait une relation particulière avec le Kenya, où elle se trouvait en 1952 lorsqu'elle avait appris la mort de son père. Arrivée en princesse dans ce qui était encore une colonie britannique, elle en était repartie reine.

Appareils photo en main, Mohamed Amin a couvert de son vivant toutes les visites royales au Kenya.

Ce photographe prolifique, devenu célèbre avec ses clichés bouleversants de la famine en Ethiopie en 1984, qui ont contribué à braquer les projecteurs internationaux sur ce drame, a pris près de 3 millions de clichés dans sa carrière.

Il a dirigé pendant des décennies Camerapix, une société qui fournissait des photos et vidéos à plusieurs médias, avant de mourir tragiquement en 1996, à 53 ans, dans le crash d'un avion détourné par des pirates de l'air.

Son fils, Salim Amin, a pris sa succession à Nairobi où il gère les gigantesques archives privées de son père, remplies de photos jamais montrées au public.

Même si son père, né en Tanzanie d'une famille originaire d'Asie du Sud, était «un enfant du colonialisme», Salim Amin souligne qu'il exprimait rarement son opinion sur la famille royale britannique. «Il ne pouvait pas se le permettre, car cela aurait eu un impact sur son travail», explique-t-il à l'AFP.

- Racisme -

Il ne se prosternait pas pour autant devant les autorités, et ne faisait pas de différence entre les princes et les pauvres, ajoute-t-il.

Il raconte ainsi comment son père avait, en Arabie Saoudite, décroché une interview exclusive avec le dictateur ougandais en exil Idi Amin Dada, surnommé le «Boucher de l'Afrique», parce qu'il avait discuté par hasard avec un de ses gardes du corps avant en Ouganda. «S'il n'avait pas été sympa avec le garde du corps» au départ, «il n'aurait jamais eu cette interview!».


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com