Le métavers à la rencontre du design, «libéré de toutes contraintes»

Seize duos de designers et d'artistes numériques ont projeté, lors des dix jours de la «Paris Design Week», des oeuvres disponibles dans ces univers virtuels sous forme de NFT. (Photo: Maison&Objet).
Seize duos de designers et d'artistes numériques ont projeté, lors des dix jours de la «Paris Design Week», des oeuvres disponibles dans ces univers virtuels sous forme de NFT. (Photo: Maison&Objet).
Short Url
Publié le Dimanche 18 septembre 2022

Le métavers à la rencontre du design, «libéré de toutes contraintes»

  • «Le métavers est un espace d'expérimentation et de jeu». Une manière de libérer les créateurs des contraintes du monde réel
  • Certains éléments peuvent toutefois freiner la créativité, comme la technologie et le budget, puisqu'il faut des «ordinateurs très puissants» pour y faire naître des objets

PARIS : Une table faite en eau de mer, un cône bleu qui se fond dans un désert... Ces objets conceptuels qui n'ont pas d'existence physique sont accessibles dans le métavers, permettant à des designers de s'affranchir "de toutes contraintes".

Sous les dorures de l'hôtel de Soubise, dans le quartier du Marais, seize duos de designers et d'artistes numériques ont projeté, lors des dix jours de la "Paris Design Week", des oeuvres disponibles dans ces univers virtuels sous forme de NFT, des certificats d'authenticité numérique infalsifiables.

Une manière de libérer les créateurs des contraintes du monde réel.

"Je pense que les décorateurs et les designers ont leur mot à dire sur ces nouveaux univers virtuels", explique à l'AFP Jean-Christophe Camuset du magazine Elle Décoration, à l'origine du projet. "Ils peuvent apporter leur expertise (...) et leur savoir-faire."

Charlotte Taylor, artiste numérique britannique, et Constance Guisset, designer française, travaillaient depuis février sur une lampe impossible à reproduire dans la réalité, constituée d'une courbe et d'une source de lumière en lévitation dans un décor crépusculaire.

Absence de contraintes

Les deux femmes ont cherché à s'éloigner le plus possible de la réalité. Pour Constance Guisset, travailler dans le métavers était l'occasion de s'affranchir de toutes les limites réelles de son métier de designer.

"Je voulais créer quelques chose de nouveau (...) un objet libéré de toutes contraintes", explique-t-elle.

"Le métavers est un espace d'expérimentation et de jeu", souligne pour sa part Charlotte Taylor

Certains éléments peuvent toutefois freiner la créativité, comme la technologie et le budget, puisqu'il faut des "ordinateurs très puissants" pour y faire naître des objets, ajoute l'artiste numérique.

Et si, selon Constance Guisset, "le monde virtuel est une source d'inspiration" pour les designers, certains objets "ne colle(nt) pas du tout avec le monde virtuel" précise-t-elle. Elle prend l'exemple d'un banc sur lequel elle travaille actuellement, qui a une double fonction: un côté pour assister à un concert, un autre pour la messe.

"Ce n'est pas assez sexy pour ce monde virtuel", explique Constance Guisset dans un sourire.

Une frontière poreuse

Certains artistes ont quant à eux préféré réaliser des oeuvres plus tangibles dans le monde virtuel, qu'ils ont aussi concrétisé dans le monde réel. Six séries d'objets physiques accompagnent ainsi les seize oeuvres numériques.

L'artiste 3D Anthony Authié et le designer Sam Buckley ont créé dans le métavers une suite de formes géométriques 3D qui s'emboîtent pour faire une chaise colorée. Cette chaise, ils l'ont aussi conçue dans le monde réel comme une sorte de pont entre les deux univers.

Autre passerelle, le Mobilier National a dévoilé dans cette exposition une oeuvre virtuelle réalisée par l'artiste numérique Vincent Poinas et le designer Sylvain Dubuisson: un NFT inspiré par un fauteuil bien réel, le modèle "Suite Ingénue" en cuir vert amande et aux pieds en spirale d'acier laqué, conçu en 1991 sur commande de Jack Lang alors ministre de la Culture.


Immersion avec Laura Smet dans la série policière «Surface»

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin. (AFP)
Short Url
  • Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon)
  • Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête

PARIS: Faire remonter la mémoire d'un village et revenir une flic à la vie: le roman policier "Surface" d'Olivier Norek est décliné en série à partir de jeudi sur france.tv et de lundi sur France 2, avec une touche fantastique et Laura Smet dans le rôle titre.

Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon). Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête.

Sa hiérarchie la met au placard en l'envoyant dans l'Aveyron dans un village sans histoires. Mais les eaux du lac au fond duquel a été noyé le vieux village imaginaire d'Avalone font remonter à la surface un fût contenant le squelette d'un enfant disparu vingt-cinq ans auparavant. La capitaine de police n'a d'autre choix que de s'atteler à l'enquête, qui sera aussi sa rédemption.

C'est le premier polar d'Olivier Norek, 50 ans, à être adapté en série.

Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : "la faille est apparente", soulignait l'actrice lors d'une conférence de presse en juin.

Elle est entourée notamment de Théo Costa-Marini dans le rôle du collègue bousculé par son arrivée, et de Tomer Sisley dans celui du plongeur de la brigade fluviale, obstiné et sensible.

L'équipe du commissariat local est particulièrement attachante, avec le trio Otis Ngoi, Quentin Laclotte Parmentier et Pauline Serieys.

Les co-scénaristes Marie Deshaires et Catherine Touzet ont dû opérer des choix radicaux pour faire tenir l'intrigue en six fois 52 minutes, et captiver le téléspectateur.

Olivier Norek, lui-même scénariste à ses heures ("Engrenages", "Les Invisibles"...), convient qu'il n'aurait pu écrire lui-même cette adaptation: "Le job est de faire exploser le livre et d'en prendre toutes les parties pour reconstruire".

Fantômes et cicatrices 

"Ce qui m'intéresse, c'est de voir la vision de quelqu'un d'autre: de scénaristes, d'un réalisateur, d'acteurs et d'actrices", confie l'écrivain dont le dernier roman paru en 2024, "Les Guerriers de l'hiver" (éd. Michel Lafon) sur la guerre entre la Finlande et l'URSS en 1939-40, sera porté sur grand écran.

Dans "Surface", le réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun, déjà aux manettes de la série "Vortex", a ajouté une dimension hypnotique voire fantastique à la série.

Les images sous-marines sont bluffantes. "C'était notre challenge: arriver à raconter cette histoire dans un décor englouti qui devait évoluer au fur et à mesure", dit-il.

La série a été tournée dans une piscine géante à Bruxelles, et entre les départements Tarn et Hérault, non loin de l'Aveyron qu'affectionne Olivier Norek.

Même si le personnage de Noémie s'y immerge à reculons, le monde rural est dépeint sans caricature, comme dans le livre où Olivier Norek a voulu "ne pas donner l'impression que c'est la ville qui regarde la campagne".

Son roman, qui s'est vendu à 500.000 exemplaires en langue française, est paru en six langues. Une traduction anglaise est en cours de négociation, et le livre doit être republié le 21 août, le jour de la mise en ligne de la série.

Norek, ancien policier lui-même et adepte d'une veine réaliste, s'est spécialement attaché à la reconstruction intime de l'enquêtrice. "Elle veut se cacher mais va devoir aller vers les gens, se révéler. C'est ce chemin-là, bien plus que l'intrigue de police, qui m'a intéressé", dit-il.

Un personnage avec lequel Laura Smet s'est mis au diapason: "Cette cicatrice, je la connais. Elle me parle", dit-elle.

"Noémie est quelqu'un d'extrêmement entier, qui a soif de justice. C'est une guerrière", décrit l'actrice qui, à 41 ans, avoue avoir "l'impression d'avoir passé (s)a vie sur un ring".

La fille de Johnny Hallyday et Nathalie Baye est rompue aux transformations, depuis son premier rôle dans "Les Corps impatients" de Xavier Giannoli en 2003, où elle apparaissait la tête rasée. Elle assure qu'il a été "difficile" de "quitter" le personnage de Noémie.


Un atelier à Riyad met en valeur le patrimoine culturel dans les réserves naturelles

En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
En présence de divers spécialistes et experts, l'atelier a exploré les moyens d'exploiter le patrimoine culturel immatériel dans les réserves naturelles. (SPA)
Short Url
  • La réserve mène d’importants travaux de restauration, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres, notamment des acacias, sur ses 91 500 km²

RIYAD : L’Autorité de développement de la Réserve royale Imam Abdulaziz ben Mohammed, en collaboration avec la Commission du patrimoine, a organisé un atelier consacré au patrimoine culturel dans les réserves naturelles.

Selon l’Agence de presse saoudienne, cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux visant à intégrer les dimensions culturelles et environnementales, tout en promouvant l’identité nationale par la préservation et le développement des réserves naturelles.

L’atelier, auquel ont participé de nombreux spécialistes et experts, a exploré les moyens de valoriser le patrimoine culturel immatériel dans les réserves, en soulignant le rôle essentiel des communautés locales dans sa préservation et sa transmission aux générations futures.

Cette initiative reflète les efforts conjoints d’organismes nationaux mobilisés pour préserver le patrimoine culturel, protéger la biodiversité naturelle et créer une expérience touristique intégrée mettant en lumière la richesse de l’identité saoudienne à travers ses dimensions environnementale et culturelle.

Par ailleurs, la réserve mène de vastes travaux de restauration écologique, avec la plantation de centaines de milliers d’arbres — principalement des acacias — sur une superficie de 91 500 km².

Ces efforts s’inscrivent dans le cadre de l’Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l’équilibre écologique, selon la SPA.

Les acacias jouent un rôle clé dans cette mission, grâce à leur résistance aux conditions désertiques extrêmes et à leur contribution écologique : pâturage, ombrage, habitat pour la faune, stabilisation des sols, et source de nectar pour un miel de grande qualité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Carnaval des dattes de Buraidah attire agriculteurs, acheteurs et commerçants

Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)
Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)
Short Url
  • L’événement annuel connaît une croissance significative et offre de nouvelles opportunités aux agriculteurs

BURAIDAH : Le Carnaval des Dattes de Buraidah a attiré des agriculteurs, acheteurs et commerçants de dattes venus de tout le Royaume et des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Des centaines de tonnes de dattes ont été vendues, avec en tête la variété Sukkari, très prisée dans la région de Qassim. Les variétés Khalas, Suqai, Wannana, Barhi, Shaqra, Majdool, Hoshaniyya et bien d’autres connaissent également une forte demande de la part des visiteurs.

--
Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)

Selon les statistiques officielles du carnaval, plus de 100 variétés de dattes issues des fermes de Qassim sont exposées quotidiennement sur le marché. Le carnaval propose aussi bien des opportunités économiques et sociales pour la communauté locale que des opportunités commerciales pour les agriculteurs et les commerçants.

Cet événement annuel connaît une croissance notable et représente une véritable plateforme pour les producteurs. Une équipe de contrôle qualité inspecte toutes les dattes entrantes afin de s'assurer qu'elles respectent les normes de consommation.

Le carnaval met en avant le travail des jeunes hommes et femmes du secteur, et propose un programme riche en événements, animations, activités et expositions autour des dattes et de leurs dérivés, avec la participation de nombreuses organisations gouvernementales, sociales et caritatives.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com