«Ils agissent comme Rambo»: la violence sanglante de la police des frontières israélienne

Youssef Adi avec ses enfants – Zein, Mila et Eleen – dans son appartement à Ramallah, en Cisjordanie. (AP)
Youssef Adi avec ses enfants – Zein, Mila et Eleen – dans son appartement à Ramallah, en Cisjordanie. (AP)
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Publié le Mardi 20 septembre 2022

«Ils agissent comme Rambo»: la violence sanglante de la police des frontières israélienne

  • L’unité opère en Cisjordanie occupée sous le commandement de l’armée israélienne, mais elle est administrée par le ministère de la Sécurité intérieure, ce qui rend difficile toute action en justice contre elle
  • L’organisation HaMoked a déposé des dizaines de plaintes au nom de victimes palestiniennes de la violence de la police des frontières

RAMALLAH: Alors que Youssef Adi se promenait dans la vieille ville de Jérusalem, se dirigeant vers la mosquée Al-Aqsa pour aller prier, il était à mille lieues de s’imaginer qu’il finirait en sang, battu et inconscient à l’hôpital.

Ce sont les actes d’un voyou des forces de sécurité israéliennes qui l’ont mené jusque-là et selon les critiques, les forces de sécurité sont de plus en plus incontrôlables.

M. Adi, 36 ans, habite à Hébron. Il occupe le poste de technicien à Palestine TV et il a été arrêté par des agents de la police à la frontière israélienne. Il a été menotté, jeté au sol et battu jusqu’au sang. Les violences se sont poursuivies dans un poste de police voisin, où il a été attaché à une chaise et roué de coups jusqu’à ce qu’il perde connaissance. Il s’est réveillé dans un lit d’hôpital.

Youssef Adi raconte à Arab News: «Une membre de la police des frontières m’a arrêté, demandant à voir ma carte d’identité, puis elle m’a demandé si j’avais un permis d’entrée en Israël. Après avoir vérifié et confirmé que j’avais un permis, elle m’a dit qu’elle procéderait à une fouille corporelle.»

«En me tournant vers le mur et en levant les mains pour l’inspection, je lui ai demandé pourquoi elle voulait me fouiller alors que j’étais journaliste, en possession du permis d’entrée et que je venais prier à Al-Aqsa.»

«Elle m’a alors répondu qu’elle était libre de me fouiller et de m’arrêter aussi. Puis elle a appelé d’autres policiers qui m’ont jeté au sol, m’ont menotté et ont commencé à me frapper. Mon nez saignait et ils ont appuyé leurs genoux contre mon cou. Je me suis souvenu de George Floyd et j’ai eu l'impression d’étouffer.»

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Youssef Adi montre ses blessures dans son appartement à Ramallah, en Cisjordanie. (AP)

Les violences se sont poursuivies pendant trois heures au poste de police, où le journaliste a perdu connaissance. Lorsqu’il s’est réveillé à l’hôpital, il a eu droit aux railleries d’un officier de haut rang de la police des frontières qui a déclaré avoir réprimandé ses agents pour ne pas avoir battu M. Adi plus sévèrement.

Le lendemain, il a comparu devant un tribunal israélien qui l’a libéré moyennant une caution de 150 dollars (1 dollar = 1 euro) et lui a interdit d’entrer à Jérusalem pendant un mois. «J’ai voulu porter plainte contre les policiers qui m’ont battu, mais ma demande a été ignorée», précise-t-il.

L’incident de ce mois-ci n’a pas surpris les militants qui documentent la violence excessive de la police des frontières contre les Palestiniens depuis plus de vingt ans. Dans un rapport de 2001, le groupe israélien B’Tselem a recensé plusieurs cas d’abus en quelques mois seulement, notamment des agents qui ont cassé la main d’un enfant de trois ans. B’Tselem a également accusé l’unité de police d’enfreindre la loi en omettant d’afficher des badges permettant d’identifier les agents. Le dépôt de plaintes contre la police des frontières est également délibérément bloqué par des obstacles bureaucratiques.

L’unité opère en Cisjordanie occupée sous le commandement de l’armée israélienne, mais elle est administrée par le ministère de la Sécurité intérieure, ce qui rend difficile toute action en justice contre elle.

Jessica Montell, directrice du groupe de défense des droits HaMoked, déclare dans un entretien accordé à Arab News: «La violence policière contre les Palestiniens à Jérusalem-Est est devenue courante ces dernières années, mais les policiers violents sont rarement tenus responsables de leurs actes. Les enquêtes sur les brutalités policières peuvent durer plusieurs années et la plupart des plaintes sont classées sans qu’aucune mesure ne soit prise contre les policiers violents.»

«Cela crée un cycle qui perpétue la violence policière, car très peu de Palestiniens sont prêts à porter plainte. En effet, ils n’ont pas confiance en ce système et les policiers peuvent ainsi agir en toute impunité.»

L’organisation HaMoked a déposé des dizaines de plaintes au nom de victimes palestiniennes de la violence de la police des frontières, dont une concerne une femme de soixante ans qui a été menottée et traînée sur le sol de sa maison. Il y a aussi le cas d’un jeune homme tiré du lit au milieu de la nuit, faussement pris pour quelqu’un d’autre, alors que les membres de sa famille ont été battus. On compte également parmi les agressions un jeune de seize ans déshabillé et battu dans des toilettes publiques.

Malgré cette violence, la police des frontières a ses défenseurs. Samuel Katz, auteur d’un livre sur cette unité, souligne que ses membres se retrouvent dans une situation inextricable. Ils ont une double mission de dissuasion et de désescalade, tout en subissant des pressions publiques et politiques pour faire preuve d’une force inébranlable. «Ils sont condamnés s’ils font ce qu’il faut et condamnés s’ils ne le font pas», précise-t-il à Arab News.

«Ils ne sont pas plus violents que les autres forces de gendarmerie dans le monde qui font face à des troubles civils. Il suffit de voir les unités antiémeutes de la police européenne, notamment celles de la Hollande, de la Belgique et surtout de la France. Il semble même que les Israéliens soient disciplinés en comparaison.»

Les dirigeants palestiniens rejettent cette analyse. Ahmed Ghuneim, du mouvement Fatah à Jérusalem-Est, affirme que le comportement de la police des frontières, qui «se prend pour Rambo», est en grande partie responsable du cycle de violence à Jérusalem et en Cisjordanie occupée.

Il déclare à Arab News: «L’expérience des Palestiniens montre que l’État d’Israël n’a condamné aucun soldat qui a agressé des Palestiniens, même si cela a conduit à leur mort. Alors, auprès de qui devrions-nous nous plaindre et pourquoi prendrions-nous la peine de le faire?»

«Le jeune homme qui voit son frère, son père, sa mère ou sa sœur se faire violemment tabasser par la police des frontières aura sans doute des envies de vengeance.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: un mort et sept blessés dans des frappes israéliennes

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  • Le ministère libanais de la Santé a indiqué qu'une personne avait été tuée dans une frappe sur la ville de Chmistar (est)
  • Une personne a été blessée à Bnaafoul, dans le district de Saïda (sud-ouest), et six autres à Ansar, dans le district de Nabatieh (sud), selon lui

BEYROUTH: Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et sept blessés jeudi, l'armée israélienne affirmant avoir ciblé le Hezbollah et ses alliés tandis que le président libanais déplore des frappes contre des "installations civiles".

Le ministère libanais de la Santé a indiqué qu'une personne avait été tuée dans une frappe sur la ville de Chmistar (est). Une personne a été blessée à Bnaafoul, dans le district de Saïda (sud-ouest), et six autres à Ansar, dans le district de Nabatieh (sud), selon lui.

Le président Joseph Aoun a indiqué que les frappes israéliennes visaient des "installations civiles", condamnant ce qu'il considère comme une violation du cessez-le-feu négocié l'année dernière.

"L'agression israélienne répétée s'inscrit dans le cadre d'une politique systématique visant à détruire les infrastructures productives, à entraver la reprise économique et à saper la stabilité nationale sous de faux prétextes sécuritaires", a déclaré M. Aoun.

L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué qu'elle avait "frappé des infrastructures terroristes du Hezbollah (...) dans la région de Mazraat Sinaï, dans le sud du Liban".

Elle a également indiqué qu'elle avait frappé des installations utilisées par Green Without Borders, une ONG sous sanctions américaines qu'Israël considère comme ayant "opéré sous une couverture civile pour dissimuler la présence du Hezbollah dans la zone frontalière avec Israël".

Israël a bombardé le Liban à plusieurs reprises ces derniers mois malgré la conclusion d'un cessez-le-feu en novembre, après plus d'un an d'affrontements avec le mouvement pro-iranien Hezbollah qui ont dégénéré en deux mois de guerre ouverte.

 


De retour dans une «ville fantôme», des Gazaouis montent des tentes sur les ruines

Les Palestiniens rentrés chez eux à Gaza-ville après le cessez-le-feu n'ont trouvé que des décombres à la place de leurs maisons. Ils tentent de mettre en place des abris de fortune en utilisant tout ce qu'ils peuvent trouver parmi les débris. (AFP)
Les Palestiniens rentrés chez eux à Gaza-ville après le cessez-le-feu n'ont trouvé que des décombres à la place de leurs maisons. Ils tentent de mettre en place des abris de fortune en utilisant tout ce qu'ils peuvent trouver parmi les débris. (AFP)
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  • Dans le nord-ouest de la ville située dans le nord du territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre entre Israël et le Hamas, les rues quasi-désertes entourent des immeubles détruits
  • Certains sont complètement effondrés, d'autres tiennent encore debout mais sont très endommagés, selon des images aériennes filmées par l'AFP

GAZA: Les Palestiniens rentrés chez eux à Gaza-ville après le cessez-le-feu n'ont trouvé que des décombres à la place de leurs maisons. Ils tentent de mettre en place des abris de fortune en utilisant tout ce qu'ils peuvent trouver parmi les débris.

Dans le nord-ouest de la ville située dans le nord du territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre entre Israël et le Hamas, les rues quasi-désertes entourent des immeubles détruits.

Certains sont complètement effondrés, d'autres tiennent encore debout mais sont très endommagés, selon des images aériennes filmées par l'AFP.

Hossam Majed, 31 ans, a retrouvé sa maison entièrement rasée. Dans les ruines de l'immeuble de plusieurs étages, le trentenaire a quand même réussi à rassembler quelques affaires, dont des meubles.

En attendant le retour des autres occupants de l'immeuble, il prépare les lieux en mettant en place un abri de fortune. Avec ses frères, il protège ce qu'il reste d'éventuels pillards.

"Même la nourriture est plus chère que dans le sud (du territoire) parce qu'elle est rare. Il n'y a pas d'électricité, pas d'eau, pas d'internet. Je dois marcher un kilomètre et demi juste pour remplir deux bidons d'eau", dit-il.

"Nous dormons dans la rue" 

Oum Rami Loubbad, mère de trois enfants âgée de 46 ans, a quitté en septembre sa maison déjà partiellement détruite, pour se réfugier à Khan Younès (sud).

Elle espérait la retrouver dans le même état. "C'était le seul espoir restant pour un peu de stabilité — et ils l'ont complètement détruite", dit-elle avec émotion.

"Nous dormons dans la rue. Je n'ai pas de tente", lâche-t-elle en espérant que des tentes seront distribuées.

Le retour a été un choc avec toutes ces destructions dans la ville, où l'armée israélienne avait, avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre, concentré ses bombardements pour chasser le Hamas, auteur de l'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël.

"Je regardais aussi loin que je pouvais, et je ne voyais rien!", dit Oum Rami Loubbad. Elle a récupéré ce qu'elle pouvait, des morceaux de meubles en bois, des vêtements et une bouteille de gaz.

"Nous allons vendre le plastique que nous trouvons et utiliser le bois pour faire la cuisine ou pour construire des toilettes", ajoute-t-elle. "Je ne sais pas combien de temps on va pouvoir supporter cela."

Ahmad Al-Abbassi, réfugié dans le sud pendant les bombardements, a retrouvé l'emplacement de son immeuble de cinq étages à Gaza-ville. Mais il n'en reste plus rien.

"Nous sommes retournés dans le nord en espérant retrouver nos maisons et (reconstruire notre) vie. Comme vous pouvez le voir, Gaza s'est transformée en une ville fantôme", dit-il.

"Marcher sur la maison" 

Sur les ruines, Ahmad Al-Abbassi tente d'ériger une tente de fortune, auprès d'un drapeau palestinien qui flotte au bout d'un piquet.

Avec le couvercle d'un fait-tout, il gratte le sol pour l'aplanir. Puis, il empile quelques parpaings pour y planter des fers à béton et soutenir une toile censée faire office de toit. Le vent s'en mêle et secoue la toile, ainsi que le drapeau.

"Nous essayons de récupérer tout ce que nous pouvons. Nous allons essayer de reconstruire juste pour avoir une pièce pour abriter nos enfants et nos familles", dit-il.

Moustafa Mahram, de retour chez lui avec sa famille, a trouvé sa maison de trois étages "réduite en cendres". "Tout est parti. Aujourd'hui, quand nous marchons, nous marchons littéralement dessus. Il n'y a aucun moyen d'y vivre."

Il a installé une tente près des décombres. "On a été jeté à la rue."

Le Palestinien décrit le quotidien des habitants rentrés à Gaza-ville: "il n'y a pas d'eau — pas d'eau potable, même pas d'eau salée, pas d'eau du tout. Aucun élément essentiel de la vie n'est disponible —pas de nourriture, pas de quoi boire, rien. Et comme vous pouvez le voir, il ne reste que des décombres".

"Il n'y a pas d'électricité, même pas de routes praticables pour marcher comme des êtres humains."

 


Netanyahu déterminé à obtenir le retour de toutes le dépouilles d'otages

 Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi sa détermination à obtenir le retour de toutes les dépouilles d'otages aux mains du Hamas, au lendemain de menaces de son ministre de la Défense de reprendre l'offensive dans la bande de Gaza. (AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi sa détermination à obtenir le retour de toutes les dépouilles d'otages aux mains du Hamas, au lendemain de menaces de son ministre de la Défense de reprendre l'offensive dans la bande de Gaza. (AFP)
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  • Israël a accusé le mouvement islamiste palestinien de violer l'accord de cessez-le-feu aux termes duquel il devait remettre tous les otages retenus à Gaza
  • Le Hamas a libéré dans les temps les 20 otages vivants mais il n'a remis depuis lundi que neuf dépouilles d'otages sur les 28 qu'il retient

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi sa détermination à obtenir le retour de toutes les dépouilles d'otages aux mains du Hamas, au lendemain de menaces de son ministre de la Défense de reprendre l'offensive dans la bande de Gaza.

Israël a accusé le mouvement islamiste palestinien de violer l'accord de cessez-le-feu aux termes duquel il devait remettre tous les otages retenus à Gaza, les vivants et les morts, dans les 72 heures suivant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, soit au plus tard lundi à 09H00 GMT.

Le Hamas a libéré dans les temps les 20 otages vivants mais il n'a remis depuis lundi que neuf dépouilles d'otages sur les 28 qu'il retient. Il affirme avoir remis les corps auxquels il a pu accéder et avoir besoin d'un "équipement spécial" pour récupérer les autres dépouilles.

"Nous sommes déterminés à obtenir le retour de tous les otages", a dit M. Netanyahu lors de la commémoration officielle du 2e anniversaire de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, qui avait déclenché la guerre.

"Le combat n'est pas encore terminé, mais une chose est claire: quiconque lève la main sur nous sait qu'il paiera un prix très lourd", a-t-il averti.

La veille, son ministre de la Défense Israël Katz a prévenu que "si le Hamas refuse de respecter l'accord, Israël, en coordination avec les Etats‑Unis, reprendra les combats et agira pour une défaite totale" du mouvement.

Le Forum des familles d'otages a appelé le gouvernement Netanyahu "à cesser immédiatement la mise en œuvre de toute autre étape de l'accord, tant que le Hamas continue de violer ouvertement ses obligations" sur le retour de toutes les dépouilles.

"Ils creusent" 

Interrogé sur le respect de l'accord par le Hamas, le président américain Donald Trump a déclaré: "ils creusent. Ils trouvent beaucoup de corps."

"Certains de ces corps sont là depuis longtemps, et certains sont sous les décombres. Ils doivent déblayer les décombres. Certains sont dans les tunnels", a-t-il ajouté.

Dimanche, la porte-parole du gouvernement israélien Shosh Bedrosian avait indiqué qu'un "organisme international", convenu dans le cadre de l'accord, aiderait "à localiser les otages (morts) s'ils ne sont pas retrouvés et libérés" lundi.

En échange du retour des dépouilles de captifs, Israël a remis au total 120 corps de Palestiniens, dont 30 jeudi à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.

L'accord de cessez-le-feu a été conclu sur la base du plan de Donald Trump qui vise à mettre fin définitivement à la guerre dans la bande de Gaza.

Il prévoit dans une première phase le cessez-le-feu, la libération des otages, un retrait israélien de secteurs de Gaza et l'acheminement de plus d'aides humanitaires au territoire palestinien dévasté.

L'accord prévoit dans une étape ultérieure notamment le désarmement du Hamas et l'amnistie ou l'exil de ses combattants et la poursuite des retraits israéliens dans Gaza, des points qui restent sujet à discussion.

Israël, qui contrôle tous les accès à la bande de Gaza, doit en principe ouvrir après le cessez-le-feu et la libération des otages, le point de passage crucial de Rafah, entre l'Egypte et le territoire palestinien, à l'aide humanitaire.

Les autorités israéliennes ont affirmé que la date d'ouverture du passage de Rafah serait annoncée "ultérieurement" et que ce serait pour la "circulation des personnes uniquement".

"Pas d'eau, pas de nourriture" 

Le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher, a prévu de se rendre jeudi au passage de Rafah, côté égyptien, après avoir appelé à ouvrir "tous les points de passage" à l'aide.

Fin août, l'ONU a déclaré une famine dans plusieurs zones de Gaza, ce que conteste Israël.

Israël autorise actuellement l'acheminement de l'aide humanitaire essentiellement via le passage de Kerem Shalom (sud), mais les organisations humanitaires se plaignent des lenteurs administratives et des contrôles de sécurité.

De retour dans les ruines de leurs maisons à Gaza-ville, plusieurs habitants installent des tentes ou des abris de fortune au milieu des décombres, selon des images de l'AFP.

"Nous sommes jetés à la rue. Il n'y a pas d'eau, pas de nourriture, pas d'électricité. Rien. Toute la ville de Gaza a été réduite en cendres", déclare Mustafa Mahram.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

La campagne de représailles israélienne a fait 67.938 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.