L'Ina, la machine à remonter le son

L'Institut national de l'audiovisuel n'est pas qu'une malle à trésors d'antan. L'Ina édite ce vendredi un coffret de quatre vinyles (édition limitée à 1.000 exemplaires) de "This is quarantine", œuvre d'Arnaud Rebotini née pendant le premier confinement au printemps. (AFP).
L'Institut national de l'audiovisuel n'est pas qu'une malle à trésors d'antan. L'Ina édite ce vendredi un coffret de quatre vinyles (édition limitée à 1.000 exemplaires) de "This is quarantine", œuvre d'Arnaud Rebotini née pendant le premier confinement au printemps. (AFP).
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Publié le Vendredi 06 novembre 2020

L'Ina, la machine à remonter le son

  • L'Institut national de l'audiovisuel, parmi toutes ses activités, édite des disques, pépites du passé ou créations originales, comme celle du passeur électro Arnaud Rebotini
  • Début octobre, l'Ina a édité un 33 tours de 13 chansons d'Yves Montand, interprétées entre 1948 et 1953, en concert ou à la radio, dont deux enregistrées avant leurs transpositions discographiques

PARIS : L'Ina fait du bruit: loin du cliché d'archives somnolentes, l'Institut national de l'audiovisuel, parmi toutes ses activités, édite des disques, pépites du passé ou créations originales, comme celle du passeur électro Arnaud Rebotini.

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Les bâtiments de l'Institut national pour l'audiovisuel à Bry-sur-Marne, en région parisienne. (AFP).

Dans les bâtiments de Bry-sur-Marne, en région parisienne, à l'étage de la restauration sonore, pas de techniciens en blouse blanche. Ian Debeerst, 27 ans, t-shirt du groupe grunge Soundgarden sous sa chemise, manipule un 78 tours de 1946. Les débuts de la radio sont captés sur ce type de support. 

Et c'est là que se nichent parfois des enregistrements rares ou inédits de mythes --Serge Gainsbourg, Barbara, Jacques Brel, Ray Charles, etc-- qui connaîtront une seconde vie sur vinyle, nouvelle déclinaison de l'Ina depuis 2017 en association avec la start-up Diggers Factory. 

Le circuit pour en arriver là réserve des surprises. Ian Debeerst commence ainsi par nettoyer un vieux disque avec du... liquide vaisselle. Le jeune homme est un "pur produit de l'Ina" --études d’ingénierie sonore passées en alternance à l'Institut-- comme il se décrit pour l'AFP. Il n'opère pas que sur les 78 tours utilisés de 1933 à 1958, mais aussi à partir de bandes magnétiques apparues dans les années 1950. 

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Ian Debeerst commence ainsi par nettoyer un vieux disque avec du... liquide vaisselle. (AFP).

Après la séquence système D, direction le bureau-laboratoire-studio d'enregistrement à l'équipement pointu pour la suite de la restauration et numérisation. "Restaurer, c'est interpréter, rester au plus près de ce que l'auteur voulait, et c'est parfois émouvant", confie-t-il, citant une récente écoute de Francis Poulenc, pianiste et compositeur français.  

Un morceau s'appelle "Chloroquine"

Début octobre, l'Ina a édité un 33 tours de 13 chansons d'Yves Montand, interprétées entre 1948 et 1953, en concert ou à la radio, dont deux enregistrées avant leurs transpositions discographiques.

Mais l'Institut national de l'audiovisuel n'est pas qu'une malle à trésors d'antan. L'Ina édite ce vendredi un coffret de quatre vinyles (édition limitée à 1.000 exemplaires) de "This is quarantine", œuvre d'Arnaud Rebotini née pendant le premier confinement au printemps.  

Le boucanier de l'électro française avait sorti chaque vendredi sur les réseaux un morceau en rapport avec la crise sanitaire (un des titres est "Chloroquine"). Chaque chanson était illustrée par un clip nourri d'archives de l'Ina, comme ces quidams filmés dans les années 1950 avec des masques à gaz. 

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Ian Debeerst, 27 ans, t-shirt du groupe grunge Soundgarden sous sa chemise, manipule un 78 tours de 1946.

"C'est un projet en réaction à cette période où on avait le moral dans les chaussettes", explique à l'AFP le musicien, qui a entraîné dans cette aventure d'autres comparses pour des remixes.

"Concert-patrimonial"

"Chloroquine, c'est le morceau le plus rock'n'roll, celui où je me moque des personnes qui avaient un avis sur tout, j'étais devenu un peu voyeur devant les talk-shows des chaînes TV", s'amuse Rebotini. Et dans "Minimize contact between people" ("Réduire le contact entre les gens"), il mêle influences musicale et littéraire, "entre Kraftwerk et Orwell".

La suite aurait dû se passer sur scène, avec du public, puisqu'un concert, en partenariat avec l'Ina et Fip, devait se tenir fin novembre à la Mutualité à Paris, avant que le reconfinement ne conduise à l'annulation.

Car c'est là une autre activité de l'Ina, partenaire ou concepteur et organisateur d'évènements musicaux. Il y a, entre autres, le festival Inasound, dédié aux cultures électroniques. L'an dernier, l'Ina était aussi acteur et moteur du concert hommage à Alain Bashung au Grand Rex à Paris. 

"C'est un nouveau concept de concert-patrimonial, qui met en scène une personne culte de la chanson, réinterprétée à travers des archives (ici projetées sur grand écran) et d'autres artistes en live; dans ce cas là, Salvatore Adamo, Jane Birkin, Feu! Chatterton, ou encore Radio Elvis, etc, en tout une vingtaine d'artistes, toutes générations réunies", déroule pour l'AFP Bertrand Maire, directeur de la communication de l'Ina et producteur d'Inasound. 

Et d'ouvrir d'autres perspectives: "On peut le faire avec des gens qui sont partis, mais on pourrait très bien le faire avec des figures qui sont toujours là". 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.