Après Amazon, Netflix se penche sur le sauvetage spectaculaire des enfants thaïlandais coincés dans une grotte

Netflix présente jeudi sa série sur le sauvetage périlleux de jeunes footballeurs coincés dans une grotte thaïlandaise en 2018. (Photo, AFP)
Netflix présente jeudi sa série sur le sauvetage périlleux de jeunes footballeurs coincés dans une grotte thaïlandaise en 2018. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 22 septembre 2022

Après Amazon, Netflix se penche sur le sauvetage spectaculaire des enfants thaïlandais coincés dans une grotte

Netflix présente jeudi sa série sur le sauvetage périlleux de jeunes footballeurs coincés dans une grotte thaïlandaise en 2018. (Photo, AFP)
  • Une troisième version qui doit arriver le 5 octobre sur Netflix, intitulé «Les 13 Rescapés: Notre enfer dans la grotte»
  • Le tournage s'est déroulé durant la saison humide, en partie dans la grotte de Tham Luang, dans la province de Chiang Rai, frontalière de la Birmanie

BANGKOK: Après un film sur Amazon, au tour de Netflix: la plateforme de streaming présente jeudi sa série sur le sauvetage périlleux de jeunes footballeurs coincés dans une grotte thaïlandaise en 2018, avant un documentaire avec le témoignage inédit des enfants en octobre. 

"Le Sauvetage de l'impossible" retrace en six épisodes d'une heure environ l'opération spectaculaire qui a permis d'exfiltrer douze garçons et leur entraîneur d'un souterrain inondé dans le nord de la Thaïlande. 

Comme "Treize vies", le long métrage sorti en août sur Prime Video, l'intrigue s'ouvre par un match de foot entre les adolescents, qui prolongent leur temps ensemble par une visite à la grotte de Tham Luang. 

Surpris par la montée subite des eaux en raison de la mousson, ils ne ressortiront que 18 jours plus tard de cet enfer humide, au prix d'une mission de secours spectaculaire ayant mobilisé jour et nuit près de 10 000 volontaires locaux et étrangers, qui a tenu le monde en haleine. 

"J'en ai des frissons rien qu'en y pensant. Quand les enfants sont sortis, tout le monde pleurait. C'était un miracle", se rappelle Urassaya Sperbund, actrice star dans le royaume, qui joue une ingénieure hydraulique américano-thaïlandaise dans la série. 

Netflix a misé sur une distribution essentiellement locale, avec une direction thaïlandaise, quand son concurrent a opté pour l'international, avec Colin Farrell et Viggo Mortensen pour incarner les protagonistes et le réalisateur américain Ron Howard à la baguette. 

Film, série, documentaire... 

Ce sont deux manières de raconter l'histoire qui avait ému la planète qui s'opposent. 

Avant une troisième version qui doit arriver le 5 octobre sur Netflix, sous la forme d'un documentaire avec les témoignages des enfants - qui ont signé un contrat d'exclusivité avec Netflix à 100 000 dollars par tête selon la presse américaine -, intitulé "Les 13 Rescapés: Notre enfer dans la grotte." 

"Je pense que la série couvre des parties dont on n'a pas assez parlé, comme l'histoire de Saman Kunan (le sauveteur thaïlandais mort durant l'opération, NDLR). L'épisode qui lui est consacré a été le plus difficile", assure l'un des deux réalisateurs, Nattawut Poonpiriya. 

"C'était un défi de réaliser une série à partir de faits réels, parce que tout le monde connaît la fin. Mais puisque la série dure six heures, ça nous a permis d'évoquer des détails sur les personnages et les situations", poursuit-il. 

"C'est une histoire basée sur la famille: l'amour, le désespoir, l'espoir, les erreurs... Il y a tellement d'émotions qu'on n'avait pas vues avant", renchérit Urassaya Sperbund. 

« Doigts fripés » 

Le tournage s'est déroulé durant la saison humide, en partie dans la grotte de Tham Luang, dans la province de Chiang Rai, frontalière de la Birmanie. "Mes doigts étaient fripés et il faisait très froid. C'était intense sur place", poursuit l'actrice. 

"On ne sait pas vraiment comment ça s'est passé dans les faits. La vérité, que le monde ne peut nier, c'est qu'il y a eu des êtres humains qui ont voulu s'entraider au-delà des classes sociales, de leur genre, âge, religion ou langue", estime Taneth Warakulnukroh, qui campe le rôle principal de la série. 

L'acteur âgé de 64 ans incarne le gouverneur de Chiang Rai qui essaie de coordonner les efforts des militaires thaïlandais et américains avec ceux des plongeurs britanniques ou australiens, tout en tenant informées les familles des enfants coincés. 

"Ils sont tous engagés avec un cœur pur. Qu'importe le temps qui passe, j'espère que cette série va rappeler ce fait, parce qu'on a parfois tendance à l'oublier", poursuit-il. 

Avec une autre leçon à retenir, comme le rappelle Urassaya Sperbund: "si vous voulez visiter une grotte, assurez-vous avant qu'il ne pleuve pas trop fort". 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.