L’Arabie saoudite forte, une lueur d’espoir pour le monde entier

L’Arabie saoudite est le plus grand pays de la péninsule Arabique et l’un des plus importants à l’échelle régionale et internationale. Pourtant, on peut se demander comment ce pays, avec sa géographie défavorable, sa population hétérogène et sa longue Histoire de conflits, est passé en un siècle seulement d’une chefferie isolée dans le désert à un membre fondateur de l’Organisation des nations unies (ONU) et est devenu l’un des pays les plus influents du monde.

Les chroniques de la péninsule Arabique indiquent que la région située entre la mer Rouge et le golfe Arabique abritait plus de deux douzaines de tribus arabes. En outre, depuis l’aube de l’islam, des myriades de musulmans viennent des quatre coins du monde pour accomplir le Hajj dans la Terre sainte de la Mecque et de Médine. Certains pèlerins sont restés par la suite et se sont réinstallés dans la région du Hijaz.

Les courants du golfe Arabique transportaient des navires de perles et d’autres marchandises et permettaient le déplacement de personnes venant de loin vers la côte est. Sans oublier les caravanes commerciales qui allaient du Yémen vers le Levant et du Najd vers l’Irak, emmenant les marchands et leurs marchandises en tous lieux. Certaines tribus et familles étaient célèbres pour leurs excursions commerciales transpéninsulaires.

La vaste étendue de désert, essentiellement aride avec peu ou pas de pluie, faisait des conditions de vie en Arabie l’une des plus dures au monde. Ceux qui avaient la chance de posséder un troupeau de moutons, un troupeau de chameaux ou une parcelle de terre agricole restaient chez eux pour élever leur bétail ou s’occuper de leur ferme.

Ceux qui avaient de l’argent et un talent pour le commerce voyageaient pour le gain commercial, tandis que ceux qui n’avaient aucun bien personnel se déplaçaient d’une région à l’autre, gagnant difficilement leur vie et celle de leur famille.

Avant l’avènement du règne de la dynastie Al-Saoud, les tribus se battaient entre elles, les villages se pillaient les uns les autres et les chefs de tribus se disputaient le pouvoir et la domination sur les pâturages et les territoires. Les conflits étaient omniprésents et, chaque fois qu’il y avait un intérêt à saisir, les entités étrangères qui semaient la zizanie et la discorde rôdaient à la périphérie de la péninsule pour la conquérir.

Ce terrible état de chaos et de conflit s’est poursuivi pendant des centaines d’années – une période tristement célèbre pour sa pauvreté abjecte, son ignorance et ses épidémies. Au début du XXe siècle, le pays et ses habitants ont connu deux événements de bon augure.

Le premier fut la montée en puissance d’un dirigeant visionnaire, le roi Abdelaziz, qui a unifié une terre étendue sans géographie adaptée et qui a construit une nation à partir de populations hétérogènes auparavant en conflit les unes contre les autres.

Le second fut le cadeau du désert qui n’a jamais cessé d’aspirer à ce qu’une goutte d’eau touche ses grains alors qu’il accumulait dans ses entrailles de formidables réservoirs de pétrole. Quelques forages plus tard, un liquide noir jaillissait, inaugurant un âge d’or de prospérité sans précédent pour l’Arabie saoudite.

Peu de temps après, le Royaume s’est hissé au rang de pierre angulaire de l’économie mondiale et de principal fournisseur d’énergie. Cependant, l’Arabie saoudite abrite bien plus que du pétrole; elle renferme un large éventail de ressources naturelles, de personnes et d’habitats.

Des forêts d’acacias des montagnes d’Asir aux oliviers de Jouf, des palmiers d’Al-Qassim au désert pétrolier du Quart Vide et du Golfe à la mer Rouge, l’Arabie saoudite présente une grande diversité de climats, de paysages et de ressources. Les forêts se trouvent dans le sud-ouest du pays.

Contrairement aux fausses oasis représentées dans les films hollywoodiens, avec leurs rangs serrés de dattiers et leurs cours d’eau, les forêts d’Asir sont naturelles, emplies d’arbres, d’arbustes et d’animaux sauvages, que l’on peut voir depuis les sommets des montagnes.

Lors d’une récente visite à Jazan avec un groupe de membres du Conseil de la Choura, j’ai eu le plaisir de m’aventurer dans ses terrains divers et fascinants: la mer Rouge, les montagnes de Fifa, la plaine de Tihama et les étendues de désert éparpillées entre les deux.

J’ai goûté les mangues et le café cultivés sur place, ainsi que le miel local. C’était un tel plaisir de faire connaissance avec l’étonnant patrimoine de Jazan et de discuter avec ses agriculteurs, bergers, pêcheurs, poètes et artistes.

De même, toutes les provinces d’Arabie saoudite présentent des attributs historiques, géographiques et culturels uniques. Pourtant, malgré nos origines diverses, nous nous accordons à honorer notre patrimoine authentique et magnifique et à le protéger des valeurs profanes, dépravées et fausses qui viennent d’ailleurs et qui nous envahissent.

En tant que descendants d’agriculteurs, de bergers, de marchands, de tribus bédouines, de familles urbaines et de toutes les autres couches de la société, les Saoudiens sont fiers de leur altruisme, de leur courage et de leur compassion. Nous sommes une nation gracieuse qui considère l’hospitalité envers les étrangers et la charité envers les pauvres comme ses plus grandes vertus.

En cette 92e Fête nationale saoudienne, nous ne devons pas oublier ce qui a fait de nous une nation, soit la diversité de notre peuple et l’unité de notre patrie. Pourtant, le pays avait besoin d’une nouvelle vision qui remette en cause le statu quo, car celui-ci reposait sur des structures sociales et économiques archaïques et improductives.

En 2016, le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a initié la Vision 2030, un changement radical qui repose sur la diversification de l’économie, l’ouverture au monde extérieur et la destruction des murs qui ont longtemps marginalisé de larges pans de la société.

La Vision 2030 est un vaste programme de réformes économiques et sociales qui vise à éradiquer la corruption, à consolider la méritocratie et à offrir des possibilités équitables à l’ensemble du peuple saoudien. Il nous incombe, en ce jour de Fête nationale, de célébrer notre diversité et la vision de notre Royaume, tout en faisant de notre mieux pour garantir son avenir sûr et prospère, en gardant à l’esprit que l’union fait la force et la désunion fait la faiblesse.

Il y a trois cents ans, en Arabie, une mauvaise gouvernance, des ressources limitées et des sociétés non égalitaires ont provoqué chaos et conflits et entraîné une longue période d’injustice sociale et de stagnation économique. Désormais, l’Arabie saoudite, avec ses dirigeants audacieux, sa perspective dynamique tournée vers l’avenir, son patrimoine diversifié et ses riches ressources, est plus forte que jamais. Elle est une lueur d’espoir pour le monde entier.

* Le Dr Hasan al-Massloom est membre du Conseil saoudien de la Choura et expert en gestion du changement qui écrit avec passion sur les aspects comportementaux, sociaux et culturels de celui-ci. Lui et son équipe ont reçu le prix du ministère de la Santé pour l’histoire la plus inspirante en 2020. 

NDLR: L’opinion exprimée dans cette section est celle de l’auteur et ne reflète pas nécessairement le point de vue d'Arab News en français.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com