Le documentaire «Sidney» revient sur l'héritage social de la première star noire de Hollywood

L'actrice américaine Sheryl Lee Ralph arrive pour la première de "Sidney" à l'Academy Museum of Motion Pictures à Los Angeles, en Californie, le 21 septembre 2022. (Photo par Michael Tran / AFP)
L'actrice américaine Sheryl Lee Ralph arrive pour la première de "Sidney" à l'Academy Museum of Motion Pictures à Los Angeles, en Californie, le 21 septembre 2022. (Photo par Michael Tran / AFP)
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Publié le Vendredi 23 septembre 2022

Le documentaire «Sidney» revient sur l'héritage social de la première star noire de Hollywood

  • «La réalité est que, depuis l'invention du cinéma, il y a toujours eu ces images dégradantes des Noirs américains, et Sidney Poitier à lui tout seul a détruit, film après film, ces images», explique Reginald Hudlin, le réalisateur de «Sidney»
  • Le film évoque également des moments terrifiants de violence raciste vécus par l'acteur

LOS ANGELES : Nouveau documentaire d'Apple TV+, «Sidney» revient sur la carrière de la première grande star noire de Hollywood Sidney Poitier, et notamment sur les critiques de militants et intellectuels afro-américains qui l'accusaient de jouer des rôles stéréotypés à destination du public blanc, en plein mouvement des droits civiques.

Produit par Oprah Winfrey et réunissant des personnalités allant de Denzel Washington à Morgan Freeman en passant par Barbra Streisand et Robert Redford, «Sidney» --qui sort vendredi-- vise à démontrer pourquoi ces accusations étaient injustes envers l'acteur, décédé en janvier à l'âge de 94 ans.

«La réalité est que, depuis l'invention du cinéma, il y a toujours eu ces images dégradantes des Noirs américains. Et Sidney Poitier à lui tout seul a détruit, film après film, ces images», explique Reginald Hudlin, le réalisateur de «Sidney».

Décrivant l'acteur qui a accédé à la gloire dans les années 1960 comme un «guerrier» sur les questions raciales, il explique: «Sans lui, vous ne m'avez pas, et vous n'avez pas non plus Oprah Winfrey ou Barack Obama».

Oprah Winfrey est d'ailleurs présente dans le documentaire puisque «Sidney» contient des entretiens que l'acteur a accordés à la présentatrice de télévision, des années avant sa mort.

Le film aborde aussi des sujets épineux comme la liaison extraconjugale de Sidney Poitier pendant son premier mariage avec Juanita Hardy. Un sujet qui peut fâcher les concernées mais qui n'a pas empêché Mme Hardy et les trois filles du couple de répondre aux questions du réalisateur pour le documentaire.

«Lorsque je me suis assis pour la première fois avec la famille pour discuter de la possibilité de réaliser ce film, j'ai demandé: +Y a-t-il quelque chose dont je ne peux pas parler?+ Et j'ai spécifiquement évoqué cet exemple», confie Hudlin.

«Elles m'ont répondu: +Non, non, non, nous voulons dire toute la vérité+. J'ai apprécié le geste et le fait qu'elles n'étaient pas juste là pour raconter ce que l'on sait déjà».

Le film évoque également des moments terrifiants de violence raciste vécus par l'acteur.

En 1964, Sidney Poitier et le chanteur Harry Belafonte avaient été poursuivis dans le Mississippi par des membres armés du Ku Klux Klan alors qu'ils livraient de l'argent à un mouvement de défense du droit de vote.

Une altercation antérieure avec le KKK, et une autre avec un policier blanc qui harcelait un Sidney Poitier adolescent sous la menace d'une arme, sont présentées dans le film comme des éléments déclencheurs dans son combat, souvent occulté, pour le mouvement américain des droits civiques.

«C'est ce qui est fascinant avec lui: il ne s'est jamais laissé briser, il n'a jamais sombré dans la rancoeur», explique Reginald Hudlin.

- Héros aseptisé -

Mais la partie la plus contestée de l'héritage de l'acteur reste sans doute le sobriquet d'«Oncle Tom» parfois lancé à son encontre -- une référence utilisée aux Etats-Unis et qui sous-entendait qu'il aurait été trop docile envers le public blanc et Hollywood.

Le documentaire évoque ainsi un article du New York Times daté de 1967 intitulé «Pourquoi l'Amérique blanche aime-t-elle tant Sidney Poitier?», et qui accuse l'acteur de «jouer essentiellement le même rôle», celui du héros aseptisé et sans relief.

Un «syndrome Sidney Poitier» est également décrit dans l'article, celui d'«un bon gars dans un monde de blancs, sans épouse, sans amoureuse, sans femme à aimer ou à embrasser, aidant l'homme blanc à résoudre le problème de l'homme blanc».

Trois ans plus tôt, il était devenu le premier acteur noir à remporter un Oscar pour «Le Lys des champs», dans lequel il joue un homme à tout faire itinérant, qui aide une communauté de religieuses blanches avec laquelle il finit par se lier d'amitié.

D'autres rôles, comme celui du mendiant dans «Porgy and Bess», ont été décrits comme racistes par certains critiques.

Selon Reginald Hudlin, les reproches «étaient une conséquence inévitable du travail qu'il faisait» et Poitier, qui «savait que cela allait arriver», était plus intéressé par le fait d'incarner à l'écran l'expérience afro-américaine.

«Je pense que maintenant, nous pouvons le regarder avec un recul historique plus large, et conclure que ces décisions prises par Sidney Poitier étaient justes et ont aidé le mouvement social à avancer», plaide-t-il.

Le documentaire souligne également la nature révolutionnaire du baiser de Sidney Poitier avec l'actrice blanche Katharine Houghton dans «Devine qui vient dîner», et de la scène de «Dans la chaleur de la nuit» où il gifle un aristocrate blanc du Sud des Etats-Unis.

«Il n'y avait aucun précédent à ce qu'il était et à ce qu'il faisait», conclut Reginald Hudlin.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.