BUDAPEST : Les médias proches du pouvoir à Budapest ont relayé vendredi les allégations de « fraude » à la présidentielle américaine véhiculées par Donald Trump, un « ami de la Hongrie » selon le Premier ministre hongrois Viktor Orban.
« Tension énorme en Amérique après les nombreux indices de tricherie », titrait ainsi Origo.hu, le principal relais progouvernemental dans ce pays d'Europe centrale dont le dirigeant nationaliste est critiqué pour son autoritarisme.
Décrivant le président américain sortant comme un « ami de la Hongrie », Viktor Orban a estimé au détour d'un entretien à la radio publique vendredi que les Etats-Unis ne pourraient désormais plus « critiquer les autres après une telle élection ».
Selon le chef du gouvernement, les relations bilatérales et économiques entre la Hongrie et les États-Unis affichent « la meilleure forme possible » depuis l'arrivée de M. Trump au pouvoir.
« J'ai toujours été aux côtés du président Trump », a-t-il martelé.
En 2016, M. Orban avait été le premier responsable européen à soutenir la candidature de Donald Trump, appui qu'il a renouvelé haut et fort en septembre.
Lors de la visite à Washington de Viktor Orban l'année dernière, le président américain avait présenté le Hongrois comme un leader « respecté dans toute l'Europe ».
Le mois dernier, son adversaire démocrate Joe Biden, faisant référence notamment à la Hongrie, lui avait reproché « d'embrasser tous les voyous du monde ».
Lorsque M. Biden était vice-président dans l'administration de Barack Obama, Viktor Orban, au pouvoir depuis 2010, s'était régulièrement vu reprocher des atteintes à la liberté de la presse, à la justice et à la société civile.
Certains fonctionnaires hongrois avaient été interdits d'entrée aux États-Unis en raison d'allégations de corruption.