Assurance chômage: 1,2 million de personnes touchées par la réforme sans modifications

Parmi eux, 470.000 verraient leur ouverture de droits retardée ou annulée, du fait du passage de 4 à 6 mois, une mesure qui pénaliserait particulièrement les jeunes de moins de 26 ans ayant perdu un CDD ou un contrat d'intérim.(AFP)
Parmi eux, 470.000 verraient leur ouverture de droits retardée ou annulée, du fait du passage de 4 à 6 mois, une mesure qui pénaliserait particulièrement les jeunes de moins de 26 ans ayant perdu un CDD ou un contrat d'intérim.(AFP)
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Publié le Vendredi 06 novembre 2020

Assurance chômage: 1,2 million de personnes touchées par la réforme sans modifications

  • La réforme, décidée en 2019, n'a pas été abandonnée et fait l'objet d'une concertation avec les partenaires sociaux pour en aménager l'impact
  • L'Unédic estime que, « parmi les 2,56 millions de personnes qui ouvriraient un droit entre avril 2021 et mars 2022 », la réforme en toucherait 47%, « soit 1,2 million »

PARIS : La réforme de l'assurance chômage, si elle s'appliquait sans modifications en avril 2021, toucherait 1,2 million de personnes la première année par une ouverture de droits retardée ou une baisse de leur indemnisation, selon une note de l'Unédic pour les partenaires sociaux.

Si son entrée en vigueur a été repoussée par l'exécutif de janvier à avril du fait de la crise, la réforme, décidée en 2019, n'a pas été abandonnée et fait l'objet d'une concertation avec les partenaires sociaux pour en aménager l'impact.

Elle prévoit notamment un durcissement de 4 à 6 mois de travail pour ouvrir des droits, une modification du mode de calcul des allocations et l'introduction d'une dégressivité au bout de six mois pour les hauts revenus.

Dans cette note, qui a été présentée mercredi à son bureau, l'Unédic a mis a jour ses chiffrages en tenant compte de « trois effets de la crise » : « une hausse des entrées en indemnisation » du fait des fins de CDD et des licenciements économiques à venir; « une diminution de la reprise d'activité de courte durée en cours d'indemnisation, qui a pour conséquence une moindre affiliation lors d'une éventuelle nouvelle ouverture de droits », et « un ralentissement des sorties vers l'emploi durable ».

En conséquence, l'Unédic estime que, « parmi les 2,56 millions de personnes qui ouvriraient un droit entre avril 2021 et mars 2022 », la réforme en toucherait 47%, « soit 1,2 million ».

Parmi eux, 470.000 verraient leur ouverture de droits retardée ou annulée, du fait du passage de 4 à 6 mois, une mesure qui pénaliserait particulièrement les jeunes de moins de 26 ans ayant perdu un CDD ou un contrat d'intérim.

Sur ces 470.000, 150.000 verraient en outre leur allocation également diminuer par rapport à ce qu'ils pourraient avoir avec les règles actuelles.

Par ailleurs, 690.000 personnes ouvriraient leur droit à la même date, mais verraient leur allocation diminuer. Et enfin 43.000 personnes seraient touchées par la dégressivité.

Sur les 840.000 nouveaux entrants qui toucheraient une allocation plus faible (qu'avec les règles actuelles), la baisse de leur indemnisation mensuelle serait en moyenne de 24%, passant de 902 à 689 euros net. Leur indemnisation durerait en revanche plus longtemps, 18 mois au lien de 12.

Par rapport aux règles actuelles, la réforme conduirait à de moindres dépenses à hauteur d'un milliard en 2021 et 2,67 milliards en 2022. Les dépenses resteraient toutefois en forte hausse du fait de la crise, passant de 35 milliards en 2019 à 38,4 milliards en 2021.

Dans cette note, l'Unédic teste aussi plusieurs scénarios d'aménagement des règles qui pourraient faire l'objet de discussions entre syndicats, patronat et gouvernement lors de leur prochaine séance de concertation le 12 novembre.

 


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com