Sous les cimaises, la «jungle urbaine» de Jef Aérosol, pionnier du street art

Le street artiste français Jef Aerosol (Photo, AFP).
Le street artiste français Jef Aerosol (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 25 septembre 2022

Sous les cimaises, la «jungle urbaine» de Jef Aérosol, pionnier du street art

  • C'est en 1982 que Jean-François Perroy, son vrai nom, a réalisé son premier pochoir sauvage à la bombe aérosol
  • En accès gratuit, cette rétrospective est réservée chaque matin aux scolaires

PARIS: Ses grands pochoirs en noir et blanc ornent depuis 40 ans les murs de Paris, Londres, Pékin ou New York: Paris consacre Jef Aérosol, l'un des pionniers français du street art, par une rétrospective célébrant la "jungle urbaine", sa source d'inspiration.

C'est en 1982 à Tours, où il venait d'être nommé professeur d'anglais, que Jean-François Perroy, son vrai nom, a réalisé son premier pochoir sauvage à la bombe aérosol.

"Je ne connaissais personne... J'ai balancé sur les murs ma carte de visite sous forme d'un autoportrait grimaçant et un peu punk tiré d'un photomaton... A chaque coin de rue, c'était une façon d'aller à la rencontre des gens...", raconte l'artiste à l'AFP, en marge de cette rétrospective à l'invitation de la galerie Mathgoth.

Inspirés par une multitude d'anonymes, ses pochoirs consacrent aussi des stars de la musique, son autre passion: Elvis Presley, Jimy Hendrix ou Nina Simone.

En 2011, Paris lui offre un immense mur à deux pas du Centre Pompidou, au pied de la Fontaine Stravinsky. Jef Aérosol y réalise l'un des plus grands pochoirs au monde, d'une superficie de 350 m2.

En très gros plan, son autoportrait aux yeux écarquillés faisant "chuuuttt!", invite les passants à écouter "des bruits inattendus de la jungle urbaine comme des musiciens de rue ou le bruit des talons des demoiselles au printemps...".

"Le pochoir a cette capacité de rendre réalistes les portraits, presque vivants. Mon travail le plus intéressant, c'est le prochain. Ma ville préférée, c'est la prochaine. Le jour que j'attends avec impatience, c'est demain!", ajoute Jef Aérosol, 65 ans.

«Esthétique du chaos»

Pour fêter les 40 ans de son premier pochoir, la galerie Mathgoth propose jusqu'au 5 novembre une exposition hors normes sur deux sites "bruts de béton" pour illustrer le "chaos urbain".

Sonorisée par des bruits de la ville (crissements de pneus, sirènes de police...), une installation regroupe quelque 200 silhouettes de quidams grandeur nature, autant de pochoirs placardés depuis 1982 dans de nombreuses villes.

"C'est un exemple de la jungle urbaine qui m'inspire. On est entre le terrain vague de Brooklyn, des squats et les rues de Paris ou d'ailleurs..." explique Jef Aérosol. "Cette jungle urbaine, je l'aime et je la déteste. Elle m'a aiguillonné au début. On n'était pas très loin de cette époque nihiliste qu'ont été les années punk".

"Il y a une esthétique du chaos... Avec le temps qui passe, je reste attaché à la ville mais je ne pourrai plus y vivre", ajoute-t-il.

Sur un second site, le visiteur découvre le travail d'atelier de l'artiste avec de nombreuses œuvres sur toile passant en revue ses autres sujets de prédilection dont les enfants.

"Plus poétique que politique, le message de Jef Aérosol est avant tout humaniste. L'émotion qui passe par les yeux de ses personnages, reflète le regard que l’artiste pose sur l’époque", souligne Mathilde Jourdain, co-fondatrice de la galerie Mathgoth.

En accès gratuit, cette rétrospective est réservée chaque matin aux scolaires.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

Short Url
  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Short Url
  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
(SPA)
Short Url
  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com