Ukraine: les « référendums » auront des «  conséquences » sur la sécurité des régions annexées, dit le Kremlin

 Un homme vote pour un référendum dans un bureau de vote à Marioupol le 27 septembre 2022. L'affiche indique "Référendum. Nous rentrons chez nous. Rejoignez-nous ! Votez !".
Un homme vote pour un référendum dans un bureau de vote à Marioupol le 27 septembre 2022. L'affiche indique "Référendum. Nous rentrons chez nous. Rejoignez-nous ! Votez !".
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Publié le Mardi 27 septembre 2022

Ukraine: les « référendums » auront des «  conséquences » sur la sécurité des régions annexées, dit le Kremlin

  • "Dans ces territoires, il y aura des changements cardinaux du point de vue juridique, du point de vue du droit international et du fait de toutes les conséquences respectives (des mesures prises) pour assurer la sécurité"
  • Plus tôt dans la journée, l'ancien Premier ministre et président Dmitri Medvedev avait évoqué la possibilité que la Russie applique à ces territoires sa doctrine de dissuasion nucléaire

MOSCOU: Le Kremlin a affirmé que les "référendums" d'annexion qui s'achèvent mardi dans quatre zones d'Ukraine contrôlées par Moscou auraient des "conséquences" pour ces territoires, notamment sur le plan de leur sécurité avec une possible protection nucléaire.

"Dans ces territoires, il y aura des changements cardinaux du point de vue juridique, du point de vue du droit international et du fait de toutes les conséquences respectives (des mesures prises) pour assurer la sécurité", a indiqué à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

"Notre système juridique va envisager toutes les options, et, bien sûr, nos législateurs, nos organes exécutifs et nos équipes juridiques sont prêts", a-t-il ajouté.

L'UE sanctionnera les organisateurs des «  référendums » d'annexion

L'UE considère que les "référendums" d'annexion par la Russie organisés en Ukraine sont "illégaux" et toutes les personnes qui ont participé à leur organisation seront sanctionnées, a affirmé mardi le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Il y aura des conséquences pour toutes les personnes qui ont pris part à l'organisation de ces référendums illégaux et qui les ont soutenus", a déclaré le porte-parole Peter Stano, lors d'une conférence de presse quotidienne à Bruxelles.

Plus tôt dans la journée, l'ancien Premier ministre et président Dmitri Medvedev avait évoqué la possibilité que la Russie applique à ces territoires sa doctrine de dissuasion nucléaire, qui prévoit de telles frappes en cas d'attaque nucléaire contre la Russie ou de menace existentielle contre l'Etat.

"Les forces armées russes renforceront significativement la défense de tous les territoires (ukrainiens) rattachés" à la Russie, a indiqué M. Medvedev sur Telegram.

Le renforcement de cette défense, selon lui, passera par les "possibilités offertes par la mobilisation" en cours en Russie, mais également par l'emploi de "toutes les armes russes, y compris les armes stratégiques et celles reposant sur de nouveaux principes".

"La Russie a le droit d'employer l'arme atomique, si c'est nécessaire, dans des cas prédéfinis, en strict respect des principes de la politique gouvernementale en matière de dissuasion nucléaire", a ajouté Dmitri Medvedev.

Interrogé sur ce point, le porte-parole du Kremlin a confirmé que les déclarations de M. Medvedev renvoyaient bien à la "doctrine militaire" de la Russie et a recommandé à chacun de "se rappeler" les principes de cette doctrine.

Poutine assure que la Russie veut "sauver les populations" des territoires ukrainiens occupés

Le président russe Vladimir Poutine a assuré mardi que les référendums d'annexion organisés par Moscou dans quatre régions occupées d'Ukraine visaient à "sauver les populations" résidant dans ces territoires.

"Le sauvetage des populations sur tous ces territoires dans lesquels se tient ce référendum est (...) au centre de l'attention de notre société et de tout le pays", a déclaré M. Poutine lors d'une réunion gouvernementale, au dernier jour de ces scrutins dénoncés comme des "simulacres" par Kiev et les Occidentaux.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.