Le Niger suspend le transit des produits pétroliers vers le Mali

Le Premier ministre par intérim du Mali, Abdoulaye Maiga, s'adresse à la 77e session de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège des Nations Unies à New York le 24 septembre 2022. (AFP)
Le Premier ministre par intérim du Mali, Abdoulaye Maiga, s'adresse à la 77e session de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège des Nations Unies à New York le 24 septembre 2022. (AFP)
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Publié le Mercredi 05 octobre 2022

Le Niger suspend le transit des produits pétroliers vers le Mali

  • Cette décision a été prise trois jours avant les attaques du Premier ministre malien par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, à l'encontre du président nigérien Mohamed Bazoum
  • Le texte a annoncé la «suspension» des autorisations «déjà délivrées» pour la fourniture des produits pétroliers au Mali et qui ne sont pas destinées à la mission onusienne

NIAMEY: Le Niger a décidé la semaine dernière de "suspendre" le transit des produits pétroliers destinés au Mali voisin, une mesure antérieure et sans lien avec les récentes attaques de Bamako contre le président nigérien, ont assuré mardi plusieurs membres du gouvernement de Niamey.

Dans une note de service datée du 21 septembre, la direction générale des Douanes du Niger a annoncé "la suspension de la délivrance des autorisations de transit de produits pétroliers accordées aux usagers sur le Mali".

Les produits destinés à la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) sont toutefois exemptés de cette suspension, a ajouté cette note.

En outre, le texte a annoncé la "suspension" des autorisations "déjà délivrées" pour la fourniture des produits pétroliers au Mali et qui ne sont pas destinées à la mission onusienne.

"Cette mesure de suspension ne concerne pas les exportations des produits pétroliers raffinés du Niger qui continuent d'être exportés vers le Mali", a précisé dans un communiqué Tidjani Abdoulkadri, le porte-parole du gouvernement du Niger.

Cette décision a été prise trois jours avant les attaques du Premier ministre malien par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, à l'encontre du président nigérien Mohamed Bazoum.

A la tribune de l'ONU, il avait notamment accusé M. Bazoum "de ne pas être nigérien".

Selon M. Abdoulkadri la mesure de suspension "n'a rien à voir" avec ces déclarations.

"Il y a une coïncidence hasardeuse du calendrier que certains ont essayé d'interpréter comme étant une sorte de mesure de représailles à l'endroit du peuple frère malien. Il n'y a aucune corrélation", a de son côté expliqué le ministre des Finances du Niger, Ahmat Jidoud.

Selon le porte-parole du gouvernement du Niger, la douane nigérienne avait accordé en août dernier des autorisations à certaines sociétés pour acheminer des produits pétroliers du Nigeria vers certains pays voisins comme le Mali, via le Niger.

Mais, ces sociétés s'adonnaient à des "pratiques frauduleuses" en reversant leurs produits "exonérés et de taxes et des droits de douanes" sur le marché nigérien auquel ils n'étaient pas destinés, a-t-il justifié.

Une source douanière avait également invoqué à l'AFP des raisons "sécuritaires".

Les livraisons d'hydrocarbures destinées à la Minusma seront "escortées jusqu'à la frontière du Mali", a assuré cette source.

Au Niger et au Burkina Faso voisin, plusieurs sources font souvent état de détournements de camions transportant des hydrocarbures par des groupes jihadistes.

Le Niger et le Mali sont confrontés depuis des années aux attaques de groupes jihadistes affiliés à l'Etat islamique (EI) et Al-Qaïda.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.