Attaque de lundi au Burkina: au moins 11 soldats tués et 50 civils portés disparus

Le convoi a été la cible d'une embuscade, près de la localité de Gaskindé, localité située dans la province du Soum (Photo, AFP).
Le convoi a été la cible d'une embuscade, près de la localité de Gaskindé, localité située dans la province du Soum (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 28 septembre 2022

Attaque de lundi au Burkina: au moins 11 soldats tués et 50 civils portés disparus

  • Le 24 janvier dernier, des militaires ont pris le pouvoir au Burkina dans un putsch assurant vouloir faire de la sécurité leur priorité
  • Mais les attaques restent nombreuses

OUAGADOUGOU: Au moins onze soldats ont été tués dans une attaque de jihadistes présumés contre un convoi de ravitaillement lundi dans le nord du Burkina Faso, un bilan qui pourrait toutefois être beaucoup plus lourd, une cinquantaine de civils étant toujours portés disparus.

"Un convoi de ravitaillement à destination de la ville de Djibo a été la cible d'une attaque lâche et barbare. Le bilan provisoire est de 11 corps de militaires retrouvés et 28 blessés", a écrit le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo dans un communiqué.

"Une cinquantaine de civils sont aussi portés disparus et les recherches se poursuivent", poursuit le texte.

Le bilan pourrait toutefois être beaucoup plus lourd, une source sécuritaire évoquant à l'AFP "une soixantaine de victimes". "Pratiquement tout le convoi, véhicules et vivres, a été incendié", a poursuivi cette source.

Des vidéos reçues de sources sécuritaires par l'AFP montrent plusieurs camions incendiés et éventrés sur le bord d'une route.

Un précédent bilan, de sources sécuritaires à l'AFP, faisait état d'une "dizaine de morts" et de "nombreux blessés".

Le convoi a été la cible d'une embuscade, près de la localité de Gaskindé, localité située dans la province du Soum, avait indiqué l'état-major lundi soir dans un communiqué.

"L'attaque a également causé d'importants dégâts matériels", a souligné M. Bilgo.

«Nous restons debout»

"Certes, nous sommes affligés par la tragédie actuelle et les pertes cruelles que nous enregistrons, mais nous restons debout, unis et solidaires pour libérer notre cher pays le Burkina Faso", a-t-il affirmé, rappelant l'engagement des "forces patriotiques en lutte contre le terrorisme à tenir le serment de défendre et de libérer notre peuple de l'emprise des forces obscurantistes qui veulent l'asservir par la violence aveugle et la terreur".

Une autre attaque particulièrement meurtrière avait visé début septembre un convoi de ravitaillement dans le nord du pays. L'explosion d'un engin artisanal entre Djibo et Bourzanga avait causé la mort d'au moins 35 civils dont plusieurs enfants.

Ces convois, escortés par l'armée, ravitaillent des villes du nord, notamment Djibo, soumises à un blocus de groupes jihadistes qui ont récemment dynamité des ponts sur des grands axes routiers.

Le Burkina Faso - en particulier le nord et l'est - est confronté comme plusieurs de ses voisins à la violence de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.

Le 24 janvier dernier, des militaires ont pris le pouvoir au Burkina dans un putsch assurant vouloir faire de la sécurité leur priorité. Mais les attaques restent nombreuses.

Dimanche, un autre convoi escorté par l'armée, parti la veille de Dori, chef-lieu de la région du Sahel, pour ravitailler la ville de Sebba, a été la cible d'une attaque à l'engin explosif improvisé, selon des sources sécuritaires.

Quatre personnes ont été blessées lors de cet incident, et le convoi est tout de même arrivé ce lundi, accueilli par une liesse populaire.

Samedi, deux soldats et deux supplétifs civils de l'armée ont été tués lors d'une attaque "terroriste" contre une patrouille dans la province de la Tapoa, une région de l'est du Burkina, frontalière du Niger et du Bénin, selon l'armée.


Trump reçoit Netanyahu lundi en vue d'un cessez-le-feu à Gaza

Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
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  • Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.
  • Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

WASHINGTON : L'un veut « déraciner » le Hamas, l'autre un cessez-le-feu dans la bande de Gaza : Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. Cette rencontre sera déterminante pour l'avenir du territoire palestinien, et il sera également question de l'Iran.

Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.

Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

La fin de cette guerre de 12 jours a ravivé les espoirs d'un arrêt des combats dans la bande de Gaza, où les conditions humanitaires sont catastrophiques pour une population de plus de deux millions d'habitants.

Donald Trump, qui a déclaré cette semaine qu'il se montrerait « très ferme » avec M. Netanyahu, appelle à un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza, las d'une guerre sans fin.

« Je veux surtout que les habitants de Gaza soient en sécurité. Ils ont vécu l'enfer », a-t-il affirmé jeudi, alors qu'on lui demandait s'il voulait toujours que les États-Unis prennent le contrôle du territoire palestinien, comme il l'avait annoncé en février. 

« Grand marchandage » 

Une nouvelle proposition de trêve, négociée après la venue à Washington du ministre israélien Ron Dermer, a été soumise au mouvement islamiste palestinien par les médiateurs qatari et égyptien.

Donald Trump a sommé le Hamas d'accepter cette « ultime » proposition de cessez-le-feu, après 21 mois d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza déclenchée en représailles à l'attaque du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.

Vendredi soir, celui-ci a déclaré être prêt à « engager immédiatement » des négociations, soutenu par son allié, le Jihad islamique.

Selon une source palestinienne, la trêve serait assortie de la libération de la moitié des otages encore en vie détenus par le Hamas, en échange de prisonniers palestiniens.

« Je crois qu'on va assister à une réunion stratégique façon « grand marchandage » comme les aime Trump », a déclaré à l'AFP Michael Horowitz, analyste géopolitique indépendant.

Selon lui, « même M. Netanyahu a conscience qu'on arrive au bout de ce qui peut être fait à Gaza, et qu'il est temps de planifier une sortie ». Netanyahu la veut sûrement graduelle. »

Le dirigeant israélien est sous pression au sein de son gouvernement de coalition et cherchera à temporiser, tout en plaidant pour qu'une « sortie graduelle de la guerre se fasse en parallèle avec un effort de normalisation avec des partenaires régionaux comme l'Arabie saoudite », explique l'expert. 

 « Rien à offrir » à l'Iran

En 2020, les accords d'Abraham, parrainés par Donald Trump lors de son premier mandat, ont mené à la normalisation des relations entre plusieurs pays arabes, dont le Maroc et les Émirats arabes unis.

Cependant, de nombreux pays arabes, en particulier l'Arabie saoudite, ont jusqu'à présent refusé de se joindre à ce processus, tant que la guerre à Gaza se poursuit et qu'il n'y a pas de trajectoire définie vers la création d'un État palestinien, ce que le gouvernement israélien rejette catégoriquement.

Concernant le dossier du nucléaire iranien, Donald Trump a affirmé lundi dernier qu'il n'avait « rien à offrir » à l'Iran, avec qui il « ne parle pas ».

Fort des frappes de la nuit du 21 au 22 juin, qui, selon lui, ont « anéanti » le programme nucléaire iranien, le président américain a prévenu qu'il n'hésiterait pas à bombarder à nouveau le pays s'il cherchait à se doter de l'arme atomique.

Les relations entre MM. Netanyahu et Trump n'ont pas toujours été de tout repos.

Lors de leur précédent entretien, en avril, Donald Trump avait stupéfait M. Netanyahu en annonçant des négociations directes avec l'Iran.

Mais « Bibi », le surnom donné à M. Netanyahu, a été le premier dirigeant étranger invité du second mandat de Donald Trump.

Et leur alliance contre l'Iran semble avoir scellé leur réconciliation.

Le président américain a dit voir en lui « un grand héros », allant même jusqu'à appeler à l'abandon des poursuites judiciaires pour corruption le visant dans son pays. 


Trump estime qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"

Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
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  • Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"
  • A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour"

Morristown, États-Unis: Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine", avant une visite à la Maison Blanche prévue lundi du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour".

En réponse aux informations selon lesquelles le Hamas avait répondu positivement aux propositions de négociations pour un cessez-le-feu, il a déclaré : "C'est bien. Ils ne m'en ont pas informé. Nous devons en finir avec cela. Nous devons faire quelque chose pour Gaza".


Turquie: l'un des feux près d'Izmir maîtrisé, mais la forêt brûle encore

Les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine. (AFP)
Les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine. (AFP)
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  • "Grâce à la lutte acharnée de nos héros forestiers toute la nuit durant et aux interventions aériennes dès les premières lueurs du jour, l'incendie de Çesme a été maîtrisé. Notre intense lutte aérienne et terrestre continue à Ödemis et Buca",
  • En revanche la lutte contre les flammes attisées par le vent, sur un terrain boisé et sec, continue en deux autres endroits, a précisé Ibrahim Yumakli

ISTANBUL: L'un des incendies qui ravagent la région touristique d'Izmir, près de la station balnéaire de Cesme sur la côte égéenne de la Turquie (ouest), a été maîtrisé, a annoncé vendredi le ministre de l'Agriculture et des Forêts.

En revanche la lutte contre les flammes attisées par le vent, sur un terrain boisé et sec, continue en deux autres endroits, a précisé Ibrahim Yumakli.

"Grâce à la lutte acharnée de nos héros forestiers toute la nuit durant et aux interventions aériennes dès les premières lueurs du jour, l'incendie de Çesme a été maîtrisé. Notre intense lutte aérienne et terrestre continue à Ödemis et Buca", aux abords d'Izmir, la troisième ville du pays, a déclaré le ministre sur X.

Ces incendies poussés par des vents à plus de 85 km/heure ont fait deux morts, un employé des forêts qui participait à la lutte contre le feu et un octogénaire coincé chez lui.

Au moins cinq districts ont dû être évacués jeudi dans la région d'Ödemis.

Six avions et une vingtaine d'hélicoptères restent mobilisés sur ce site, selon l'agence étatique Anadolu.

"Le vent souffle de manière irrégulière et change constamment de direction rendant l'intervention depuis les airs et au sol très difficile car le feu se propage rapidement et change lui aussi rapidement de direction" a déploré jeudi le gouverneur provincial d'Izmir, Süleyman Elban.

En outre les températures vont progressivement augmenter à partir du weekend pour atteindre les 40 degrés en début de semaine prochaine.

La Turquie a enregistré "624 incendies juste au cours de la semaine écoulée dont 621 ont été éteints" a précisé le ministre.

Depuis le début de l'année, le pays confronté à une sécheresse récurrente a constaté le départ de plus de trois mille feux dont 1.300 dans les zones forestières.