A Marseille, clap de fin pour « Plus belle la vie», série quotidienne pionnière en France

Jeudi, après dix-huit ans de diffusion et 4 665 épisodes, la dernière prise a eu lieu dans les studios historiques de la Belle-de-Mai, près de la gare de Marseille, dans une atmosphère lourde de mélancolie. (Photo, AFP)
Jeudi, après dix-huit ans de diffusion et 4 665 épisodes, la dernière prise a eu lieu dans les studios historiques de la Belle-de-Mai, près de la gare de Marseille, dans une atmosphère lourde de mélancolie. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 29 septembre 2022

A Marseille, clap de fin pour « Plus belle la vie», série quotidienne pionnière en France

  • Jeudi, après dix-huit ans de diffusion et 4 665 épisodes, la dernière prise a eu lieu dans les studios historiques de la Belle-de-Mai, près de la gare de Marseille, dans une atmosphère lourde de mélancolie
  • France Télévisions s'est engagé à compenser en faisant tourner minis-séries et séries internationales dans les studios marseillais tout en assurant un « suivi personnalisé» aux auteurs, comédiens, techniciens

MARSEILLE : Le clap de fin résonne jeudi à Marseille pour le dernier tournage de "Plus belle la vie", série quotidienne française qui a marqué des millions de téléspectateurs.

Institution au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis avec des productions comme "Eastenders" (depuis 1985) ou "Les feux de l'amour" (depuis 1973), le feuilleton quotidien "made in France" peinait à décoller. Jusqu'à "Plus Belle la vie" (PBLV), lancé en 2004 et qui suit les habitants du quartier fictif du Mistral, à Marseille, dont il a aussi changé l'image.

Jeudi, après dix-huit ans de diffusion et 4 665 épisodes, la dernière prise a eu lieu dans les studios historiques de la Belle-de-Mai, près de la gare de Marseille, dans une atmosphère lourde de mélancolie.

"Il faut passer à autre chose, je le sais, mais c'est quand même triste", regrette Carole Bourrelly, 51 ans, l'une des trois coiffeuses de la série, dont elle a rejoint le plateau en 2018.

L'évolution "des attentes des téléspectateurs et de la consommation des programmes", ont incité à arrêter la diffusion, avait expliqué le groupe d'audiovisuel public France Télévisions en mai. Une décision qui pèse lourd économiquement pour Marseille et les près de 600 personnes qui travaillent chaque année pour la série, dans laquelle ont tourné 3.232 acteurs en tout depuis ses débuts, auxquels il faut ajouter les figurants.

France Télévisions s'est engagé à compenser en faisant tourner minis-séries et séries internationales dans les studios marseillais tout en assurant un "suivi personnalisé" aux auteurs, comédiens, techniciens. Sans rassurer totalement.

Succès phénoménal et inattendu à ses débuts - certains soirs, en 2008 jusqu'à six millions de téléspectateurs l'ont regardée -, PBLV a contribué à l'attractivité de Marseille, trois ans après l'arrivée du TGV Méditerranée qui en 2001 a placé la ville du sud considérée à problèmes à trois heures de Paris.

PBLV a "déjoué un certain nombre d'images négatives" sur Marseille, longtemps vue uniquement comme gangrénée par le crime organisé ou rongée par la pauvreté, soulignait au printemps le président de l'Office du tourisme Marc Thépot.

Touristes en quête du Mistral

La ville s'est depuis affirmée au niveau des tournages, devenant selon la mairie, la deuxième terre d'accueil des équipes de films après Paris. Et auprès des touristes, en quête du "bar du Mistral" -qui n'existe qu'en studio- ou de l'ambiance villageoise du feuilleton.

Au milieu de traditionnelles trames d'amours, trahisons ou meurtres, elle a aussi abordé les questions du chômage, de la maladie ou de la drogue, sans craindre les critiques.

Chaque jour, les équipes de montage produisaient un épisode de 26 minutes, ce qui leur imposait une cadence très soutenue.

"Quand on arrive, c'est comme entrer dans un TGV en marche", explique Carole Bourrely qui coiffe dix à douze personnes par jour.

"Je voulais absolument faire partie de la dernière virgule" de l'aventure, raconte à l'AFP Clément Cescau, membre de l'équipe de post-production, depuis son bureau de montage.

Cette semaine, il s'occupe de terminer le montage visuel du dernier épisode qui sera diffusé en "prime time" le 18 novembre.

"Au bout d'un moment, la série se mêle à la vie de chacun", raconte celui qui y a rencontré sa femme, costumière, au cours des douze ans de son compagnonnage avec "Plus belle la vie".

"A la fin, ça apporte une énorme fierté, à la fois de ce que la série est devenue, de ce qu'on a fait et de ce que le projet a soulevé" en termes de questions sociétales, affirme M. Cescau.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le rappeur français Jul, toujours champion du streaming en 2025, sort un double album

Jul, photo X, compte du rappeur.
Jul, photo X, compte du rappeur.
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  • Personnalité réservée fuyant la lumière, ce qui se surnomme "L'Ovni" est pourtant un phénomène capable de battre le record de fréquentation au Stade de France avec 97.816 spectateurs réunis en avril
  • Il retrouvera l'enceinte parisienne en mai 2026

PARIS: Numéro 1 des artistes les plus streamés dans l'Hexagone en 2025, le rappeur français Jul, originaire de Marseille (sud-est), sort vendredi "TP sur TP", un double album enregistré à Paris contenant des duos éclectiques, de Naza au groupe corse I Muvrini.

"Je fais tout à l'instinct, tout sur l'esprit du moment", confie Jul dans le documentaire qui accompagne cette sortie, disponible sur YouTube.

Le film plonge dans les coulisses de la création du disque lors de sessions d'enregistrement nocturnes dans un studio parisien, où il dit être venu chercher "une autre inspiration".

"J'ai toujours fait des bons albums avec la grisaille", sourit "le J", loin de Marseille, la ville dont il est devenu un emblème jusqu'à être, à l'arrivée de la flamme olympique sur le Vieux-Port en provenance de Grèce, l'un des premiers porteurs français des Jeux de Paris en 2024.

En une quinzaine de jours, cet artiste prolifique - une trentaine d'albums, au moins deux nouveautés par an depuis 2014 -, a bâti un double opus de 32 morceaux, via son label indépendant D'or et de platine.

"J'essaie d'innover, j'essaie de faire ce que j'aime", lâche le rappeur de 35 ans.

Le titre de l'album, "TP sur TP", s'inscrit dans son univers: "TP" signifie "temps plein", en référence au volume horaire des dealers et autres petites mains d'un trafic qui gangrène la cité phocéenne.

A ses yeux, sa musique n'évoque "que de la réalité", des instants de vie "que ce soit dans la trahison, que ce soit dans les joies, les peines". Comme des photos qui défilent sur un téléphone, "mes sons, c'est mes souvenirs à moi", compare-t-il dans le documentaire.

Parmi les duos figurent son ami Naza, la star américaine des années 2000 Akon ("Lonely") ou encore le trublion catalan du rap Morad.

Jul rend aussi hommage à ses racines familiales corses, avec "A chacun sa victoire", titre où il conte l'espoir aux côtés du célèbre groupe I Muvrini, et dans une autre chanson avec Marcu Antone Fantoni.

Personnalité réservée fuyant la lumière, ce qui se surnomme "L'Ovni" est pourtant un phénomène capable de battre le record de fréquentation au Stade de France avec 97.816 spectateurs réunis en avril. Il retrouvera l'enceinte parisienne en mai 2026.

En parallèle, son règne sur le classement des artistes les plus écoutés en streaming en France se poursuit: en 2025, il reste numéro 1 pour la cinquième année consécutive sur Spotify et la sixième année d'affilée sur Deezer, selon les données de ces plateformes publiées cette semaine.