Iquioussen compte sur la Belgique pour résister aux «  pressions » de Paris, dit son avocate

L'homme né en France et de nationalité marocaine, a été placé en détention vendredi soir à Tournai après qu'un juge d'instruction saisi par le parquet de Mons lui a signifié le mandat d'arrêt. Ici, une manifestation en signe de soutien à l'imam le 3 septembre dernier place de la République à Paris. (AFP).
L'homme né en France et de nationalité marocaine, a été placé en détention vendredi soir à Tournai après qu'un juge d'instruction saisi par le parquet de Mons lui a signifié le mandat d'arrêt. Ici, une manifestation en signe de soutien à l'imam le 3 septembre dernier place de la République à Paris. (AFP).
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Publié le Lundi 03 octobre 2022

Iquioussen compte sur la Belgique pour résister aux «  pressions » de Paris, dit son avocate

  • "Hassan Iquioussen fait confiance en la justice belge pour ne pas céder aux pressions d’un exécutif français avide d’un trophée médiatique"
  • Mis en cause pour des propos jugés "contraires aux valeurs de la République", cet imam du Nord est sous le coup d'un arrêté d'expulsion signé par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin

LILLE: L'imam marocain Hassan Iquioussen, arrêté vendredi en Belgique en vertu d'un mandat d'arrêt européen (MAE) émis par Paris, compte sur la justice belge pour résister "aux pressions" de la France, qui réclame sa remise afin de pouvoir l'expulser, a indiqué lundi son avocate à l'AFP.

"Hassan Iquioussen fait confiance en la justice belge pour ne pas céder aux pressions d’un exécutif français avide d’un trophée médiatique pour servir un agenda législatif funeste", écrit son conseil, Me Lucie Simon, dans un communiqué.

Mis en cause pour des propos jugés "contraires aux valeurs de la République", cet imam du Nord est sous le coup d'un arrêté d'expulsion signé par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Il était introuvable en France au moment où cet arrêté, qu'il avait contesté devant la justice, avait été définitivement validé par le Conseil d'Etat le 31 août.

Les autorités françaises avaient alors émis un MAE à son encontre pour "soustraction à une mesure d'éloignement".

Son avocate conteste la validité ce MAE, l'infraction le justifiant n'étant selon elle pas caractérisée, son client ayant de lui-même quitté le territoire français.

En outre, son départ, a, selon elle, eu lieu avant que le Conseil d'Etat ne valide l'arrêté d'expulsion, à un moment où cette décision "était suspendue" et où aucune mesure d'éloignement ne pouvait donc "lui être opposée".

"En définitive, Hassan Iquioussen a respecté purement et simplement la loi française en quittant l’Hexagone pour la Wallonie", écrit-elle, regrettant "un dédain inquiétant de l'exécutif" pour les "normes juridiques".

La justice belge devrait statuer dans les prochains jours sur l'exécution du MAE, en examinant notamment si l'infraction poursuivie en France possède un équivalent en Belgique.

La question "du respect des droits fondamentaux de l’imam en cas de retour en France" se posera également, prévient Me Simon, "dans un contexte de politique spectacle indigne de notre Etat de droit".

La procédure de remise à la France pourrait prendre plusieurs semaines.

Gérald Darmanin avait annoncé fin juillet l'expulsion de ce prédicateur, fiché S (pour sûreté de l'Etat) par la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), depuis 18 mois, selon lui.

L'arrêté lui reprochait "un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d'une vision de l'islam contraires aux valeurs de la République".

L'homme né en France et de nationalité marocaine, a été placé en détention vendredi soir à Tournai après qu'un juge d'instruction saisi par le parquet de Mons lui a signifié le mandat d'arrêt.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.