"Téhéran", une série d'espionnage israélienne inspirée des tensions sur le nucléaire

Parmi les stars de la série: Navid Negahban, qui incarne un agent du Mossad, et Shaun Toub, qui poursuit la jeune espionne. Les deux acteurs sont nés en Iran et figurent notamment au casting de la série américaine à succès Homeland. (Photos Valérie MACON /AFP et Rebecca SAPP / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP).
Parmi les stars de la série: Navid Negahban, qui incarne un agent du Mossad, et Shaun Toub, qui poursuit la jeune espionne. Les deux acteurs sont nés en Iran et figurent notamment au casting de la série américaine à succès Homeland. (Photos Valérie MACON /AFP et Rebecca SAPP / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP).
Parmi les stars de la série: Navid Negahban, qui incarne un agent du Mossad, et Shaun Toub, qui poursuit la jeune espionne. Les deux acteurs sont nés en Iran et figurent notamment au casting de la série américaine à succès Homeland. (Photos Valérie MACON /AFP et Rebecca SAPP / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
Parmi les stars de la série: Navid Negahban, qui incarne un agent du Mossad, et Shaun Toub, qui poursuit la jeune espionne. Les deux acteurs sont nés en Iran et figurent notamment au casting de la série américaine à succès Homeland. (Photos Valérie MACON /AFP et Rebecca SAPP / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
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Publié le Mercredi 22 juillet 2020

"Téhéran", une série d'espionnage israélienne inspirée des tensions sur le nucléaire

  • Dans cette série de huit épisodes, diffusée depuis juin sur la chaîne publique israélienne Kan, Tamar Rabinayan, une jeune hackeuse née en Iran mais ayant grandi en Israël, est envoyée par le Mossad à Téhéran sous une fausse identité
  • Si la série à été tournée à Athènes, les décors rappellent la capitale iranienne et "donnent l'impression d'y être", selon Yossi Sivan, membre de l'association des Iraniens d'Israël

JERUSALEM: Une jeune espionne israélienne part en Iran pour pirater un radar avant une attaque contre un réacteur nucléaire: avec "Téhéran", des scénaristes israéliens se sont librement inspirés des tensions entre les deux pays ennemis pour créer une nouvelle série "made in Israel".

L'Etat hébreu s'est imposé ces dernières années sur la scène internationale comme une référence en terme de séries télévisées. Avec "Téhéran", dont la diffusion est prévue dès septembre sur la plateforme Apple TV, disponible dans une centaine de pays et régions, l'année 2020 ne semble pas déroger à la règle.

Dans cette série de huit épisodes, diffusée depuis juin sur la chaîne publique israélienne Kan, Tamar Rabinayan, une jeune hackeuse née en Iran mais ayant grandi en Israël, est envoyée par le Mossad à Téhéran sous une fausse identité, pour pirater un radar.

"L'opération vise à empêcher le radar de détecter les avions israéliens venant bombarder un réacteur nucléaire iranien", explique Moshe Zonder, co-créateur de la série.

La protagoniste a effectué son service militaire dans la prestigieuse unité de renseignements 8200 et est considérée comme une des meilleures hackeuses.

"Mais elle n'est pas très expérimentée" et la mission censée durer 24 heures tourne mal: la jeune femme se retrouve coincée en Iran, explique M. Zonder. Là-bas, elle renoue avec ses racines et se lie d'amitié avec des militants prodémocratie opposés au régime des mollahs.

C'est une fiction, mais dans la réalité, les tensions Israël-Iran sont fortes et se cristallisent autour du programme nucléaire de Téhéran, qu'Israël accuse de vouloir se doter de l'arme atomique, ce que l'Iran dément.

Début juillet, après un "accident" dans un complexe nucléaire au sud de Téhéran, la République islamique a mis en garde les Etats-Unis et Israël contre toute action hostile à son endroit.

"L'impression d'y être"

"J'aimerais me dire que c'est une série israélo-iranienne bien qu'officiellement ce ne soit pas le cas", dit M. Zonder à l'AFP.

Pour le rôle, l'actrice principale Niv Sultan a appris le persan pendant quatre mois à raison de deux cours par semaine, explique-t-il.

"D'ailleurs, on parle davantage le persan que l'hébreu dans Téhéran", s'enthousiasme-t-il.

Parmi les stars de la série: Navid Negahban, qui incarne un agent du Mossad, et Shaun Toub, qui poursuit la jeune espionne. Les deux acteurs sont nés en Iran et figurent notamment au casting de la série américaine à succès Homeland.

Si la série à été tournée à Athènes, les décors rappellent la capitale iranienne et "donnent l'impression d'y être", selon Yossi Sivan, membre de l'association des Iraniens d'Israël. 

Le septuagénaire né à Téhéran garde gravé dans sa mémoire le souvenir des faubourgs de sa ville natale, quittée à l'âge de 20 ans pour émigrer en Israël.

Comme lui, environ 100.000 juifs iraniens ont emprunté ce chemin depuis la création de l'Etat hébreu en 1948, estime-t-il, tout en soulignant qu'il n'existe pas de chiffres officiels. 

"Je n'y suis retourné qu'une seule fois, quand c'était encore possible", dit-il au téléphone, perceptiblement ému. 

"Série féministe"  

Allié d'Israël sous le chah, l'Iran a basculé après la révolution islamique de 1979 dans le camp des ennemis déclarés de l'Etat hébreu.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a prévenu l'ennemi iranien d'une riposte "retentissante" en cas d'attaque, et Israël a mené des centaines de frappes contre les forces iraniennes en Syrie, alliées du régime du président Bachar Al-Assad et accusées de vouloir s'implanter à sa frontière.

Pour Moshe Zonder, les tensions israélo-iraniennes sont alimentées par les dirigeants des deux pays qui y voient un moyen de détourner l'attention des "vrais problèmes".

"Les deux peuples pourraient êtres amis, sans les dirigeants qui effrayent les populations et attisent la haine pour se maintenir au pouvoir", juge-t-il. Moshe Zonder est également un des scénaristes de la série israélienne à succès de Netflix, Fauda, dans laquelle des soldats israéliens têtes brûlés traquent des chefs militaires palestiniens. 

Placer une femme au cœur d'une nouvelle série d'action et la voir évoluer dans un monde encore majoritairement gouverné par des hommes est, dit-il, une décision politique. "C'est incontestablement une série féministe".        


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com