Après Gebran Bassil, d’autres responsables libanais risquent des sanctions

Gebran Bassil et Ziad Assouad membre du Courant patriotique libre, au palais présidentiel, à Baabda, au Liban. (Photo, Fichier / AP)
Gebran Bassil et Ziad Assouad membre du Courant patriotique libre, au palais présidentiel, à Baabda, au Liban. (Photo, Fichier / AP)
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Publié le Dimanche 08 novembre 2020

Après Gebran Bassil, d’autres responsables libanais risquent des sanctions

  • Aucun politicien libanais ne peut se contenter d'être heureux, selon une source américaine
  • Bassil a essayé de raisonner les Américains mais en vain, a ajouté la même source

NEW YORK: Gebran Bassil n'est peut-être pas le premier homme politique libanais à être soumis à des sanctions en vertu de la loi Magnitsky qui vise à punir la corruption et les violations des droits de l’homme, mais il ne sera certainement pas le dernier.

Selon une source officielle américaine, qui souhaite garder l'anonymat, 23 autres politiciens et individus libanais ont également été ajouté sur la liste noire américaine.

Il y a deux mois, le département d'État a contacté les personnes désignées, en plus de Bassil, en leur lançant un ultimatum afin qu'elles modifient leur comportement sous peine de sanctions. 

Le responsable américain a déclaré à Arab News que, bien que quatre d'entre eux aient réussi à s'en tirer, les 19 autres ont tenté de contourner les exigences «en proposant de conclure des accords, dans l'espoir de déjouer l'administration américaine ».

Certains ayant des liens étroits avec Bassil n'ont pas hésité à « poignarder Bassil dans le dos, croyant que cela les tirait d’affaire. Hélas, cela n'a pas fonctionné ».

Cependant, le responsable a averti qu’« aucun politicien libanais n’est à l’abri. Certaines personnes figurant sur la liste noire sont également proches de Saad Hariri (le Premier ministre libanais)». «Que personne ne se réjouisse alors du malheur de Bassil. Plusieurs autres politiciens libanais et leurs alliés suivront. Toute corruption sera sans aucun doute sanctionnée », ajoute-t-il.

Il a ajouté que le département d'État avait de nouveau contacté Bassil il y a dix jours en lui demandant de rester à l’écart du Hezbollah.

Bassil, le chef du mouvement patriotique libre, qui est au centre de l'effort de formation du gouvernement, a tenté de raisonner les Américains: son alliance avec le Hezbollah peut apporter des bénéfices qui seraient autrement impossibles à obtenir, plaidant en faveur du rôle important qu'il a joué dans le but de faciliter les pourparlers sur les frontières maritimes entre Israël et le Liban.

Mais cela n’a pas vraiment convaincu les Américains. 

Vendredi, Bassil a déclaré sur Twitter que les sanctions ne l'effraient pas et qu'il n'était pas « séduit » par les promesses.

En septembre, les États-Unis ont ajouté sur leur liste noire deux anciens ministres du gouvernement libanais, Hassan Khalil et Youssef Fenianos, pour avoir apporté un soutien matériel au Hezbollah et en se livrant également à des pratiques de corruption de haut niveau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.