PARIS: Le syndicat français CGT a entamé lundi matin des échanges avec les grévistes du groupe TotalEnergies, qui restaient mobilisés, pour décider de la suite d'un mouvement engagé depuis près de deux semaines pour les salaires.
Sous la pression de l'exécutif, inquiet des pénuries constatées dans bon nombre de stations- service, TotalEnergies a proposé dimanche d'avancer à octobre ses négociations annuelles sur les salaires, répondant à la main tendue de la CGT, à condition que les blocages prennent fin dans ses raffineries et dépôts de carburants, tandis qu'Esso-ExxonMobil, l'autre groupe pétrolier touché, devait réunir les syndicats lundi.
"Tant qu'on n'a pas pris de position définitive avec les grévistes, qu'on n'a pas échangé avec eux, le mouvement va se poursuivre", a indiqué à l'AFP Eric Sellini, coordinateur CGT pour le groupe TotalEnergies.
"On se réunit entre nous ce matin et ce midi, il y aura de vrais débats sur ce qu'on fait", a-t-il ajouté. "Est-ce qu'on continue en attendant d'avoir une date et des engagements fermes ? Est-ce qu'on suspend le temps de la négociation ? Toutes les options sont sur la table, ce sera aux grévistes de trancher", a-t-il conclu.
Du côté d'Esso-ExxonMobil, la grève a été reconduite tôt dans la matinée, en attendant d'en savoir plus sur la réunion prévue, a indiqué la CGT.
Le mouvement social en cours en France y pose des problèmes d'approvisionnement pour les automobilistes: dimanche après-midi, 29,7% des stations-service du pays manquaient d'au moins un carburant, selon le ministère de la Transition énergétique.
La situation était particulièrement mauvaise dans la région des Hauts-de-France (nord), avec 54,8% des stations en rupture d'au moins un carburant, et en région parisienne (44,9%).