Comment le Maroc assurera la souveraineté alimentaire de l’Afrique 

Moustafa Terrab, PDG du groupe OCP, a annoncé, mardi 11 octobre, lors des Assemblées annuelles de la Banque mondiale, qu’OCP s’engageait à dédier plus de 4 millions de tonnes d’engrais en faveur des agriculteurs africains en 2023. (Photo, fournie)
Moustafa Terrab, PDG du groupe OCP, a annoncé, mardi 11 octobre, lors des Assemblées annuelles de la Banque mondiale, qu’OCP s’engageait à dédier plus de 4 millions de tonnes d’engrais en faveur des agriculteurs africains en 2023. (Photo, fournie)
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Publié le Mercredi 12 octobre 2022

Comment le Maroc assurera la souveraineté alimentaire de l’Afrique 

  • Le Maroc accueille la 3e édition du Forum africain de financement des engrais, où seront notamment discutées des problématiques liées à la disponibilité et au financement des engrais
  • Le groupe OCP s’est engagé à dédier plus de 4 millions de tonnes d’engrais en faveur des agriculteurs africains en 2023

CASABLANCA: «La situation est délicate. Nous avons besoin de sécuriser l'alimentation d'une population qui ne cesse d'augmenter. Dans mon pays, 80% de la population se compose de fermiers et d’agriculteurs qui ont besoin d’engrais pour nourrir les sols.» La déclaration émane de Lobin Lowe, ministre de l’Agriculture de la République du Malawi. Comme Lobin Lowe, plusieurs ministres de l’Agriculture africains ont fait le déplacement les 12 et 13 octobre à Casablanca, à l’occasion du 3e Forum africain de financement des engrais, pour faire le point sur le secteur et discuter en particulier des problématiques liées à la disponibilité et au financement des engrais. 

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L’événement a rassemblé 200 experts et hauts responsables de plusieurs pays, notamment africains. (Photo, fournie)

Organisé par OCP Africa, le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et le Mécanisme africain de financement du développement des engrais (Mafde), l’événement a rassemblé 200 experts et hauts responsables de plusieurs pays, notamment africains. Dans un contexte mondial marqué par l’envolée des cours des engrais avec des implications majeures pour la sécurité alimentaire en Afrique, cette troisième édition du forum a choisi pour thème: «Catalyser le financement des engrais pour une croissance durable.» 

«Je me réjouis de la tenue de ce troisième forum africain, car pour assurer le développement durable de l’agriculture africaine, nous devons améliorer la compétitivité de nos produits. Or, l’insuffisance des engrais minéraux est un obstacle majeur sur le continent», a souligné Nana Nanfamé, directrice générale de la Centrale d’approvisionnement et de gestion des intrants agricoles du Togo (Cagia). Et sur cette problématique de disponibilité des engrais, le salut viendra certainement du groupe OCP, leader mondial sur le marché de la nutrition des plantes et premier producteur mondial d’engrais phosphatés. «OCP Africa a contribué à travers des dons et rabais à la remise de 550 000 tonnes d’engrais en Afrique, soit 16% des besoins annuels du continent, à destination de 20 pays et de 4 millions d’agriculteurs», a déclaré Mohammed Anouar Jamali, PDG d’OCP Africa, filiale du groupe OCP, et dont la mission est de contribuer au développement d'écosystèmes agricoles intégrés en Afrique. 

Dans cet objectif, Moustafa Terrab, PDG du groupe OCP, a annoncé, mardi 11 octobre, lors des Assemblées annuelles de la Banque mondiale, qu’OCP s’engageait à dédier plus de 4 millions de tonnes d’engrais en faveur des agriculteurs africains en 2023. Cela représente plus du double de l’approvisionnement consacré par OCP au continent en 2021 et plus d’un quart de la production totale prévue par le groupe. Cette allocation permettra de garantir que les bons engrais soient disponibles pour l’ensemble du continent, afin de stimuler les rendements pour 44 millions d’agriculteurs dans 35 pays, y compris au Maroc, où le groupe est basé. 

«Faciliter l’accès aux engrais et encourager la souveraineté alimentaire de l’Afrique est la priorité de la Banque africaine de développement (BAD). C’est pourquoi nous existons. Le Maroc est un leader et un partenaire stratégique en la matière. L’Afrique dispose de 65% des terres agricoles arables encore disponibles pour nourrir les 9 milliards d’habitants de la planète d’ici à 2050. Ainsi, ce que l’Afrique fait en matière d’agriculture déterminera l’avenir de l’alimentation dans le monde», a précisé de son côté Achraf Hassan Tarsim, chef de bureau pays désigné pour le Maroc au sein de la BAD au Maroc.

 


L'Arabie saoudite devrait être en tête des introductions en bourse dans la région Mena

Selon l'analyse, l'activité des introductions en bourse en 2024 dépendra en grande partie de la stabilité économique mondiale et d'un historique positif des récentes performances post-introduction en bourse (Photo, AN).
Selon l'analyse, l'activité des introductions en bourse en 2024 dépendra en grande partie de la stabilité économique mondiale et d'un historique positif des récentes performances post-introduction en bourse (Photo, AN).
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  • Selon le rapport, la privatisation des entités soutenues par le gouvernement entraîne une plus grande diversification économique
  • Le Centre financier international de Dubaï souligne que le marché de la dette dans la région Mena suivra la tendance mondiale et croîtra à un rythme négligeable cette année

RIYAD: L'Arabie saoudite mènera les introductions en bourse dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Mena) en 2024, avec 27 entreprises visant à s’introduire sur le marché principal du Royaume, selon une analyse.

Dans son dernier rapport, le Centre financier international de Dubaï (CFID), en association avec le London Stock Exchange Group, indique que le portefeuille des introductions en bourse dans la région Mena semble prometteur cette année, car plusieurs entreprises ont reporté leurs cotations de 2023 au début et à la mi-2024 dans l'attente de conditions de marché plus favorables.

«Les transactions seront principalement menées par l'Arabie saoudite, où 27 sociétés ont exprimé leur intention de s'inscrire à la Bourse saoudienne (Tadawul), en plus des émissions de suivi attendues d'Aramco et de Savola», déclare le CFID.

«Entre-temps, le portefeuille des introductions en bourse aux Émirats arabes unis (EAU) comprend des cotations de Parkin, Lulu Group et Tabby», ajoute-t-il.

Selon le rapport, la privatisation des entités soutenues par le gouvernement entraîne une plus grande diversification économique, le développement du secteur privé et la création de liquidités souveraines dans la région Mena.

«Portés par la hausse des introductions en bourse, les marchés des capitaux de la région Menaont connu une croissance significative, avec des réformes dédiées à l'amélioration de l'infrastructure du marché, attirant des flux d'investissements étrangers encore plus importants», précise Arif Amiri, PDG de l'Autorité du CFID.

Dans ce rapport, Nadim Najjar, directeur général pour l'Europe centrale, orientale, le Moyen-Orient et l'Afrique chez LSEG, souligne que le marché des introductions en bourse de la région Mena a connu une forte hausse en 2022, sous l'impulsion des programmes de privatisation aux EAU et en Arabie saoudite, dans un contexte de difficultés du marché.

«La tendance croissante des entreprises publiques et privées à chercher à s'introduire en bourse incite les banques d'investissement mondiales à élargir leurs services de conseil et de souscription dans l'émirat. Ces perspectives d'investissement émergentes attirent par conséquent une vague de capitaux privés, accompagnés de gestionnaires de patrimoine et d'actifs chargés de superviser ces investissements», déclare M. Najjar.

Selon l'analyse, les introductions en bourse en 2024 dépendront largement de la stabilité économique mondiale et d'un bilan positif des récentes performances postintroduction en bourse.

Le rapport ajoute que l'amélioration des conditions économiques renforcerait l'optimisme quant à une reprise du marché en 2024, tandis que d'autres variables telles que les taux d'intérêt et la volatilité du marché auront une plus grande influence sur le sentiment du marché plus tard dans l'année.

Le CFID souligne également que le marché de la dette dans la région Mena suivra la tendance mondiale et croîtra à un rythme négligeable cette année, car les taux d'intérêt et les coûts de refinancement restent élevés.

«Les taux d'intérêt seront le principal déterminant de la croissance des émissions de dette en 2024, avec les principales banques centrales approchant de la fin de leurs cycles de hausse des taux. Cependant, les taux d'intérêt devraient rester élevés plus longtemps que prévu par les marchés, maintenant une pression sur les marchés tout au long de l'année», déclare le CFID.

Selon l'étude, les gouvernements continueront à stimuler les émissions dans la région pour combler les déficits budgétaires attendus en raison de la baisse des prix du pétrole, refinancer les dettes arrivant à échéance et financer les grands projets de développement.

On s’attend toutefois à ce que les émissions de dette des entreprises connaissent un ralentissement en raison du maintien des coûts d'emprunt élevés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Accord entre une co-entreprise de TotalEnergies et la Tunisie pour un méga-projet de fabrication d'hydrogène

L'eau nécessaire à l'électrolyse viendra, elle, du dessalement d'eau de mer (Photo, AFP).
L'eau nécessaire à l'électrolyse viendra, elle, du dessalement d'eau de mer (Photo, AFP).
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  • Le transport par pipeline est moins coûteux que la double transformation en ammoniac qu'exigerait un acheminement par bateaux
  • Mais le responsable n'a pas caché les nombreux défis à relever

PARIS: TE H2, co-entreprise des groupes TotalEnergies et Eren, et l'électricien autrichien Verbund ont annoncé mardi la signature d'un protocole d’accord avec la Tunisie en vue d'édifier un grand complexe de production et exportation d'hydrogène vert dans le sud du pays.

Baptisé "H2 Notos", ce projet, qui en est à son tout début, vise à produire de l'hydrogène par électrolyse, à base d'électricité solaire et éolienne, pour l'exporter par pipeline vers l'Europe.

Durant sa phase initiale, vers 2030, ce projet, qui se chiffre en "nombreux milliards de dollars", vise 200.000 tonnes d’hydrogène par an, produites à partir de 3 GW de capacités électriques, a indiqué David Corchia, le directeur général de TE H2. Il ambitionne ensuite d'atteindre "1 million de tonnes par an".

L'hydrogène serait acheminé par pipeline construit spécialement jusqu'à la côte nord tunisienne, avant de passer par un gazoduc marin transportant aujourd'hui du gaz, puis par le futur pipeline "SoutH2 corridor" prévu d'ici 2030 et remontant vers l'Europe par l'Italie, a expliqué M. Corchia à des journalistes.

Le transport par pipeline est moins coûteux que la double transformation en ammoniac qu'exigerait un acheminement par bateaux, a-t-il ajouté.

Mais le responsable n'a pas caché les nombreux défis à relever.

"Nous entrons à présent dans une phase de travaux techniques importants destinées à évaluer la faisabilité du projet. Il nous faudra pour cela continuer d’approfondir la collaboration constructive et fructueuse que nous avons déjà avec les autorités tunisiennes nationales et locales", a-t-il dit. C'est "un projet prometteur (mais) il y a encore beaucoup de travail pour sécuriser les terrains, sur l’impact environnemental de éoliennes, les possibilités de construction" du pipeline...

Electrolyse

L'eau nécessaire à l'électrolyse viendra, elle, du dessalement d'eau de mer, a-t-il précisé.

Pour la Tunisie, "l’accord conclu avec TE H2 et Verbund marque une étape importante dans notre démarche pour une énergie propre et durable", a déclaré Fatma Thabet Chiboub, la ministre de l’Énergie, citée dans le communiqué.

De nombreux acteurs industriels dans le monde tentent de se positionner dans la course à l'hydrogène vert, vu comme le moyen de décarboner l'industrie et les transports lourds, mais se heurtent encore à des problèmes de coûts et de complexité technique.

Outre le projet tunisien, TE H2 développe des projets sur d'autres grands sites à fort gisement solaire et éolien, au Maroc, en Mauritanie, Egypte mais aussi Finlande ou Australie, l'objectif étant de pouvoir exporter.

Son plus avancé se trouve à la pointe sud du Chili, où l'entreprise a sécurisé auprès d'un propriétaire privé près de 120.000 hectares, pour installer 8 à 10 GW d'éolien. L'endroit "nous sert aussi de laboratoire sur les aspects technologiques et coûts", a indiqué M. Corchia, qui appelle l'UE à "penser global" pour soutenir l'industrie de l'hydrogène vert en Europe.


Le ministre saoudien de l’Économie s’entretient avec des responsables de l’ONU et de l’Opep en Autriche

Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, a rencontré la directrice exécutive du bureau des Nations unies à Vienne, Ghada Waly. (SPA)
Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, a rencontré la directrice exécutive du bureau des Nations unies à Vienne, Ghada Waly. (SPA)
Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, a rencontré le ministre autrichien du Travail et de l’Économie, Martin Kocher. (SPA)
Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, a rencontré le ministre autrichien du Travail et de l’Économie, Martin Kocher. (SPA)
Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, a rencontré Abdelhamid Alkhalifa, président du Fonds Opep pour le développement international. (SPA)
Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, a rencontré Abdelhamid Alkhalifa, président du Fonds Opep pour le développement international. (SPA)
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  • La collaboration entre le Royaume et l’ONU sur les objectifs de développement durable et d’autres sujets d’intérêt commun ont été abordés
  • M. Al-Ibrahim a également rencontré Abdelhamid Alkhalifa, président du Fonds Opep pour le développement international

RIYAD: Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, a rencontré, lundi, la directrice exécutive du bureau des Nations unies à Vienne, Ghada Waly, dans la capitale autrichienne.

Au cours de la réunion, ils ont discuté de «la collaboration entre le Royaume et l’ONU sur les objectifs de développement durable, entre autres sujets d’intérêt commun», a indiqué le ministère dans un communiqué.

La réunion s’est tenue en marge de la visite du ministre en Autriche pour participer à la neuvième session du Comité conjoint saoudo-autrichien.

M. Al-Ibrahim a également rencontré Abdelhamid Alkhalifa, président du Fonds Opep pour le développement international, en vue d’explorer les initiatives à venir du fonds.

Il s’est également entretenu avec le ministre autrichien du Travail et de l’Économie, Martin Kocher, sur le renforcement de la coopération commerciale et économique entre les deux pays et sur les derniers événements d’intérêt commun.

Les réunions se sont déroulées en présence de l’ambassadeur du Royaume en Autriche, Abdallah Tawlah.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com