WASHINGTON: Le ministre des finances pakistanais a promis aux prêteurs internationaux de poursuivre les réformes économiques engagées alors que, selon une nouvelle estimation, le pays aura rapidement besoin d'au moins 16 milliards de dollars pour se remettre des pires pluies de mousson en trois décennies.
Ishaq Dar a également déclaré qu'une conférence de donateurs, promise par le président français Emmanuel Macron, aurait lieu le mois prochain, espérant qu'elle puisse venir en aide au Pakistan sur le court et moyen terme.
Le Fonds monétaire international (FMI) a versé 1,1 milliard de dollars au Pakistan à la fin du mois d'août 2022, dans le cadre d'une enveloppe de 6 milliards de dollars décidée en 2019 lorsque le gouvernement dirigé par le Premier ministre Shehbaz Sharif a accéléré la prise de réformes.
"Nous allons nous efforcer de réaliser avec succès ce programme (de réformes), même si cela exige des sacrifices supplémentaires", a déclaré le ministre des finances pakistanais dans une interview à l'AFP vendredi soir à Washington, en marge des réunions annuelles de la Banque mondiale et du FMI.
En agissant ainsi, le pays "envoie un signal positif à la communauté internationale et aux marchés" a précisé M. Dar, avant de saluer la réactivité des autres pays à l'égard d'Islamabad.
Une nouvelle étude, commandée notamment par la Banque mondiale, a évalué les pertes du Pakistan liées aux inondations à 32,4 milliards de dollars et a estimé que le pays aurait besoin de 16,2 milliards de dollars pour la reconstruction et la réhabilitation, a indiqué le ministre.
Au Pakistan, pays coincé entre l'Afghanistan, l'Iran, l'Inde et la Chine, quelque 1.600 personnes ont perdu la vie lors des inondations, qui ont fait 7 millions de déplacés et laissé craindre que de tels désastres se répètent plus fréquemment en raison du changement climatique.