PARIS: Le député LFI François Ruffin considère qu'il faut "faire respirer" La France insoumise dont le pouvoir est "extrêmement centralisé", à l'heure où l'après Jean-Luc Mélenchon se prépare.
"Je me sens de gauche. Le fait que La France insoumise veuille s'ouvrir, faire respirer le mouvement, si ça se produit, ce sera une bonne chose", a déclaré l'élu de la Somme à France Inter-France Télévisions-Le Monde dimanche, alors qu'il était interrogé sur sa place au sein de LFI.
"C'est un mouvement qui a un pouvoir extrêmement centralisé", a-t-il ajouté. "Je préconise de changer les choses par le bas" afin "qu'on puisse faire vivre la démocratie, la stimuler par le bas" et "par le haut, il faut une ouverture, qu'il y ait une diversité des opinions, que la divergence ne soit pas perçue comme une nuisance", a poursuivi M. Ruffin. "On pourrait même voter, ça pourrait même exister".
"Jean-Luc Mélenchon a encore à apporter à la gauche française", a aussi souligné le député, au jour d'une "marche contre la vie chère et l'inaction climatique" initiée par l'ex-candidat à la présidentielle à Paris.
François Ruffin a toujours creusé un sillon singulier à gauche, entre proximité et distance avec Jean-Luc Mélenchon. "J'ai un courant Ruffin", a-t-il assuré dimanche, tout en se refusant à "faire une compétition de chiffres".
Fin août, la députée LFI Clémentine Autain avait demandé plus de "pluralisme" et "d'ancrage territorial" à La France insoumise, dont le fonctionnement "gazeux" pêche, selon elle, "aux élections intermédiaires et dans les périodes hors élection".







